Chili (1ère partie): Île de Pâques, Santiago et Valparaiso

 

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Notre parcours en Amérique du Sud est un peu compliqué, avec une arrivée au Chili à Santiago, (après l’Ile de Pâques), puis un passage en Argentine pour remonter tout au Nord, à la frontière argentino-boliviano-chilienne, pour repasser au ChiliSan Pedro de Atacama), puis filer vers la Bolivie, avant de revenir vers le Nord Chili (peut-être…), passer au Pérou, prendre un vol pour Buenos Aires et terminer au Brésil… En résumé, ça donne: Chili-Argentine-Chili-Bolivie-Chili?- Pérou-Argentine-Brésil. Ca va, vous suivez?? Bon! Tout ça pour vous dire que nous avons coupé les articles du Chili  et de l’Argentine en deux parties pour respecter la chronologie des évènements. Allez, on y va? Adelante!

A la sortie du petit aéroport de Rapa Nui, Felipe, le gérant de nos cabañas, nous attend avec un joli collier de fleurs, et se propose de nous emmener acheter notre ticket d’entrée pour visiter les différents sites Moais disséminés un peu partout sur l’île. Un peu plus tard, nous faisons 3 courses dans le minuscule village d’ Hanga Roa, pour nous faire à manger dans la cuisine commune des cabañas. Ce sera l’occasion de faire la connaissance de Pascal, un baroudeur au long cours, avec qui nous passons un bout de soirée, à causer…voyages!

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Nous louons une petite voiture pour visiter l’île et parcourir les différents sites où trônent, majestueux, les impressionnants Moais qui veillent et protegent l’île, dos à l’océan, lorsqu’ils sont montés sur les socles et face à lui, lorsqu’ils sont enterrés.

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Empreints de mystère, les gardiens de Rapa Nui fascinent. Ces monstres de pierre taillés dans la roche d’un seul bloc posent bien des questions. Qui les a construits, comment ont-ils été déplacés, hissés, dans quel but? Autant de questions qui restent sans réponse, et c’est sans doute ce mystère qui rend l’île plus belle encore.

Et pourtant, Dieu sait si elle est belle cette île… Ses côtes déchiquetées où viennent claquer les vagues, brutalement contrariées dans leur course folle, quelque part dans l’immensité.

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Les chevaux sauvages qui peuplent l’île au point que l’on pourrait imaginer qu’ils sont les seuls habitants ici.

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Les cratères volcaniques qui aussi différents soient-ils sont particulièrement beaux…

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On ressent vraiment sur l’Ile de Pâques, la nature sauvage, le mystère, l’infinité de l’océan, et l’isolement de Rapa Nui, la deuxième île habitée la plus éloignée de toute terre!

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Pour le reste, nous avons dégusté nos premières empanadas, ces délicieux chaussons fourrés de viande ou de tout plein d’autres choses, car oui, nous sommes déjà au Chili! Et puis, pour finir en beauté, nous avons assisté au spectacle de musique et de danse Maori du groupe Kari Kari. Et quel pied nous avons pris à regarder danser ces hommes et ces femmes dans leurs costumes traditionnels, entre les démonstrations de virilité masculine et les déhanchés langoureux des femmes, à écouter ces rythmes tribaux, tambour battant et ukulele agité, réveillant en nous un je-ne-sais quoi d’animal, comme une réminiscence de nos origines les plus lointaines… Bref, une heure de pur bonheur!!! Enfin, nous avons fait une dernière virée, avant de nous envoler vers le Chili, et faire la rencontre de Sébastien, à l’aéroport, qui nous a donné des conseils précieux sur l’Amérique du Sud. C’était un peu court ces 3 nuits à l’Ile de Pâques, mais nous avons beaucoup aimé.

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Nous arrivons tardivement à Santiago où nous prenons possession de notre petit appartement pour 3 nuits. Nous visitons le quartier Bellavista où nous mangeons et (re)croisons une famille de Français en tour du monde. On discute un peu et on échange nos adresses mail. Peut-être qu’on se recroisera un peu plus tard en Amérique latine. On prend le funiculaire jusqu’au sommet du cerro San Cristobal et sa vierge qui domine la ville. La vue est plombée par la pollution. Nous redescendons à pied, puis traversons à nouveau le quartier de Bellavista, et le Parque Forestal. Les jours suivants nous avons arpenté le quartier Santa Lucia, puis déambulé pour voir el Palacio de la Moneda, et la Plaza de Armas, la Cathédrale et l’église San Francisco.

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Après avoir un peu galéré pour trouver un 4×4 que l’on pourrait restituer à San Pedro de Atacama en passant par l’Argentine, nous quittons Santiago sans trop de regrets car nous ne lui avons pas trouvé grand intérêt.

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Valparaiso en revanche, est beaucoup plus originale et colorée. Construite à flanc de collines autour du grand port commercial, la vielle ville est très originale et donne envie de se perdre dans le dédale des ses rues escarpées. Et ce que nous faisons, toujours surpris par les peintures qui décorent chaque façade du quartier historique des cerros Concepcion et Alegre.

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On se délecte des meilleures empanadas de la ville à Las Deliciosas, juste en bas de l’appartement. Et allons visiter La Sebastiana, une des 3 maisons chiliennes de Pablo Neruda. La maison a été réhabilitée après avoir été saccagée au moment du putsch de Pinochet. La maison offre une vue imprenable sur Valparaiso et sa baie et elle a une âme bien a elle, pleine des objets de ce grand poète. Et le soir, nous nous endormons à la lecture de sa Centaine d’amour, 100 sonnets plein d’amour pour sa femme Matilde. La première partie de notre séjour chilien s’arrête sur ces jolies notes colorées et poétiques… Ah non! Avant de se mettre en route vers l’Argentine, nous passons par la case « policia municipal  » pour payer notre papillon… On ne va pas se quitter sur ce mauvais souvenir, mais plutôt sur une note d’amour et de poésie, parce qu’on en manque cruellement, non?

 

Mathilde, nom de plante ou de pierre ou de vin,
nom de ce qui est né de la terre, et qui dure,
la croissance d’un mot a fait lever le jour,
dans l’été de ton nom éclatent les citrons.

Sur ce nom vont courant les navires de bois
entourés par l’essaim bleu marine du feu,
les lettres de ton nom sont l’eau d’une rivière
qui viendrait se jeter en mon coeur calciné.

Oh ce nom découvert sous un volubilis,
nom semblable à l’entrée d’un tunnel inconnu
qui communique avec tous les parfums du monde !

Oh-envahis moi de ta bouche qui me brûle,
cherche en moi, si tu veux, de tes yeux de nuit, mais
laisse-moi naviguer et dormir sur ton nom.

 
                                  Pablo NERUDA (1904 – 1973 )

                                        ( La Centaine d’amour )

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Tahiti et Moorea: le soleil était ailleurs…

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À l’arrivée sur le tarmac du petit aéroport de Papeete, les passagers sont accueillis en musique, au son des ukuleles, par un petit trio polynésien. Le propriétaire de l’appartement que nous avons loué nous accueille avec un collier de fleurs et nous nous installons pour 3 jours à Papeete dans notre « maison » avec une jolie vue sur le lagon.

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 Le lendemain, on se pose un peu, et David va chercher la voiture de location que nous emmènerons à Moorea en bateau. Il n’y a pas des tonnes de choses à faire ou à voir à Papeete, alors nous faisons le traditionnel tour de l’île en voiture: petit pique-nique à la pointe Vénus, pause photo dans la baie (surfeurs), passage au trou du souffleur, dans lequel la mer s’engouffre avant d’être recrachée par le trou de l’autre côté de chemin.

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Puis nous prenons le bateau pour Moorea. Nous arrivons dans notre Faré pour les 10 jours à venir. Le petit jardin, fleuri d’hibiscus et de tiaré donne directement sur le lagon, avec l’île de Tahiti en toile de fond! Il fait beau, chaud, ça sent bon.

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Alors David et moi, on chevauche notre kayak pour aller dire bonjour aux poiscailles du lagon et ils sont nombreux dans ces eaux cristallines. On lutte un peu contre le courant pour rejoindre la rive, où nous attend une petite colonie de gros crabes! Hum, on se ferait bien une petite soupe là… Puis au jour 2, nous faisons le tour de l’île, de ses petits commerces, des vendeurs de bord de route, où on se ravitaille en fruits, légumes, et poisson… Nous découvrons la magnifique baie de Cook et sa voisine, plus sauvage, la baie d’Opunohu.

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L’île au relief accidenté, couverte d’une incroyable végétation, est magnifique. Et le lagon… une vraie carte postale! C’est tellement beau! Mais ça c’était avant la pluie: une première averse, puis une autre, mais des averses tropicales, bien copieuses, puis les jours se sont succédés, nous laissant de moins en moins de répit, au point que l’eau du lagon est devenue marron au fil des jours, les rivières ont débordé et on a même appris plus tard que des maisons, construites avec trois fois rien, avaient été emportées par des coulées de boues ou des rivières en crues.. Et nous, nous désespérions de pouvoir faire quelque chose, à un moment où à un autre…

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Heureusement, nous avons trouvé deux petites ouvertures au milieu du déluge: nous avons réussi à faire un bon tour de quad, avec Louis, notre guide, à slalomer dans le cœur de l’île, et sur ses hauteurs, entre les champs d’ananas ( qui sont juste divins!), le mont Rotui, les baies de Cook et d’Opunohu vues du Belvédère, la pause dégustation de confitures au lycée agricole, où nous avons été accueillis par des vendeuses adorables, au sourire communicatif, avant de grimper avec nos engins sur la colline magique et sa vue imprenable sur le lagon…dans les nuages!

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La pluie est revenue à la charge, déterminée à ne plus nous lâcher sur toute la route du retour, soit une bonne demie-heure sous des trombes d’eau! C’était drôle au début, puis c’est devenu hallucinant avant d’être douloureux tellement la pluie tombait fort! Mais on s’est dit qu’on avait payé la note et qu’après ça le beau temps allait revenir… Mais non! Ca n’a pas arrêté pendant tout le séjour… Jusqu’à la deuxième ouverture dans laquelle on s’est engouffrés pour aller nager avec les raies et les requins « pointe noire » au lagoonarium. Nous avons passé un super moment, même sans soleil, et notamment grâce à Wilfried, à sa bonne humeur et à son ukulele, « ouais, ouais, ouais… ».

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Le reste de notre séjour, nous avons écouté le tempo de la pluie, tantôt piano, tantôt forte, nous avons joué à cache-cache avec les cafards et trappe-trappe avec les moustiques, nous avons revêtu nos costumes de professeurs exigeants et d’élèves modèles, et nous avons travaillé la patience.

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Nous avons peaufiné la recette de la salade tahitienne, nous avons pris nos habitudes chez les petits vendeurs de route, et nous avons passé nos derniers moments sur l’île de Tahiti, à siroter une délicieuse bière blanche de Tahiti avant de manger dans une roulotte à Papeete sur la place Vaiete avant de prendre notre vol pour l’île de Pâques.

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Mais plus que tout, nous avons pris beaucoup de plaisir au contact des Polynésiens qui sont des gens incroyablement gentils, partout, tout le temps! Leur flegme, leur sourire, leur accent qui chante les « r », leur langue toute ronde pleine de voyelles, et leur accueil, toujours charmant, nous ont fait adoré Tahiti et Moorea. Alors peu importe la pluie, car le soleil était ailleurs: dans la chaleur du peuple polynésien et de ses îles, plus merveilleux encore que toutes les cartes postales du monde. Nous repartons avec dans la tête, des odeurs de tiaré et un petit air de ukulele, et le sentiment d’avoir rencontré un peuple à part. Maururu (merci).

