Regards sur l’Argentine

P6240911_2Ah! L’Argentine, la terre de feu, la pampa et Florent Pagny, Maradona et Lionel Messi… Voilà les images qui nous viennent lorsqu’on évoque ce pays… Et ben nous on n’a rien vu de tout ça ! On aurait bien ramené une photo dédicacée de Florent pour les grand-mères mais il n’était pas dispo !

On n’est pas pour autant sorti des sentiers battus dans notre parcours en faisant le nord ouest, Buenos Aires et Iguazu et comme on était certains de vouloir y revenir, on s’est gardé la terre de feu, la Peninsule Valdes la pampa et Florent Pagny pour la prochaine fois !

Et on espère bien qu’il y en aura une, de prochaine fois. Parce qu’en ayant passé un mois en Argentine on aurait pu continuer encore un peu tellement on y était bien. Nous avons adoré notre parcours à l’ouest, des vallées andines rappelant les États -Unis, aux hauts plateaux perchés à plus de 4000 mètres près du Chili et de la Bolivie, en passant par Salta et ses peñas où l’on y chante et danse la zamba . Et puis à l’est, la grande métropole de Buenos Aires et son tango emblématique, qui abrite près de 40% de la population du pays, bien trop grande pour en faire le tour en une semaine. Alors on a pris la tangente vers le pays des gauchos avant de terminer en apothéose sur les chutes d’eau les plus impressionnantes du monde (paraît-il) à Iguazu. Et bien malgré tout ça… On en reprendrait bien encore un peu !

Les plus :

Les paysages

C’est surtout vrai pour le nord-ouest puisque nous n’avons pas fait le sud ! Et non, on ne regrette pas, c’est l’hiver ici en juillet et après la Bolivie et le Pérou on ne se sentait pas de repartir vers le froid. Alors on s’est contentés du nord-ouest qui nous a offert de superbes paysages notamment dans la région de Salta, Cachi et près du Paso de Jama, la frontière en l’Argentine et le Chili. Nous espérons pouvoir un jour faire les hauts plateaux désertiques de la puna vers Tolar Grande car même si nous l’avons évoqué, cet itinéraire, absent des guides est assez difficile, et le faire seuls avec les enfants nous a paru un peu trop risqué… Mais il paraît que c’est ce qu’il y a de plus beau… C’est dire si nous il faudra revenir !

La culture :

Pas de quoi s’ennuyer en Argentine de ce côté-là ! De l’histoire inca, des parcs préhistoriques, des villes coloniales, de la musique (zamba, tango, musique andine…) des musées, de l’artisanat, de la brocante… Il y en a pour tous les goûts. C’est évidemment le côté musical qui nous a sûrement le plus séduit notamment la zamba (rien à voir avec la samba) dans les peñas du nord-ouest. Ca chante et ça joue fort dans des bars où jeunes et moins jeunes reprennent en chœurs les meilleurs refrains.

Le peuple

Nous avons vraiment accroché avec les Argentins partout où nous sommes allés. Accueillants, chaleureux, disponibles, drôles et bavards quand on s’approche de Buenos Aires où les influences italiennes sont nombreuses… On parle fort, on parle avec les mains et on aime bien charrier ses voisins chiliens, brésilien ou uruguayens… Foot oblige ! Au passage on a dû tomber sur un des rares Argentins, très sympa et par avare de bons conseils par ailleurs, qui n’aime pas le tango à qui nous demandions où aller voir un spectacle… Sa réponse cinglante : « Lo siento, no me gusta el tango, es el lamento del cornudo ! » Je suis désolé, je n’aime pas le tango, c’est la lamentation du cocu ! ». On est mort de rire et on trouvera notre spectacle tout seuls !