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Et comme d’habitude, une petite vidéo…

Regards sur la Nouvelle Zélande

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Pour notre tour du monde, nombreux sont ceux qui nous ont demandé pourquoi nous ne passions pas par l’Australie. Notre réponse était que nous ne pensions pas avoir suffisamment de temps pour visiter cette « île continent » et que nous préférions découvrir une grande partie de la Nouvelle Zélande. Et bien, nous pouvons dire que nous ne regrettons pas notre choix tant nous nous sommes régalés de la beauté de ce pays. On peut même dire qu’il nous en a manqué un peu d’autant que le climat est parfois un peu capricieux et a contrecarré quelques unes de nos visites dans la région des glaciers dans l’île du Sud et une belle randonnée sur le volcan Tongariro dans l’île du Nord. Autre point à noter, c’est que l’option du voyage en camping-car après 6 mois de bus, de train et d’avion nous a permis de retrouver un mode de vie « comme à la maison » qui nous a fait du bien.

Les plus :

Les paysages et la nature évidemment !

L’île du sud, offre une palette de couleurs incroyables. Les lacs magnifiques aux eaux turquoise comme on en a vu nulle part, les sommets enneigés des glaciers rappelant nos belles Alpes, les fjords et Milford Sound tout au sud, la côte sauvage à l’ouest, au nord le parc Abel Tasman aux airs méditerranéens nous ont régalé. Sans aucun doute l’île que nous avons préférée, quel dommage de ne pas avoir pu survoler les glaciers Fox et Franz Josef en hélicoptère pour cause de mauvais temps. L’île du nord, l’île fumante est moins sauvage plus peuplée, nous a un peu échappé. Il faut dire que le must de cette île est le volcan Tongariro et là non plus, nous n’avons pas pu le voir même depuis la plaine puisqu’il était dans les nuages. Nos déboires mécaniques avec le camping-car nous ont fait annuler la visite de Coromandel au Nord qui était prévue au programme… Heureusement, nous avons beaucoup aimé Rotorua où les fumées jaillissent de partout, le site de Waiotapu est vraiment superbe et impressionnant. Cette partie nous fait penser que l’île du nord est certainement plus surprenante pour nos regards européens, mais il faudra revenir pour s’en assurer !

La facilité de voyage en camping-car:

Si la plupart du tourisme se fait en camping-car c’est que le pays s’y prête parfaitement. Les routes sont sûres et bien entretenues et on trouve partout les infrastructures (parkings, campings, points de vidange) pour garer et recharger le monstre. C’est aussi un voyage en toute liberté pour s’imprégner de l’immensité et de la beauté du pays, et pour peu qu’on ait le temps, il a de jolies pauses à faire un peu partout sur les bords des routes et des chemins de terre !

Les moins

La culture et les villes :

Nous n’avons pas spécialement aimé les villes que nous avons traversées bien qu’il y en ait eu peu. Rien de désagréable pour autant (même à Auckland), tout est propre et bien rangé à l’anglo-saxonne, mis à part la ville de Queenstown que nous avons bien aimée et dans laquelle nous aurions pu passer une semaine sans nous ennuyer, on se croirait parfois dans des décors en carton façon « Disneyland ».  Quant à la culture, on pensait ressentir la culture maori tout au long de notre parcours, mais… non ! Sans doute que le fait de voyager en camping-car isole davantage de la population locale et qu’il en aurait été autrement en logeant à l’hôtel. Avec environ 15% de la population sur l’ensemble du pays, la population maori est davantage présente sur l’île du nord. Le seul endroit où nous aurions pu la côtoyer de près était à Rotorua lors d’un diner spectacle pour touristes internationaux à prix d’or… nous avons passé notre chemin. Pour le reste, on s’approche de la culture Anglo-américano-australienne jusque dans les assiettes, avec fish and chips et hamburgers, pas mauvais pour autant… surtout pour les enfants !

Le budget :

Voilà le point qui fâche quand même un petit peu, hein ! Nous pensions qu’après avoir payé notre camping-car, le plus gros de la dépense en hébergement était faite… que nenni ! Il faut brancher le bestiau tous les 2 jours au minimum, notamment si on veut pouvoir recharger les ordinateurs pour pouvoir travailler par exemple. Pour cela, il faut donc aller au camping pour avoir une prise de courant… qui revient en moyenne à 60 € la nuit. Si vous ajouter à cela le wifi payant partout et le prix des attractions à des prix anglo-américano-australiens…on se dit qu’il fera bon retrouver des destinations à prix plus démocratiques… Prochaine étape : Tahiti ! On a vraiment rien compris !!!

Il faut bien reconnaître que nous sommes tombé sous le charme de la Nouvelle Zélande. Ce pays est incontestablement parmi les plus beaux que nous ayons vus, tant il surprend par la diversité de ses deux îles, de sa végétation et de sa faune. Un pays qui vous fait prendre conscience de la puissance mais aussi de la fragilité de la nature et que l’homme n’est, durant le court instant de son passage, qu’invité à son spectacle (vous aurez noté le petit laïus « Nicolas Hulesque » en passant). Pendant 3 semaines, nous avons donc révisé la prononciation de nos voyelles…des Waouh ! Des Oh ! Des Ah ! Des Ah oui ! Sommaire comme vocabulaire ? Mais y avait-il besoin de plus ? Juste ouvrir grand ses yeux, respirer profondément et faire silence…

Alors, les amis, si vous envisagez de visiter la Nouvelle-Zélande, prévoyez large: il faudrait pouvoir attendre le soleil pour ne pas passer à côté de certains sites incontournables, pouvoir perdre son temps le long des côtes sauvages et dans les magnifiques vallées, marcher longtemps, faire des activités sportives en tout genre (canyoning, rafting, saut à l’élastique, skydive, hélicoptère…), se délecter du silence et de la solitude de ce merveilleux pays! Ici, on ne vient pas tant pour le peuple, pas plus pour la culture ou la gastronomie, on vient très clairement pour la nature dans tout ce qu’elle a d’enchanteur, et elle n’aurait pas trop de mal à nous faire rester…

Nouvelle-Zélande: 3 semaines du Sud au Nord

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Nous posons finalement nos bagages à Auckland à minuit et nous nous écroulons  pour un tour de cadran. Au réveil, le temps est à la pluie et au vent.  Ballade un peu arrosée sur le port et dans les rues d’Auckland, le temps de voir les géants des mers de l’America’s Cup et de goûter un bon fish and ships. Le soir nous dînons dans un food court sympa avant de retourner au lit pour notre vol matinal. Difficile de s’endormir après nos 12 h de sommeil. Vers 3 heures, alors que la conscience commence tout juste à s’embrumer, nos 3 voisins avinés se chargent de nous réanimer brutalement. 2 heures plus tard le réveil sonne!!! Nous partons à l’aéroport en taxi sous un vent tempétueux. Au guichet d’enregistrement, l’hôtesse ne nous trouve pas! L’histoire dure un moment puis, à force de vérifications, David s’aperçoit sur la confirmation de vol que nous nous sommes trompés dans les dates au moment de la réservation; nous avons bien réservé le 24, mais du mois de février! C’est LA tuile! Nous sommes obligés d’acheter un autre billet, à prix d’or, pour rejoindre Chirtschurch où nous devons récupérer le camping-car aujourd’hui. Vol prévu à 14:45. Allez, c’est reparti pour 8h d’attente… La Nouvelle-Zélande, ça commence fort!

Finalement nous récupérons notre « maison » après avoir attendu le shuttle du loueur sous des trombes d’eau pendant 45 minutes ( sortez vos parapluies, ça pourrait servir pour la suite…). Après avoir pris toutes les consignes d’usage – et elles sont nombreuses – nous allons faire quelques courses (oui, mais on se gare où avec ce bastringue ?) et nous caler dans le camping du coin. Nous prenons doucement nos marques dans le camping-car ( que nous appellerons Hervé!) où il y a pas mal de choses à gérer: l’eau, le gaz, l’électricité, installer, tout ranger pour rouler, vider les eaux usées, c’est un coup à prendre, mais nous sommes encore en formation! On se met finalement en route vers le lac Tekapo et très vite les paysages deviennent assez sympas pour devenir de plus en plus beaux.

Lac Tekapo

Petite pause photo sur les bords du lac et comme l’emplacement gratuit qui se trouve juste là ne l’est plus, nous continuons un peu la route pour aller se poser pour la nuit  près du lac Alexandrina « pour une poignée de dollars ». Vu le prix des campings, il va falloir alterner les campings payants et les gratuits dans lequel il n’y a pas d’électricité pour brancher Hervé. Et on peut difficilement rester plus d’une nuit en autonomie. Nous nous posons le long de la petite rivière avec les canards qui se promènent entre les camping-cars. Maé et moi allons faire quelques photos sur la colline.

Lacs Tekapo et Alexandrina

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Nous reprenons la route vers le lac Pukaki ce matin. Nous faisons un crochet par le mont st John pour voir le panorama sur le lac Tekapo. C’est très beau malgré le ciel gris. Puis le lac Pukaki se dévoile, majestueux et d’une beauté incroyable! Nous sommes tous émerveillés devant ses eaux turquoises et le manteau blanc du Mont Cook qui se dresse à son extrémité. On est tous d’accord pour dire que c’est le plus beau lac que nous ayons jamais vu!

Lac Pukaki

Lac Pukaki

On en profite pour acheter du saumon pour ce soir (un délice) et pique-niquer dans ce décor fabuleux (je sens que les superlatifs vont vite manquer pour décrire les paysages néo-zélandais!). Puis nous reprenons notre chemin vers le mont Cook en longeant les rives de ce grand lac incroyable. Nous nous posons dans un camping à Glentanner au pied du mont Cook pour la nuit.

Glentanner

Nous sommes encerclés par de belles montagnes, et le lac est tout proche. On apprécie tous une bonne vraie douche au camping! Avant de reprendre notre chemin, nous allons voir le glacier Tasman qui recule d’années en années. Il est bien petit de là où nous sommes, pour ne pas dire inexistant, mais la petite marche est agréable.

Vers le glacier Tasman

Tasman Glacier

En route pour Queenstown, nous ne résistons pas à la tentation de revenir casser la croûte au bord du lac Pukaki, et de racheter du saumon au passage!!!  Bon, entre temps, on a pété le marche-pied d’ Hervé, qu’on avait oublié de rentrer! Ça, c’est fait! Arrivés à bon port, nous nous exilons un peu à l’écart de la ville compte tenu des tarifs exorbitants des campings de Queenstown. Nous passons la nuit dans un cadre merveilleux, au bord du lac Wakatipu, en autonomie, c’est à dire sans électricité.

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Il fait un peu frais au réveil, alors David et moi allons nous réchauffer les baskets pendant que les enfants travaillent. Nous faisons une petite marche de deux heures de 12 Miles Delta à Bob’s Cove en longeant le lac bordé de montagnes pelées, ou en passant dans les jolis sous-bois frais et humides. C’est toujours aussi beau!

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Un peu plus tard, nous roulons le long du lac sur la superbe route qui mène jusqu’à Glennorchy, à la pointe nord du lac Wakatipu. Nous nous arrêtons plusieurs fois, tant les paysages sont grandioses. Puis nous revenons sur Queenstown, en quête d’un nouveau camping pour la nuit. Nous allons nous balader dans Queenstown où nous dînons.

IMG_7535 Vers Glennorchie

Aujourd’hui, nous roulons tranquillement, sous la pluie et le vent, jusqu’à Te Anau, point d’entrée dans les Fiordlands. Les paysages sont beaux, même par mauvais temps, et nous donnent à voir chèvres, moutons, Black Angus et cerfs d’élevage, pâturer dans les collines et dans les près. Tout n’est que contraste entre la terre et le ciel, le végétal et l’animal qui complètent la palette de couleurs. Nous nous posons à Te Anau assez tôt et nous en profitons pour satisfaire un peu à nos obligations et réserver la virée en bateau dans les Fiordlands, à Milford Sound.

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La virée nous prend la journée entre le trajet en bus et la croisière en bateau dans le Fiord. Là encore, nous en prenons plein la vue, entre les nombreux arrêts que nous faisons en chemin: les Mirror Lakes dans lesquels les paysages se reflètent à la perfection, les forêts sombres et humides qui semblent sortir d’une histoire de Contes et Légendes, la rivière limpide qui coule dans les prairies dorées, d’où semble s’échapper la brume matinale, la descente dans le cirque de Milford Sound où la nature nous rappelle à notre petitesse…

IMG_7544 IMG_7560 IMG_7578 IMG_7588 En route pour Milford Sound

Puis nous embarquons finalement sur le bateau, qui reste à taille humaine, et naviguons pendant deux heures dans le fiord de Milford Sound, sous un soleil radieux (il tombe ici 9 mètres de pluie par an ).  Que dire de Mitre Peak, qui domine le fiord à plus de 1600 mètres d’altitude, des cascades vertigineuses, des eaux sombres et profondes de cette merveille de la nature? Rien! Surtout ne rien dire et juste regarder, respirer, ressentir…

IMG_7605 IMG_7613 IMG_7623 IMG_7631 Milford Sound

Nous retrouvons notre maison à Te Anau pour la nuit avant de repartir vers Wanaka demain.

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En chemin pour Wanaka, nous faisons une halte à Queenstown pour vérifier si les burgers de Ferg sont vraiment les meilleurs de Nouvelle-Zélande voire du monde. Pas trop d’attente pour nous (la queue devant Ferg burger est généralement impressionnante, à toute heure de la journée). Verdict: les burgers sont très bons et vraiment généreux, mais les meilleurs du monde…pas sûr! Nous reprenons la route repus, pour arriver à Wanaka où nous nous posons au camping. La pluie est prévue pour demain et la randonnée sur le Roy’s Peak qui surplombe Wanaka et le lac est incertaine.

Wanaka

Il pleut toute la nuit. Nous renonçons à la randonnée qui dure près de 7 heures; Nous essayons de trouver un garage pour faire réparer le marche-pied mais les garages sont pleins. Pour occuper cet après-midi pluvieux, nous allons à Puzzling World, où il y a toutes sortes d’animations amusantes, illusions d’optiques, décor penché, jeux de réflexion, casses-tête, etc, et un labyrinthe extérieur. Finalement, nous passons un très bon moment ici, on a même du mal à décoller tant les jeux mis à disposition sont addictifs!

Puzzling World IMG_7702 IMG_7708

Nous quittons Wanaka un peu déçus de ne pas avoir pu profiter des randonnées à faire ici, mais nous n’avons pas le temps d’attendre le soleil. Nous allons faire quelques photos du lac avant de se remettre en route pour la région des glaciers. La route est longue et pas très confort à l’arrière du camping-car mais les paysages sont tellement beaux, partout, tout le temps. Entre les immenses lacs, les nuages blancs accrochés au sommet des montagnes, les vertes vallées où paissent moutons, cerfs d’élevage, et Black Angus, les rivières aux eaux vives, les forêts pleine de mystère, l’océan tumultueux… Les paysages se succèdent sans jamais se ressembler. C’est magique! Nous nous arrêtons au pied du Fox Glacier, mais la randonnée d’une heure ne nous rapprochera pas beaucoup du glacier, donc nous ne la faisons pas, et nous continuons vers Franz Josef Glacier où nous trouvons un camping pour la nuit et David réserve un tour d’hélicoptère pour demain, pour une dépose sur le glacier.

Il pleut encore une bonne partie de la nuit, tout le monde se prépare pour le grand moment, (pour ma part, je décide de rester  à terre…). Mais le vol est reporté à la fin de la matinée à cause du temps. Nous en profitons pour travailler et avancer sur le blog. Finalement, le vol est annulé, et nous reprenons la route, déçus, encore … Direction la côte ouest. 5 heures de route un peu fatigantes mais toujours au milieu d’un merveilleux tableau, malgré le temps maussade. Nous entamons la Great Coast Road à l’heure où le jour décline, mais nous devinons encore la beauté de cette côte sauvage, où le pacifique vient terminer sa danse mouvementée. Nous en profiterons mieux demain, après une nuit à Punakaiki.

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Avant de nous remettre en route, nous descendons à pied avec David voir Truman Cove, une jolie anse accessible en traversant une merveilleuse forêt humide… En arrivant sur le chemin damé, nous voyons un kiwi en train de picorer. Le temps d’armer l’appareil photo calmement, un couple de marcheurs arrivent au pas de course, et notre kiwi se carapate dans les buissons! Pas de photos donc! Puis nous allons découvrir les célèbres Pancake Rocks et leurs blow holes: des trous creusés dans la roche par la puissance des vagues, et qui recrachent le trop plein dans un souffle puissant. L’endroit est aussi beau qu’impressionnant.

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Le bruit et la puissance des vagues, c’est fascinant! Puis nous continuons à longer la côte qui est vraiment splendide, et nous cassons la croûte dans le camping-car, face à une immense plage balayée par les vagues. 

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Mais la route est encore longue jusqu’à Motueka, au pied du parc national Abel Tasman, où nous passons deux nuits. Ce matin, nous allons retenter notre chance pour faire réparer Hervé, mais cela nous vaudra juste un petit billet de 50$ pour…rien! Ils n’ont pas réussi à réparer. Nous rejoignons Marahau à quelques kilomètres pour prendre le bateau-taxi qui nous débarque à Anchorage, une grande et belle baie un peu plus au nord.

Anchorage

Et nous voilà partis pour une belle randonnée de 12,5 km dans le superbe parc Abel Tasman. Entre panoramas sur la mer et la forêt et ses rivières, les 4 heures de marche passent finalement assez vite, et nous rejoignons Hervé, fatigués et heureux.

IMG_7835 IMG_7854 IMG_7864 Abel Tasman

Nous passons notre dernière nuit sur l’île du sud, avec des images plein la tête, et prenons la route pour Picton où nous prenons le ferry qui nous emmène sur l’île du Nord.

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L’île du Nord va nous passer un peu sous le nez, la faute à pas de chance et à ce foutu marche-pieds qu’il faut absolument réparer si on veut éviter de payer la franchise de 2500 $… Mouah-ah-ah!

Arrivés à Wellington, nous allons au camping plus que bof de Porirua… Ce qui nous vaudra une petite embrouille de bon matin avec un ours mal léché qui ne veut pas partager son point de vidange… Et ça, c’était avant qu’on (David – je dis « on » par solidarité…) inonde le camping-car pour bien le nettoyer: remarque, c’est vrai qu’il était propre après!! On éponge, un peu, beaucoup, à la folie et on recommence, avant de s’arrêter à Levin pour essayer de faire réparer la patte folle du semi-remorque… Ils ont la pièce, mais un autre modèle, et comme ils ne peuvent pas le monter, on préfère éviter une autre déconvenue… ( pièce qu’on a vue plus tard sur des cousins d’Hervé, la greffe avait marché donc!)

Bref, on fait une pause à Wanganui et passons la nuit au pied du parc national de Tongariro où nous réservons la rando de 7 h sur le Tongariro pour le lendemain. C’était juste pour vous faire croire qu’on était sportifs car là encore, tout est annulé à cause de la pluie !

On part pour le lac Taupo et sa ville, essayons de réparer Hervé !!! Ils n’ont pas la pièce! Ca devient pas drôle!

On s’arrête à  Taupo, mais c’est pas top, voilà le topo ! Nous filons droit jusqu’à Rotorua où nous passons la nuit. Le camping, comme toute la ville, est au milieu des sources d’eau chaude, et partout de la vapeur d’eau s’échappe de la terre. Nous en profitions pour aller faire un plouf dans les hot pools du campings, à 40°C, pour quelques minutes seulement, avant de ressortir complètement cassés, étourdis…

Le lendemain, nous visitons Wai-O-Tapu  et ses curiosités géothermiques. Le site est incroyable, fumeroles, lacs pétillants, odeurs de souffre, eaux chargées en cyanure, arsenic et autres douceurs, c’est juste génial!

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Partout, le long des routes, des nuages de vapeur s’échappent des bosquets, et en tendant un peu l’oreille, on peut écouter le frémissement de l’eau. C’est incroyable! En sortant, nous allons voir les Mud Pools, petites piscines de boue en ébullition. Les sons qui s’échappent de là  sont digne de la scène du chewing-gum dans « Rabbi Jacob ». Je ne me lasse pas de ce spectacle!

Mud Pool

Puis nous trouvons, grâce à un guide téléchargeable en anglais, une petite chute d’eau chaude quasi secrète, dans laquelle nous nous baignons avec David, les enfants ne le sentent pas… Le pied! 

Rviière Chut

Nous garons Hervé sur le parking gratuit pour les campervan, en face du Polynesian Spa, où nous n’irons spa!! Nous nous réveillerons avec les pukekos, ces beaux oiseaux noirs et bleus que nous aimons bien…

Pukeko

Ce matin, départ pour Matamata et Hobitton, la maison du hobbit dans le « Seigneur des Anneaux ». A 80 dollars par tête, on préfère garder nos économies pour la prothèse d’Hervé. Et nous allons poser nos pneus sur le camping de Raglan, pour notre dernière nuit, où nos voisins octogénaires se feront une joie de nous espionner… Ce matin, nous rejoignons Hamilton pour faire opérer Hervé… Ouf, c’est fait!

Bye Bye Hervé

Voilà, le moment est venu de remonter vers Auckland. Nous passons la dernière nuit à Manukau, tout près de l’aéroport, pour rassembler toutes nos affaires et passer notre dernière soirée en camping-car! La Nouvelle-Zélande est passée à toute vitesse, et même si nous repartons avec le sentiment d’être un peu passés à côté de l’île du nord, des glaciers et des plus belles randonnées (autant dire de pas mal de choses…) le pays a répondu à toutes nos attentes. Nous rejoignons l’aéroport pour nous envoler vers la Polynésie et rajeunir de quelques heures au passage. Et qui sait, quand on sera vieux, on viendra peut-être taper la causette avec les moutons, pendant un an ou deux…Si mon ours est d’accord…Et c’est pas gagné!

Regards sur Bali – Indonésie

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Aaaah Bali ! On en dit tellement de bien ! Alors qui n’a pas rêvé un jour d’y poser ses valises ? Il faut dire que cette petite île indonésienne possède à peu près tout ce qui permet de passer de superbes vacances exotiques, dépaysantes et confortables à un prix tout doux (sans compter le billet d’avion) ! Ses plages aux eaux turquoises pour surfer ou simplement bronzer, ses spots de plongée ou de snorkeling. Et puis cette terre de volcans, de rizières et sa végétation tropicale  sont d’une rare beauté ! Rajoutez à tout ça un bel artisanat (tissus et sculpture sur bois) et des balinais adorables, accueillants, souriants, pratiquant paisiblement leur hindouisme  et s’adonnant aux offrandes quotidiennes, et vous obtenez un vrai  dépaysement et  un voyage réussi ! Mais tout cela n’est-il pas comme un soit disant bon film dont on fait les choux gras et qui s’avère décevant une fois calé devant son écran ? Bah… Peut être un peu ! Quoique…? Il y a toujours mieux ou au moins aussi bien ailleurs évidemment… Paysages, culture, gastronomie, gentillesse du peuple; mais posséder autant d’atouts et de diversités sur un si petit espace… Voilà qui est très rare et qui justifie amplement le déplacement  !

Les plus :
Les paysages :
Tout est beau à Bali ou presque ! Mise à part la propreté des plages loin d’être au top, il n’y a rien à jeter.  Selon nous, l’intérieur de l’île est même plus beau que le littoral notamment au nord, près du volcan et du lac Batur . C’est aussi à l’intérieur de l’île que l’on a le plus de chance de rencontrer la gentillesse des balinais, loin du tourisme de masse qui sévit du côté de Kuta. Des rizières en terrasse de toute beauté un peu partout au milieu d’une végétation tropicale exubérante et des temples en pierre de lave, superbe ! Nous avons également passé quelques jours sur l’île de Gili Air (Lombok) où il est bien agréable de se poser pour profiter d’une île au calme en cette saison,  sans voiture, avec du sable blanc, de l’eau turquoise et des petits poissons. Pas grandiose à notre goût (surtout après les Philippines) et assez touristique mais cependant très sympa.

Le peuple et sa culture :
Bien que non-croyants, allez savoir pourquoi on aime bien visiter les lieux de cultes, de quelque confession que ce soit ? A Bali, nous avons eu la chance d’être là à un moment crucial du calendrier balinais puisqu’il s’agissait de leur nouvel an « niepy » et des défilés de ogoh ogoh qui le précédent. Nous avons pu chasser les mauvais esprits de notre hôtel près de Munduk et porter la tenue traditionnelle. Folklorique me direz vous, sans doute ! Mais tellement singulier pour des occidentaux et authentique et généreux de la part des Balinais. Nous avons partout été accueilli comme si nous étions « des amis ». Au début cela peut même surprendre et on se demande si c’est pas un peu « too much » mais quand cela devient une constante, alors là on se dit que cela fait tout simplement partie d’eux même et c’est bien agréable. L’artisanat est également de qualité et nous n’avons pas résisté à l’appel de quelques batiks et de quelques masques sculptés dans du crocodile wood.

Le budget :
La vie sur place n’est vraiment pas chère  ! Mais Il faut dire que nous y étions en basse saison et que les prix flambent en juillet-Août. On se déplace en taxi ou en bateau pour quelques roupies. On peut manger pour 5 euros boissons comprises et se loger simplement mais confortablement pour une trentaine d’euros avec clim, piscine et vue mer… Si on s’enfonce un peu dans les terres ou à l’écart des centres villes, les tarifs baissent encore… de quoi se faire plaisir pour quelques jours avec une vue magnifique sur des rizières en terrasses.

Les moins :
La gastronomie
On classe la gastronomie dans « les moins » et pourtant on n’y mange pas mal et on a même suivi un cours de cuisine…En effet, on mange globalement bien à Bali mais il faut reconnaître qu’on a vite fait le tour des recettes locales. Nasi goreng (riz sauté),  mi goreng (nouilles sautées) et toutes les recettes à base de sauce saté (cacahuète) et vous avez à peu près fait le tour de la question. C’est bon sans être inoubliable et on se réfugie rapidement sur un red snaper au barbecue ou un curry… Plutôt thaï que balinais (moins relevé et moins parfumé à notre goût) !

Nous nous sommes bien régalé à Bali notamment à l’intérieur de l’île. Nous avons moins apprécié Gili Air (Lombok) et Nusa Lembogan, plus touristiques et moins surprenantes que le coeur de l’ile de Bali. Le fait que Jaime nous ait rejoint pour ce séjour a rajouté au plaisir du séjour et nous avons donc eu la réelle sensation d’être en vacances, comme une parenthèse dans notre tour du monde, et il faut reconnaître que c’était super ! Ce serait avec un grand plaisir que nous reviendrions dans ce petit coin d’Indonésie, cette fois en passant par Java et ses volcans et en poussant un peu plus à l’est…vers Lombok, Flores et Komodo et y croiser les dragons… Qui sait ?

Indonésie: Bali, Gili Air, Nusa Lembogan

Arrivés à Denpasar, nous rejoignons l’hôtel avant que David et Maé n’aillent accueillir Jaime à l’aéroport. Ca fait un peu bizarre de se retrouver comme ça, au bout du monde, mais quel bonheur après 6 mois loin de nos proches. Jaime n’est pas mécontent non plus, après 32 heures de voyage et deux escales: lui qui déteste l’avion, on peut dire qu’il a fait fort, et moi, je lui tire mon chapeau! Nous allons manger notre premier repas indonésien juste à côté de l’hôtel et buvons un dernier verre au bord de la piscine.

Legian Beach

Première journée tranquille. Jaime récupère doucement du décalage horaire. On se ballade dans les rues de Seminyak, puis on déjeune dans un petit resto sympa, avant de continuer jusqu’à la plage de Legian où quelques surfeurs affinent leur style avant de passer sur de plus gros spots. Nous rentrons à l’hôtel en flânant dans les boutiques. Nous sommes en nage tellement il fait chaud et humide. Au retour, on profite de la piscine et allons dîner pas loin.

A la piscine

Petit orage ce matin. En fin de matinée nous prenons un taxi pour l’après midi et allons manger sur la plage à Jimbaran, sur la presqu’île de Bukit. Nous nous régalons de crevettes, calamars et red snapper grillés!

Yummy!

Puis nous allons voir les deux plages les plus réputées de la presqu’île, et aussi hyper touristiques ( Padang Padang et Pandawa beaches) que nous fuyons aussitôt. Nous préférons aller visiter le temple de Uluwatu qui surplombe l’océan.

Temple d'Uluwtau Uluwatu Uluwatu

Juste derrière, il y a le fameux spot de surf d’Uluwatu. Les singes chapardeurs sont à l’œuvre, et il faut ranger tout ce qui dépasse: lunettes, bijoux, même les tongs y passent. Nous sommes à quelques jours du Nouvel An balinais et les cérémonies sont plus nombreuses que d’habitude. Nous avons la chance de voir tous ces Balinais et Balinaises, bien vêtus de sarongs multicolores et de toques en tissu pour les hommes. Les paniers tressés que les femmes portent sur leur tête croulent sous les offrandes et partout, l’encens répand ses volutes enivrantes. C’est beau!

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Uluwatu Temple

En rentrant, les grands vont se faire masser pendant que les petits se relaxent à l’hôtel. Pendant que je me fais tripoter les orteils, j’entends David et Jaime qui se fendent la poire pendant leur massage. Alors Jaime, un peu vif le massage balinais?

De retour, un client de l’hôtel  australien qui a entendu David jouer de la guitare lui dit qu’il joue et chante lui aussi! David va chercher sa guitare et c’est parti: au bord de la piscine, avec quelques bières, le gars nous chante son répertoire personnel et quelques standards américains de country et de folk (Bob Dylan, Johnny Cash, Cat Stevens…). Il s’en donne à cœur joie et il faut reconnaître qu’il a une voix incroyable qui colle parfaitement avec ce genre de musique, et l’accent qui va avec. Il siffle aussi comme un dingue, on a jamais entendu quelqu’un siffler comme ça, surtout sur El Condor Pasa de Simon and Garfunkel. Puis David et Jaime poussent aussi la chansonnette, les australiens sont ravis d’entendre des standards français, et ça aurait pu durer toute la soirée si nous n’étions pas partis dîner… Mais c’était un bon moment!

Temple à Ubud

Aujourd’hui, nous partons pour Ubud. La route est magnifique. Puis, nous nous baladons un peu en ville. Nous profitons de quelques jours ici pour aller visiter la forêt de singes, travailler, lézarder à la piscine, faire les boutiques…

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Monkey Forest Sanctuary

 Ubud

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Le lendemain, nous prenons un taxi à la journée. Nous allons à Mas Village, à la rencontre des sculpteurs sur bois. Le travail est d’une finesse incroyable, et nous passons la matinée à déambuler dans les ateliers-boutiques. Puis, nous allons dans une plantation de café où nous goûtons toutes sortes de thés aromatisés et découvrons le café le plus cher du monde: le luwak kopi, ou café luwak. Ce qui fait sa spécificité, c’est que c’est un café qui est d’abord ingéré par une civette asiatique (le luwak), dans les crottes de laquelle on récupère les grains de café, prédigérés mais intacts. Ces grains sont ensuite lavés, séchés, torréfiés et consommés comme n’importe quel café. Du coup, la production est très faible, et le prix du café, très très élévé (plus de 700 euros le kilo). C’est un café très doux, que l’on a vite fait d’appeler le café-caca…

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 Après quoi, nous allons visiter le temple Tirta Empul, où les Balinais viennent se purifier dans les eaux sacrées. Des familles entières font leurs ablutions, dans la joie et le calme, pour notre plus grand bonheur. Il règne ici une atmosphère particulière, de recueillement et d’harmonie, propre à l’hindouisme.  Le temple est très beau, tout en pierre de lave, comme partout à Bali, et nous prenons notre temps.

Tirta Empul Temple

Offrande

La journée se termine par la visite des rizières en terrasse d’Ubud, qui sont très belles, même si le riz  est encore tout jeune.

Riziières à Ubud

Rizières à Ubud

Ce matin, nous partons pour Munduk. En chemin, nous nous arrêtons voir les magnifiques rizières en terrasse de Jatiluwih, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, puis au temple Ulun Danu sur le lac Bratan, avec son magnifique meru à 11 toits.

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Rizères de Jatiluwih

 Ulun Daru

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Après quelques heures de route magnifique à travers la jungle balinaise, nous arrivons dans notre hôtel un peu reculé, où nous sommes très gentiment accueillis  en français par Gero et Kadek, deux employés de l’hôtel, aussi gentils l’un que l’autre.

Nous sommes les seuls clients de l’hôtel en cette veille de Nouvel An Balinais, qui sera une journée « île morte ». Le jour de Nyepi, la vie s’arrête complètement à Bali, au point que même les avions restent sur le tarmac ! Tout le monde doit rester chez soi, dans le silence, sans électricité, et il ne se passe strictement rien! C’est pour ça que nous avons choisir de venir ici, dans la montagne, dans ce petit hôtel avec piscine, au milieu des rizières, où nous pourrons ne rien faire, comme nous y sommes obligés, mais dans un cadre sympa! Mais en attendant le silence, aujourd’hui c’est la fête des Ogoh-Ogoh.

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Ogoh-Ogoh

Ce sont de grandes statues  colorées qui représentent le démon sous les formes les plus variées, et défilent en procession dans les rues, portées à bout de bras sur des supports en bambou, dans toutes les villes et villages de Bali, à grand renfort de musique. Tout le monde a revêtu son habit traditionnel, et nous n’y échappons pas.

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C’est Kadek qui nous sert de guide dans le village, il nous explique tout en français et c’est vraiment super d’être au cœur de cette fête balinaise où l’on sent l’effervescence et la joie des gens. Les villageois s’amusent de notre présence,  et c’est un peu comme si nous faisions partie du défilé! On nous dit bonjour, on nous demande d’où nous venons, tout le monde est adorable. David est même interviewé pour la télé locale! Après avoir traversé le village, les Ogoh-Ogoh se dispersent, et on en massacre certains avant de les brûler. Ainsi pourra commencer la nouvelle année, dans le silence le plus complet. Le démon qui ne trouvera aucune vie ne s’éternisera pas et la nouvelle année commencera dans les meilleures conditions. Nous rentrons à l’hôtel au soleil couchant et Gero demande aux garçons de pratiquer le rituel de purification des lieux. Toujours en tenues traditionnelles, Kadek ouvre la marche avec un flambeau, suivi de Jaime qui bat la mesure sur une une petite gamelle en fer, David chasse les mauvais esprits avec un balais de paille et Gero ferme la marche en projetant des gouttes d’eau par terre, à l’intention de Shiva, Vishnou et Brahma. Et tout ce petit monde fait le tour complet de l’hôtel.

Hôtel à Banyuatis

Aujourd’hui, c’est Nyepi ! Nous faisons de notre mieux pour respecter la coutume et ne pas faire trop de bruit. Heureusement l’hôtel nous fera quand même à manger, ce qui rythmera cette journée très très très calme… Le dîner est prévu à 17:30 car les lumières doivent rester éteintes ce soir et rester très discrètes dans nos chambres. Les Pecalang, la police locale de Bali, veillent au respect des traditions et les contrevenants s’exposent à des amendes et des travaux d’intérêt  général. Du coup nous passons une vraie journée de repos forcé, mais ça n’est pas désagréable finalement. Et puis nous trouvons ça plutôt pas mal d’être à Bali pendant cette fête dont nous ignorions tout jusque là!

Voilà, nous reprenons notre route en regrettant déjà Kadek et Gero qui nous ont fait passer deux jours mémorables. Gero, nous ne sommes pas près d’oublier tes dadar gulung (crèpes à la noix de coco)!

3 bonnes heures de voiture nous séparent encore de notre prochaine étape, le Mont Batur. La route est toujours aussi belle, et même si la conduite est plus qu’hasardeuse ici, (Jaime est bien content quand il trouve une ceinture de sécurité, c’est à dire assez rarement…) on se régale de paysages de rêve. La végétation est magnifique: bananiers, hibiscus, cocotiers, frangipaniers, bambous géants s’entremêlent en toute harmonie.

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Des collines au creux desquelles les rizières s’étendent, les petits villages où les temples en pierre de lave se succèdent à l’infini, les grands arceaux de bambous qui trônent à l’entrée des maisons, richement décorés de feuilles de coco tressées où les femmes viennent déposer les offrandes plusieurs fois par jour… voilà les images qui défilent sous nos yeux…inlassablement. Jaime est d’humeur joyeuse et nous sommes heureux de vivre ces moments tous ensemble… En cette journée chômée à Bali, il y a beaucoup de monde sur la route. A l’heure de l’averse quotidienne, le taxi nous arrête dans un restaurant à touristes mais avec une vue magique sur le volcan et le lac Batur.

Batur, mon amour!

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Puis nous arrivons dans notre auberge où nous dormirons tous les 5 dans un dortoir, pour quelques heures seulement car nous devons nous lever à 3:30 du matin pour faire l’ascension du Mont Batur et voir le soleil se lever de là-haut. L’endroit est génial, avec une superbe vue sur le lac, et Jon le propriétaire est sympa. Avec sa femme, il nous prépare un bon dîner: poisson du lac fraîchement pêché au barbecue, riz, légumes et fruits frais que nous partageons avec un jeune couple de danois.

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La nuit est aussi courte que mauvaise, mais nous partons avec nos lampes frontales et nous deux guides à l’assaut du Mont Batur. Un vendeur de boissons geignard nous suit à la trace…La grimpette dure deux heures, et ce n’est pas sans peine que nous arrivons au sommet, pile en même temps que le soleil. Nous ne sommes pas les seuls, bien sûr, mais que c’est beau!

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Sur le Batur

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Au dessus des nuages, le cratère trône au milieu de l’immense caldeira, et crache ses fumeroles de vapeur, dans lesquelles les guides font cuire les œufs. Les singes sont de la partie bien sûr! Le paysage est merveilleux et change au fur et à mesure que le soleil s’élève. Après avoir casser la croûte et la coquille des œufs, nous prenons le chemin de la descente qui n’est pas forcément plus facile.

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Mais le plaisir est plus grand que la douleur. Nous arrivons fourbus, heureux de boire un mauvais café et de prendre une douche froide, et nous préparons doucement à reprendre notre chemin vers Amed, à l’est de Bali. Cette étape au Mont Batur aura été aussi courte que plaisante  et nous partons encore à regret car c’était vraiment chouette ici.

En route pour Amed et ses plages de sable noir. Et toujours ces paysages merveilleux à travers cette belle végétation… La nature balinaise est sans doute la plus belle que nous ayons vu jusque là! Nous déjeunons encore dans un restaurant à touristes, mais avec encore une superbe vue sur les rizières. Nous arrivons à Amed, dans notre homestay en escaliers: une chambre par niveau avec des marches de géant, mais avec de belles terrasses surplombant la mer. La chaleur et l’humidité sont difficilement supportables.

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Amed est un village de pêcheur assez étendu le long de la côte, et nous passons nos deux jours ici à explorer les différents spots de snorkelling. Ici, les plages sont en sable ou en galets noirs et pas toujours propice à la bronzette. Jemeluk, la plage réputée pour le snorkelling est très décevante: l’eau est trouble et sale et les fonds sans intérêt. En revanche, nous nous régalons aux abords de l’épave japonaise et sur la plage de Lipa. Nous nageons au milieu de poissons de toutes les couleurs, gros et petits, et les coraux sont plutôt en bon état. On pourrait rester des heures à observer ce monde fascinant. Puis nous nous sommes fait quelques bons repas, notamment aux Villas Bukit Segara, où le propriétaire hollandais nous a fait visiter ses villas avec vue sur la mer, organisées autour de la piscine à débordement et du joli jardin. Nous avons passé un moment de rêve dans ce cadre enchanteur.

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Nous trois nuits ici sont passés bien vite encore et ce matin, nous prenons le bateau pour l’île de Gili Air. Nous passons 4 jours tranquilles sur la petite île de Gili Air. Ici, ni voitures ni scooters, juste quelques charrettes à cheval et des vélos pour se promener dans l’île. Nous partageons notre temps entre snorkelling, ballade à vélo, travail et repos, sans beaucoup plus de choses à faire.

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Nous avons la chance de voir des tortues de mer qui se promènent dans le coin, ainsi que tout un tas de jolis poissons, connus ou non. Nous prenons aussi un cours de cuisine, tous ensemble, où nous passons un bon moment à cuisiner sauce satay, mi goreng, curry de poulet et dessert local à base de farine de riz gluant et de noix de coco râpée: c’est… étrange!  À ne rien faire, le temps passe bien vite et déjà nous reprenons le bateau qui nous emmène vers Nusa Lembongan, dernière escale de notre séjour en Indonésie.

IMG_7329 Gili Air

Nous arrivons dans notre adorable petit hôtel de Nusa Lembogan, où nous serons presque seuls pendant toute la durée du séjour.

Nusa LemboganAujourd’hui, nous partons en bateau avec Wayan pour aller voir les raies manta, point d’orgue de notre étape à Lembogan. La mer est un peu formée et la passe entre Nusa Ceningan et Nusa Penida est agitée.

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Et malheureusement, les raies ne sont pas là et nous nous contentons de deux spots de snorkelling assez beaux, plein de jolis poissons et de beaux coraux. Un peu plus tard, nous allons voir le coucher de soleil sur Devil Tears et Sandy Bay où nous dînons dans un resto en bord de mer, un bon red snapper accompagné d’un chardonnay australien.

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C’est un peu la fête! Et oui, les vacances avec Jaime sont déjà bientôt finies alors il faut savourer chaque instant et se faire plaisir. Pour le reste, nous profitons de notre adorable petit hôtel et de sa piscine, entre farniente et un peu de travail. David et son père vont faire un tour en ville en scooter pour faire quelques emplettes et régler les détails du trajet retour vers Bali, puis nous  retournons dîner au restaurant de la veille.

Nous nous retrouvons pour notre dernier petit déjeuner, ici, en Indonésie, avec la même musique lancinante quotidienne qui est tatouée dans nos tympans… puis nous rassemblons nos affaires tranquillement. Le pick up vient nous chercher pour nous amener au bateau, et nous rejoignons l’aéroport d’où nous nous envolerons dans des directions différentes. C’était bien, c’était beau, c’était trop court, mais comme ce sera bon de réveiller nos souvenirs à l’envie… Bon voyage beau-papa. Et merci d’être venus nous rejoindre à l’autre bout du monde! Quant à nous, la Nouvelle-Zélande nous attend, et c’est comme si un autre voyage commençait, après 5 mois passés sur le continent asiatique.

A l'aéroport

Mais la réalité se rappelle à nous bien vite. Comme nous étions sur une île et du même coup, tributaires des horaires de bateau, nous arrivons à l’aéroport 10 heures avant le décollage, et apprenons rapidement que notre avion à 3h de retard: décollage prévu à 1h30 du matin! Après une attente interminable et nos au revoir avec Jaime-Papi-Papa, nous arrivons à Sydney épuisés, où on apprend que l’enregistrement est fermé et que notre vol – surbooké – pour Auckland est complet! Prochain vol sur une autre compagnie à 17:30 ( il est 9:30)… Sans compter quelques complications logistiques avec le suivi des bagages dû à notre itinéraire sur 3 compagnies différentes! Ca fait partie du jeu…

Regards sur Les Philippines

Coron Island

Après la Chine et les températures polaires, nous étions impatients d’arriver aux Philippines, et de surcroit, à la meilleure saison pour en profiter… Tout du moins au niveau du climat. Nous avons plusieurs fois hésité sur notre parcours ici, sachant que nous ne pourrions pas tout voir, et que nous souhaitions limiter, voire éviter, les déplacements en bateaux pas toujours très sûrs ; mais aussi bouger un peu moins pour nous poser dans un endroit de rêve et… ne rien faire ou presque ! Cebu ? Bohol ? Palawan ? Luzon ? Negros ? Nous avons finalement décidé de poser vos valises à Palawan, réputée un peu moins touristique que Cebu, bien que sa fréquentation ait augmenté depuis le tournage d’un Koh Lanta… pas mal de Français donc !

Une fois de plus, il nous a fallu un temps d’adaptation à notre arrivée à Puerto Princesa. Il faut reconnaître qu’après la modernité et le confort de 6 jours passés à Hong Kong, on est retombé d’un cran ! Passés ces petits désagréments, l’île de Palawan et sa population nous ont livré ce qu’ils avaient de meilleur à nous offrir : TOUT ou presque !

Les plus

Les paysages :

C’est souvent pour cela qu’on se rend aux Philippines. Les images de carte postale, les plages de sable blanc aux eaux cristallines à 30°, ses spots de plongée ou de snorkeling pour y découvrir ses superbes fonds marins, des campagnes, des montagnes et des massifs karstiques recouverts d’une « jungle » impénétrable. Evidemment, Palawan regorge d’endroits paradisiaques tels que ceux-là, où l’on peut tomber rapidement dans la robinsonnade et prendre un risque terrible : celui de prendre une noix de coco sur la tête ! Ces petits coins de paradis risquent de changer assez rapidement et il ne faut pas trop tarder à y aller. Port Barton et Pamuayan notamment, que nous avons particulièrement aimés seront bientôt raccordées au monde par une route entièrement goudronnée et un projet d’aéroport est en cours dans la ville proche de San Vicente. Espérons que le béton et les hordes de touristes ne viendront pas envahir et dénaturer cet espace paradisiaque encore préservé.

La communication :

Il est vraiment facile de communiquer aux Philippines, tout le monde parle bien l’anglais. Tout est écrit en anglais partout, il est donc très facile de se repérer, se déplacer dans le pays ou commander au restaurant… contrairement à la Chine (pour ceux qui nous suivent 🙂 ! De plus, ce peuple est absolument adorable et parmi les plus souriants que nous ayons rencontré depuis le début du voyage. Il suffit de sortir des villes en 2 minutes de scooter pour croiser des Philippins dans leur cabanes en bambou avec un large sourire, prompts à rendre service, vous renseigner ou vous venir en aide en cas de pépin, ce qui fut notre cas. En revanche ce qui est moins simple, c’est de rester connecté avec le reste du monde ! Lorsque l’on est en voyage pour longtemps comme nous, il est appréciable de pouvoir communiquer avec nos familles, envoyer les devoirs des enfants au CNED, nous occuper du blog ou tout simplement pouvoir réserver une chambre pour la prochaine destination. Le Wifi est à peu près catastrophique partout, voire inexistant, c’est donc parfois… je cherche le mot : énervant ?

Le budget :

Voilà un pays où l’on peut voyager facilement et se faire plaisir sans se ruiner sur des activités, des restaurants ou des hôtels avec vue imprenable sur le large, le tout pour des sommes dérisoires pour nos portefeuilles européens. Manger pour moins de 5 € par personne et trouver une chambre au confort simple mais suffisant, à moins de 20€ avec vue sur le paradis n’est pas très compliqué à trouver. Les déplacements en tricycle à l’intérieur des villes sont super pratiques et vraiment pas chers, le chauffeur vous attend même devant le resto pour vous ramener à l’hôtel ! Pour les grands trajets, nous n’avons pas essayé les déplacements en Jeepney (les bus locaux), vraiment bon marché et plus typiques, car les trajets en mini-vans plus confortables étaient vraiment accessibles.

Les moins :

La culture :

Qui a dit qu’on voyageait pour se cultiver ? Personne ! En tout cas, c’est loin d’être une obligation. Effectivement on ne se rend pas aux Philippines pour ses richesses archéologiques, ses cathédrales ou ses châteaux ! On vient pour sa nature et son peuple tout aussi généreux l’un que l’autre. Néanmoins, pour être un peu tatillon, il nous a « peut-être » manqué le coté culturellement, comment dire…dépaysant, exotique, mystique d’un temple bouddhiste ou hindouiste voire d’une ruine en vieilles pierres. Mais ici on est majoritairement chrétien et les quelques « Iglesia ni cristo » rencontrées en chemin ne nous ont pas fait descendre de nos mobs !

La nourriture :

On ne peut pas dire que l’on mange mal aux Philippines. Mais on ne peut pas dire qu’on mange bien non plus…Disons qu’on y mange globalement moins bien que dans les autres pays du sud-est asiatique. On se régale évidemment d’un poisson fraîchement péché sur un barbecue lors d’une sortie en mer mais cela n’a rien de vraiment étonnant sous ces latitudes. Une fois dégustée une recette de poulet « adobo » (recette à base de vinaigre et de sauce soja) , on a donc vite fait de retomber dans une cuisine internationale ou de reprendre un poisson grillé… c’est excellent et c’est bon pour la ligne !

Vous l’aurez compris, on a donc adoré les Philippines, même si la qualité des hébergements et le confort général étaient en deçà de ce que nous avions eu jusqu’ici. Il faut aussi reconnaître que les tarifs étaient plus doux, et malgré cela les enfants classent même le pays sur la plus haute marche du podium depuis le début du voyage ! C’est dire… Plages, snorkeling, moto, bateau, barbecues sur la plage, des vacances comme beaucoup en rêvent et que nous avons eu la chance de passer ici… What else ?

Comme d’habitude, un petit résumé en images et musique pour rêver encore un peu…

Les Philippines de Puerto Princesa à Coron

Bangka

A notre arrivée à l’aéroport de Manille, nous n’arrivons pas à retirer de l’argent. Nous mettons une heure pour parcourir en taxi les 2-3 km qui nous séparent de l’hôtel. Les rues de la ville sont complètement saturées. Notre chambre est minuscule. Nous mangeons un bout sur place et le lendemain, nous prenons l’avion pour Puerto Princesa sur l’ile de Palawan. Pendant le vol, l’équipage organise un genre de blind test: les hôtesses et Stewart chantent à Capella une chanson célèbre  à tour de rôle, qu’un passager alerte doit reconnaître au plus vite pour gagner je ne sais pas quoi… Les passagers jouent le jeu, et applaudissent chaudement, et nous on trouve ça assez drôle, inattendu en tout cas! Nous passons 3 nuits à Puerto Princesa, à l’écart du centre articulé autour de l’immense rue  Rizal, qui n’a pas de charme particulier, comme le reste de la ville d’ailleurs. Nous prenons un tricycle ( le tuk-tuk philippin) pour Pristine Beach, où nous faisons un petit plouf et profitons du coucher de soleil.

Pristine Beach 

Ce matin, nous allons à la poste avec David d’un coup de tricycle pour se débarrasser des quelques souvenirs qui commencent à encombrer nos sacs à dos. En arrivant, on nous dit d’aller acheter un carton quelque part parce que la poste n’en a pas. On en achète un dans la première échoppe du coin, avec du scotch.  De retour à la poste, après avoir fait un joli carton tout enrubanné d’adhésif, le préposé nous annonce la couleur: 100€ pour envoyer un colis de 6 kilos. Tout part en avion, et il n’y a pas d’envoi par bateau… Nous essayons tous les transporteurs de la ville pour essayer de trouver une solution mais non! On ne peut rien envoyer par bateau de Palawan! On repart avec notre colis sous le bras, et passons devant la cathédrale bleu azur, où nous ont conduit nos déconvenues.

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Après un déjeuner dans un restaurant encerclé par la mangrove et surplombant la mer, nous finissons la journée sur Pristine Beach, jusqu’au coucher de soleil, bien joli par ici.

Pristine Beach

Aujourd’hui, nous partons de bonne heure à Honda Bay faire le tour des îles en bangka ( les bateaux traditionnels philippins, qui ressemblent à des nèpes sur l’eau, avec leurs flotteurs en bambou de part et d’autre de la coque). La ballade d’île en île en bangka, le island hopping, est l’activité touristique principale aux Philippines qui sont constituées de plus de 7000 îles.

Dans le mini van qui nous emmène au port il y a nos voisins de chambre tchèques qui font tourner la bouteille de rhum philippin à 8:00 du matin et Vladimir, un ukrainien massif qui porte sur lui la gueule de bois pas encore absorbée, et qui boira sa première bière 1/2 plus tard, bière qui sera la première d’une longue longue série…)pour soigner le mal par le mal, escortée par sa belle compagne d’une nuit. La journée s’annonce arrosée…. Au programme de la journée: baignade, snorkeling et paysages de rêve. Le sable blanc, les eaux translucides, et les cocotiers ressemblent à une parfaite carte postale. Bien que touristique la journée est agréable et le snorkeling nous permet de voir des poissons perroquet, un poisson porc-épic, un poisson lion, et autres poissons clown même si les fonds ne sont pas exceptionnels.

Honda Bay

Honda Bay

De retour dans le van, Vladimir est à 3g d’alcool dans le sang, et il nous fait bien rire… Nous rentrons tous les 4 avec de gros coups de soleil.En attendant, nous n’avons toujours pas pu retirer d’espèces, sans quoi on ne pourra pas quitter Puerto Princesa car il n’y a pas de distributeur sur le reste de l’ile de Palawan. Heureusement que le papa de David a démêlé l’affaire avec la banque et que nous y arrivons finalement. Merci Jaime!

Ce matin, un mini bus doit venir nous chercher de bonne heure à l’hôtel pour nous emmener à la gare routière, mais apparemment il nous a oublié! Après plus d’une heure d’attente, un autre van vient nous chercher pour un trajet direct vers Port Barton. Nous récupérons d’autres passagers, et prenons la route après que le chauffeur a rempli et vidé le coffre un nombre incalculable de fois pour caser tous les bagages. Quand la boite de sardines est bien bien pleine, nous partons pour 4 heures de route et arrivons à bon Port, la fleur au fusil, puisque nous n’avons trouvé aucun hébergement en ligne, qui plus est avec un réseau très mauvais, une constante aux Philippines.

Port Barton

Confiants en notre bonne étoile, nous pensons trouver, dans ce petit coin tranquille, une chambre sans trop de problème… Ah ah ah, la bonne blague. Nous en trouvons une, effectivement, prévue pour 2 et disponible pour une seule nuit. La gentille dame nous apporte un matelas supplémentaire… d’une place! Un matelas plus grand ne serait pas rentré de toute façon! Bon, nous posons nos fardeaux, allons manger un bout en bord de plage, avant que Pablo et David ne partent faire la tournée de tous les hôtels de Port Barton ou presque, en quête d’un toit pour les prochains jours. D’hôtels et guesthouses, c’est partout la même réponse: complet. Nous visitons même des chambres chez l’habitant, mais…non, ça va pas être possible! On arrive finalement à mettre une option sur une chambre pour demain, disponible là encore, une seule nuit! Si ça ne se décante pas, il faudra partir plus tôt pour El Nido, qui est paraît-il, gavé en ce moment. Et trouver une chambre sans avoir accès au wifi, c’est mission impossible. Mais arriver à El Nido sans réservations, ça ne serait vraiment pas prudent! Finalement, lorsque nous rentrons dans notre clapier dans la soirée, la propriétaire de l’hôtel nous propose d’aller voir un petit hôtel le lendemain, avec deux bungalows seulement, sur une plage accessible uniquement en bateau, avec l’électricité que le soir, comme presque partout ici et pas de wifi  Nous irons voir ça demain. En attendant, nous nous couchons à 3 dans un lit, en diagonale pour essayer de gagner un peu de place…

Aujourd’hui, nous allons faire du island hopping, mais un peu échaudés par l’expérience de Puerto Princesa, nous choisissons de ne partir que tous les 4. Nous laissons nos bagages à la proprio de l’hôtel puisque nous devons libérer la chambre, et demandons au capitaine du navire de faire un crochet par Pumuayan pour voir le bungalow!

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Ici, pas de fioritures, que le strict minimum avec vue sur le paradis! Nous prenons! Quitte à être coupé du monde, autant y aller vraiment… Nous reviendrons ce soir, avec nos bagages.

Pumuayan

Pour le moment, nous partons découvrir les îles au large de Port Barton. Les méduses sont de sortie et le snorkeling est un peu compromis du coup, mais nous nous arrêtons sur les îles vraiment belles, notamment pour le déjeuner où les boatmen nous préparent un repas de rêve: grillades, riz, crudités, et fruits frais sous la paillote de cette petite plage déserte….derrière laquelle nous nous baignons dans un petit lagon qui se forme à marée basse…Nous sommes au paradis!

Snorkeling à Port Barton

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Les eaux translucides et le sable blanc suffisent à notre bonheur! On n’est pas difficiles faut dire :-). Encore une journée extra.

Nous dînons à Port Barton avant de récupérer les sacs à dos, et de prendre la bangka pour rejoindre notre cabane, dans la nuit noire, avec les étoiles pour seul guide. Après 15 minutes de navigation, nous regagnons la plage, en éclairant l’eau à la lampe frontale pour ne pas marcher sur les étoiles de mer qui prospèrent dans les eaux de cette plage isolée. Rose, l’adorable propriétaire nous accueille. Après avoir pris notre douche froide et délogé l’araignée de la salle d’eau, nous nous endormons peu de temps après l’extinction soudaine de l’électricité.

Pumuayan

Nous nous réveillons au son du bruit des vagues et des animaux inconnus qui peuplent les environs. Rose nous amène le petit déjeuner en toute discrétion, pour ne pas nous déranger.

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Nous profitons du coin, de la plage, du calme, de la solitude, du sable fin, des coquillages, de la beauté des lieux avant de rejoindre Port Barton en bangka en fin d’après midi pour essayer de trouver du wifi et du même coup, un hébergement pour El Nido, et notre billet retour pour Manille depuis Coron, notre dernière étape aux Philippines. Ouf! C’est fait! Nous profitons encore un peu de Pumuayan, traversons le petit hameau de maisons en bambou disséminées au milieu des cocotiers, où se promènent les buffles et les poules. Ce petit coin est un vrai bijou que les gens qui l’habitent ne voient sans doute pas de cet œil. La vie est dure ici, et même si les philippins sont adorables et très accueillants, ils n’ont rien… Et il ne faut pas discuter bien longtemps avec eux pour le comprendre. Nous n’avons pas la même vision du paradis…

Pumuayan Village

Vers la cascade de Pumuayan

Nous marchons une petite heure pour rejoindre la cascade, où se baignent quelques touristes et finissons la journée sur « notre » plage.

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Rose nous a encore préparé un bon repas, que nous savourons les pieds dans le sable. Dernière soirée à Port Barton et retour au bercail en bateau, sous les étoiles. Et déjà nous sentons poindre les prémisses du regret ne n’être pas resté plus longtemps à Pumuayan, qui sera sûrement la perle de notre voyage aux Philippines. Nous rassemblons vaguement nos affaires avant l’extinction des feux, en écoutant plus attentivement encore les vagues qui viennent caresser le rivage.Voilà Rose, le moment est venu de nous dire au revoir, avec déjà un brin de nostalgie dans la voix. Nous te souhaitons bonne chance et nous espérons revenir te voir un jour. La bangka nous ramène à Port Barton. On ne se retourne pas trop, et on regarde l’horizon à la lueur du petit jour. De nouvelles aventures nous y attendent. Nous montons dans le van pour El Nido. Après 4 heures de route, nous arrivons à El Nido.

El Nido : Las cabanas

El Nido : Corong Corong

Nous avons tout entendu à son propos: trop de monde, c’est Saint-Tropez, trop cher, trop tout! Au point que nous avons hésité à y aller, mais c’est quand même le point d’orgue de Palawan et de toute manière, nous devons remonter encore plus au nord. Nous prenons un tricycle pour aller déjeuner dans le village, poussiéreux et fouillis, d’El Nido. Nous avons posé nos sacs un peu à l’écart d’El Nido, à Corong Corong, et c’est tant mieux! Nous passons finalement 6 nuits ici, en changeant d’hôtel à mi parcours pour aller nous installer dans une cahute en bambou au bord de l’eau, où les couchers de soleil nous attendent chaque soir. Nous prenons une journée de Island Hopping autour des îles d’El Nido en compagnie de 3 boatmen adorables.

Island hopping El Nido

Le snorkeling sera un peu gâché par la présence de méduses, Maé n’échappera pas aux tentacules d’une petite vilaine, mais notre guide à un gel très efficace dont nous nous badigeonnons David et moi pour nager jusqu’à Secret Beach au beau milieu des bestioles gélatineuses. On les sent passer entre nos mains en nageant. Booooh! Les gars nous préparent un superbe poisson au barbecue et plein de fruits frais que nous savourons sur notre bangka! Et là, voilà notre Vladimir qui réapparaît sur la plage… Sobre et solitaire cette fois! On discute 5 minutes avec lui, après qu’il a remis les pièces de sa mémoire en ordre pour nous reconnaître…

Island Hopping El Nido

Island Hopping El Nido

Island Hopping El Nido

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Les paysages d’El Nido sont magnifiques, et nous avons encore passé une journée mémorable. Les lagons cachés au cœur de grands pitons rocheux sont une merveille. Nager dans ces eaux turquoises est un rêve éveillé qu’il sera bon de rappeler à notre mémoire aux vents mauvais! Les couchers de soleil quotidiens rythment les fins de journée comme ils annoncent l’heure de la bière bien fraîche…

Et les jours passent, paisiblement, mais toujours trop vite dans cet archipel merveilleux. C’est l’endroit idéal pour prendre le temps de savourer, de travailler, de se reposer, ou de louer deux scooters pour rejoindre la superbe plage de Nacpan, où nous attendent une ribambelle d’enfants qui se ruent à l’arrivée des scooters en criant « Body guard, body guard » pour « surveiller » les deux roues contre un petit billet! Nacpan est une grande baie de sable blanc aux eaux claires, qu’une fois de plus, d’énormes méduses violacées ont investi avant nous! Nous nous consolons en déjeunant sous la paillote, les pieds dans le sable, de poissons et des calamars grillés sur cette plage de rêve, bordée de cocotiers.

Nacpan beach

Nacpan BeachPuis, vient le moment de rejoindre Coron, sur l’île de Busuanga. Le bateau est une grosse bangka sur laquelle nous allons naviguer pendant 7 heures, avec une quarantaine de passagers. Ça bouge pas mal mais la mer est relativement calme, mais Pablo passera quand même le voyage sur le pont, ce qui lui vaudra un coup de soleil version chaussettes éternelles! Nous passons 5 nuits à Coron, dans un petit hôtel sympa, avec un beau coucher de soleil depuis le restaurant.IMG_6733

Nous faisons le Island hopping en passant par l’hôtel, qui a ses propres bateau au bout du ponton. Encore une journée au top, seuls sur notre bangka avec les 3 boatmen. Et comble du bonheur, les méduses sont restées à El Nido et  nous pouvons profiter enfin du snorkeling qui est vraiment pas mal. On aura même la chance de voir une tortue et des coraux en bon état et assez colorés. Par moment, nous avons l’impression de nager dans un aquarium et les poissons multicolores ne sont vraiment pas timides. Quel régal! On pourrait rester des heures dans l’eau, même si le courant est un peu fort ici, sur le site de Siete Pecados entre autre.

Small Lagoon

Island Hopping sur Coron Island

Le lac de Kayangan et le small lagoon sont tout aussi magnifiques, et nous sentons déjà que Les Philippines vont bientôt nous manquer. Alors on profite du peu de temps qu’il nous reste pour apprécier chaque instant.

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Pour notre dernière journée à Coron,  nous louons de scooters pour aller explorer l’intérieur de l’île. Nous roulons pendant une bonne heure sur une route goudronnée et déserte  au milieu des collines. Mais arrivés au niveau de l’aéroport, nous demandons notre chemin pour rejoindre le village de Busuanga. IMG_6711

Les gars nous conseille un chemin que nous prenons, sans savoir que nous nous engageons sur de la piste pour le reste du parcours. La route est longue, fatigante, alternant graviers, terre, pont de bois, en montée et descente. Pas trop de loisir de regarder les paysages, il faut rester vigilants. Mais au bout de 3 heures de route, avec un frein arrière quasi inexistant, ce qui devait arriver arrive: la chute!  IMG_6832

En descente, sur la piste caillouteuse, on se fait une glissade qui nous vaudra quelques bobos. Mais il faut repartir, on est encore loin et une heure plus tard, je crève! Là, ça devient plus compliqué! Mais nous n’avons pas le temps de tergiverser pour trouver une solution:  un pick up s’arrête à notre niveau, dans lequel se trouve une dame et deux hommes qui nous proposent de nous ramener à Coron. Quelle aubaine! Les gars chargent le scooter dans la benne , Mae et moi posons nos fesses sur la roue de secours et nous voilà partis pour presque deux heures de route chaotique, main et genou en sang. IMG_6824

David et Pablo nous suivent en scooter, et nous réalisons que nous avons eu beaucoup de chance de trouver ces gens adorables sur notre chemin, parce qu’on était vraiment très très loin de notre point de départ!

Coron village

Coron Village

Nous arrivons enfin à Coron, et nous remercions autant que nous pouvons nos sauveurs et restituons nos scooters, couverts de poussières, et vraiment heureux d’être arrivés! Nous prenons une bonne grosse douche et soignons nos bobos en se disant que cet épisode fera immanquablement partie des souvenirs mémorables. Notre séjour à Coron s’achève tranquillement, entre repos et travail, et une petite virée en soirée au sources d’eau chaude ou David et Pablo se relaxent pendant un bon moment. Mae et moi préférons éviter le bouillon de culture, mais un peu à regret quand même car les sources sont vraiment tentantes… Demain nous repartons à Manille pour une nuit, avec un peu de nostalgie, parce que notre séjour aux Philippines nous a comblé. Entre les paysages, le farniente et les gens adorables, le plaisir d’être ici a été crescendo du début à la fin. Reste que l’archipel est immense et que nous n’en avons vu qu’un petit bout… Alors on se prend déjà à rêver que nous reviendrons poser nos bagages aux Philippines.

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Dernière soirée à Manille dans un formule 1 philippin. Dîner au pied de l’hôtel dans un bar Resto où on diffuse un concert de David Guetta sur grand écran et sono à fond. Ambiance boite de nuit autour d’un plat de pâtes.

Aujourd’hui , Bali nous attend, et Jaime, le papa de David nous y rejoint, et nous sommes vraiment impatients. Embarquement immédiat pour Denpasar via Kuala Lumpur.

Regards sur la Chine

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Le jour où la Chine s’éveillera le monde tremblera… disait Napoléon ! Chacun sait que la Chine est éveillée depuis quelques années déjà et qu’elle n’est pas prête de se rendormir. Faut-il trembler pour autant ? Tout ici est démesure, paradoxe, yin et yang, et le vivre de l’intérieur restera une riche expérience pour nos âmes de voyageurs occidentaux. Il nous aura donc fallu un petit temps d’adaptation avant de nous y sentir vraiment à l’aise, et trembler un peu… de froid !

Rares sont les villes que nous avons visitées qui comptent moins de 300 000 habitants et ces grandes mégalopoles continuent de pousser comme les champignons en automne. Partout à perte de vue, des grues construisent d’immenses tours de 20 à 30 étages, agglutinées les unes aux autres tout autour de multiples périphériques (6 à Beijing). Partout des autoroutes, des échangeurs en construction permettront pour un temps d’absorber la folle circulation de ces villes. Pour autant, ici tout reste calme, pas de klaxon à outrance, très peu de 2 roues et pas de Tuk-Tuk comme on en voit partout en Asie du sud-est, on se croirait presque en Europe.

Dans cette démesure, on a vite fait de se faire bousculer sans ménagement par le premier, le second voire le 10 millionième péquin venu. On est vite préparé à faire la queue à la moindre occasion et conserver son petit centimètre de progression vers n’importe quel guichet de gare devient vite une habitude. On apprend à éviter un crachat passé à quelques centimètres de sa godasse. On ne s’offusque plus face au refus catégorique du chauffeur de nous emmener quelque part, sans doute parce que vous n’êtes pas chinois et qu’il ne comprend rien à ce que vous lui racontez !

Tout cela est l’image qu’on rapporte souvent de Chine et tout cela est vrai. Ce que l’on dit peut-être un peu moins c’est que ces immenses villes sont très propres et sûres, au prix de contrôles d’identité, de filtres et d’une présence policière et militaire comme nous n’en avons jamais vus, et c’est vrai que c’est un peu anxiogène au début, puis agaçant, puis…on fait avec.

Et soudain, un inconnu au large sourire vous voit le nez dans votre plan de ville et vous propose gentiment son aide et entame la conversation dans son meilleur anglais…Et là… Une employée de centre commercial retourne l’ensemble de son magasin et rameute tous ses collègues pour essayer de comprendre ce que vous cherchez. On se met à parler avec les mains, on se comprend à peine ou pas du tout, mais on se sourit et on rigole bien. A cela s’ajoute l’extrême gentillesse et la grande disponibilité des personnes rencontrées dans nos divers hôtels, guesthouses et auberges de jeunesse.

Nous avons donc beaucoup aimé la Chine et si la météo avait été plus clémente (une vague de froid sans précédent depuis 30 ans s’est abattue sur le pays…et sur nous, gla gla !!), nous aurions sans doute pu voir les gorges du Saut du Tigre à Lijiang, la forêt de pierres à Kunming, les rizières en terrasse de Yuanyang, et apprécié encore davantage notre passage dans cet immense et beau pays.

Les plus

Les paysages :

Nous aurions aimé en découvrir davantage tant ce que nous avons vu nous a plu. La grande muraille, les environs de Dali et Lijiang, les massifs karstiques de Guilin et Yangshuo et enfin la baie de Hong Kong. Ce sera peut être l’occasion d’y revenir, pour aller au plus près des immensités du pays, au gré de belles ballades ou même de randonnées aux abords des montagnes du Tibet, à quelques heures de route du Yunnan.

La culture :

Evidemment, le patrimoine culturel de la chine est immense et ce n’est pas nos quelques jours à le sillonner qui nous permettent d’en mesurer l’ampleur et la complexité. Au cours de notre voyage, c’est essentiellement à Beijing qu’elle s’est le plus exprimée, au travers de la cité interdite et de l’histoire impériale du pays. Lao Tseu, Confucius et la révolution culturelle  de Mao ont largement marqué l’âme du pays, mais chaque région recèle d’histoires, de coutumes et de traditions vielles de plusieurs siècles qu’il nous faudra découvrir… lors d’un prochain voyage ?

La nourriture :

Oubliez tout ce que vous connaissez de la cuisine chinoise occidentale : elle n’a absolument rien en commun avec la cuisine chinoise EN Chine. Il est parfois difficile de savoir ce que l’on mange, c’est vrai ! Mais une fois rassuré, les papilles sont à la fête. C’est un festival de saveurs, d’odeurs, et c’est toujours (ou presque) excellent. La cuisine chinoise est aussi riche que son patrimoine et presque aussi vaste que l’étendue du territoire. On a particulièrement apprécié la cuisine du Sichuan (célèbre pour son poivre) même si le niveau d’épice est très largement supérieur à nos habitudes. On s’est réglé de la cuisine naxi à Lijiang, des dim sum à Hong kong et du canard à Pekin.

Les moins :

La communication :

C’est LE point noir d’un voyage en autonomie dans ce pays. Le tourisme est essentiellement chinois, les étrangers préférant les tours organisés avec traducteurs compris. Très peu pour nous ! Rien n’est fait pour les étrangers et heureusement que les chiffres sont les mêmes que les nôtres, ça permet de monter dans le bon train ! Il faut reconnaître qu’au départ c’est un peu décourageant, et même avec notre petite appli de traduction sur notre téléphone, on a été tenté d’abandonner quelques plans. A Lijiang aucune agence n’a voulu nous emmener aux gorges du saut du tigre car aucun de leur guide ne parlait anglais. Néanmoins, on arrive presque toujours à trouver une solution et c’est souvent l’occasion de sortir de notre zone de confort, comme au restaurant par exemple.

En résumé, nous avons aimé la Chine et même les Chinois. Ils ne sont pas très aimés en Asie (en admettant que ce soit mieux ailleurs…) mais nous avons eu de bons contacts, même restreints, avec eux. Oui ils crachent, oui ils poussent, mais partout, ils ont été agréables avec nous ! Disons qu’ils n’ont pas la même notion de la politesse !On s’attendait à trouver des endroits pas très propres… préjugés ! Tout était toujours nickel.

La seule chose un peu frustrante, c’est de passer un mois dans un pays et d’avoir l’impression de n’avoir rien vu, tant le pays est grand et riche en découvertes, et culturellement complexe. Voilà une destination qu’il est vraiment difficile d’appréhender en « si peu de temps ». Mais les souvenirs que la Chine nous a laissés ont une saveur toute particulière, parce ce pays-là ne ressemblera jamais à aucun autre…

Chine: de Kunming à Hong-Kong (12 jours)

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Arrivés à Guilin, nous prenons un taxi et dînons dans notre auberge de jeunesse.

Guilin

Le lendemain nous prenons un taxi pour la journée qui nous emmène d’abord sur la montagne Yaoshan au sommet de laquelle on accède en télésiège. Lorsque le temps est dégagé, la vue de là-haut offre un panorama sur les les massifs karstiques de Guilin mais nous n’aurons droit qu’à un épais brouillard. Nous redescendons par le toboggan sur un genre de luge, et c’est assez rigolo! Pas sûr que le prix élevé de l’ensemble soit bien justifié  mais il faut se faire une raison: les activités et visites sont souvent prohibitives en Chine. Ensuite, nous allons au Pic de la Beauté Solitaire, mais là nous renonçons, vu les prix!

Guilin

Nous déjeunons dans un restaurant bien local, où les familles se réunissent en ce samedi autour d’une  flopée de plats qui se succèdent sur les plateaux tournants.  Après quoi nous allons visiter la grotte de la Flûte de Roseau, qui est très belle et impressionnante par ses dimensions. Mais la visite guidée en Chinois et en groupe, les éclairages multicolores et le show final projeté sur les parois gâchent un peu le plaisir. L’immense parvis construit de toutes pièces dans la plus grande salle laisse entrevoir ce à quoi peut ressembler l’endroit en pleine saison touristique!

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Nous rejoignons la gare routière de Guilin sous la pluie. Arrivés à Yangshuo, la pluie ne nous quitte pas pendant 2 jours. Une fois de plus, nos projets de visites sont plus que contrariés. La dernière journée nous permet tout juste de faire une ballade à vélo près de la Yulong River, même s’il fait encore gris et froid. Plus tard, nous laissons les enfants travailler et partons tous les deux faire une longue marche le long de la Li River. C’est vraiment beau. Quel dommage de n’avoir pas pu faire  la ballade en radeau de bambou et en découvrir davantage.

Yangshuo

Yangshuo

Yangshuo

Yangshuo

Li River Yangshuo

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Li River Yangshuo

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Nous quittons notre belle auberge Yangshuo pour Guilin  sous le soleil et arrivons juste au moment où le bus va partir. Tout le long du trajet, il y a des travaux partout. La route est défoncée et tout autour de nous, la terre rouge est retournée, entassée, les engins de construction sont entreposés le long de la route et les grues poussent comme des champignons… Et c’est comme ça partout! On détruit pour reconstruire, pour laisser la place à la Chine nouvelle, la grande, la puissante, en balayant d’un revers de pelleteuse les quartiers anciens. On voit souvent des bâtiments éventrés par des bulldozers, des chantiers avec pour seule limite la ruelle d’un petit quartier traditionnel qui sera bientôt balayé lui aussi, c’est certain. Voilà comment on voit rivaliser des tours plus hautes les unes que les autres, construites par lot de 10, à l’identique, pour loger, à la verticale, des dizaines de milliers de personnes. C’est assez énorme pour nos petits yeux français.

Nous retrouvons notre hotel à Guilin, au bord de la rivière où nous voyons toujours quelques chinoises venues pratiquer leur taï-chi sous la fenêtre de notre chambre, sur un fond de musique traditionnelle.

Aujourd’hui nous partons pour Hong Kong, via Schenzhen en TGV chinois d’abord, puis en métro pour rejoindre le centre. Entre Mamie Taxi qui roule à 30 km/h, la « dégustation » de la pizza durian-fromage fondu (voilà ce qui peut arriver quand on ne lit et ne parle pas chinois…), le passage de la douane, et les 3 changements de métro avec nos fardeaux sur le dos, il nous faudra 10 heures pour rejoindre Tsim Tsa Shui, au coeur de Hong Kong. Nous sommes morts… Mais après une bonne nuit de sommeil, nous sommes à nouveau d’attaque pour arpenter cette ville à part.

Victoria's Peak Hong Kong

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Pendant 6 jours, nous foulons le pavé des grandes artères commerçantes de Kowloon, nous prenons le tram vertigineux pour en prendre plein les mirettes à Victoria Peak et sa vue impressionnante sur la baie de Hong Kong,  nous admirons la Sky Line qui revêt son habit de lumière, le soir venu, nous prenons des bateaux pour quitter un peu les tours et flâner sur la petit île de Cheung Chau où on vient s’aérer et faire du vélo le week-end, nous allons chercher quelques sensations fortes dans les manèges d’Ocean Park et nous nous laissons happer par l’atmosphère bonne enfant de cette ville verticale, qui ne transpire ni le stress, ni la morosité, au contraire. C’est une ville où on se sent bien, une ville qui ne dort jamais mais qui reste humaine. Une ville où on consomme beaucoup, toujours, partout, mais qui offre de jolis coins de verdure, des panoramas uniques, de petites plages secrètes, et beaucoup de choses encore que nous n’aurons pas le temps de faire cette fois-ci. Après avoir attendu, pendant plus d’une heure dans une foule immense la grande parade du Nouvel An Chinois qui redescend Nathan Road vers la baie, nous sommes finalement remontés à l’hôtel, épuisés. En revenant de dîner un peu plus tard, David réussi à choper un cliché du dernier char transportant le singe de Feu de cette année 2016. Pas sûr que nous ayons raté quelque chose d’inoubliable.

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Hong Kong

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Aberdeen

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Aujourd’hui, c’est le grand feu d’artifice sur la baie, et pour cette occasion nous allons dîner dans un restaurant panoramique et nous assistons à l’un des plus beaux feux qu’il nous a été donné de voir. Pendant plus de 20 minutes,  les tours de Hong Kong  s’illuminent au rythme de ces exposions de couleurs et le spectacle est incroyable. Nous en prenons plein les yeux, et nous prenons conscience de la chance que nous avons d’être là, à cet instant précis. C’est comme si nous avions gravi un sommet  et que ce feu d’artifice en était le  drapeau. Et c’est sur ce souvenir éclatant et magique que nous laisserons Hong Kong derrière nous, en se réjouissant déjà de pouvoir regarder en arrière  lorsque des sommets plus ardus devront être franchis… Il y a des moments dans la vie, où l’on a juste envie de dire: « merci »!

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Happy Chinese New Year à vous tous!

Ps: Nous avons pris pas mal de retard dans le blog, à cause du wifi, qui est rarement assez puissant pour le chargement des photos sur le blog. Nous espérons pouvoir publier rapidement la suite pour réduire l’espace temps entre vos lectures et notre quotidien. Et n’oubliez pas de nous laissez un petit commentaire, c’est aussi bon qu’un sucre d’orge…