Les moins

La nourriture :

Après l’Asie, bien sur qu’on se régale d’un bon bife de chorizo, d’un bon lomo ou d’une tira de asado au feu de bois et de bonnes frites bien chaudes… mais au bout d’un mois de voyage, c’est pas qu’on n’aime plus le bœuf mais à tous les repas ou presque, il nous en pousserait presque des cornes…(et les cornudos c’est pas nous)! A croire que les légumes ont été chassés par les Espagnols au moment de la colonisation et rares sont ceux qui ont osé remettre leurs racines dans le pays! Le légume est à l’ Argentine ce que le Chinois est au Japon, mal aimé ! Et lorsque l’on a la chance d’en apercevoir au supermarché, ils sont tellement fatigués d’être si peu désirés qu’on fini par acheter… des patates ou du riz !

Bref, vous l’aurez compris, si vous aimez le régime entrecôte frites à chaque repas… Vous allez vous régaler !

Le budget :

Il n’est pas trop difficile de se loger et de manger à des tarifs bon marché à l’ouest, nous avons trouvé partout des hébergements et de bons restos pas chers sur toute notre remontée entre Puente del Inca et le Paso de Jama. Comme nous y sommes restés 3 semaines, ça permet de compenser (très peu) le prix de la location du 4X4. En revanche, en ce qui concerne Buenos Aires, c’est une autre paire de manche !

On a longtemps cherché un logement avant de passer par airbnb et un bon plan à 60€ l’appartement tout neuf dans le quartier sympa de Palermo. Cela permet de manger sur place car les restos affichent des tarifs très européens.

Vous l’aurez compris, on a adoré l’Argentine qui restera un vrai coup de cœur pour nous tous dans ce tour du monde. Alors au moment de la quitter pour le Brésil, on a un petit pincement au cœur car c’est incontestablement en Argentine que nous nous sommes le mieux senti en Amérique du Sud. Lourde tâche pour le Brésil donc que de passer après ce beau pays, mais ça c’est une autre histoire…

 

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Argentine (2)- De Buenos Aires à Iguazu

Ca y est! La boucle est bouclée et nous sommes rentrés au bercail dans un contexte bien triste, avec ce qui s’est passé à Nice le 14 juillet. Notre seule consolation est de retrouver ceux que nous aimons, et nous allons essayer de nous focaliser sur les jolies choses et les bons sentiments… Mais pour vous, le voyage n’est pas terminé, nous avons encore deux trois récits de voyage à partager avec vous…

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Nous arrivons à Buenos Aires en fin de journée et avec la circulation il nous faut 2 heures pour rejoindre notre bel hotel, parce que c’est l’anniversaire de notre grande Maé. Puis nous allons nous régaler d’une bonne viande à la parilla pour « fêter » ça… Le vrai anniversaire, nous le fêterons en France mais nous passons quand même une bonne petite soirée en attendant. Après un bon petit déjeuner dans la chambre, nous déménageons dans un appartement du quartier de Palermo pour le reste de notre séjour porteño. Nous profiterons assez tranquillement de la grande Buenos Aires pendant cette mini semaine ici, d’autant que nous tombons sur 2 jours fériés pendant lesquels certains sites à visiter sont fermés. Dans notre album souvenirs, nous mettrons le quartier de Puerto Madero, le quartier des anciens docks de Buenos Aires réhabilités, avec la visite de la frégate Sarmiento, un bateau école de la marine nationale qui a fait le tour du monde plusieurs dizaine de fois…

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Puis nous marchons dans les grandes artères d’El Centro, l’Avenida 9 de Julio et son Obélisque, la Plaza de Mayo. Dans la boîte à souvenirs, nous mettons aussi le marché aux puces du dimanche, dans le joli quartier de San Telmo, ses brocanteurs, ses antiquaires et ses badauds.

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C’est plein de vie, de musiciens de tango, de cafés historiques. Et puis, il y a aussi le marché, dans les belles halles, dans lequel on se promène toujours avec plaisir, même si le dimanche, tous les stands ne sont pas ouverts.

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Ensuite, nous partons à la découverte de la librairie Ateneo, célèbre pour être une des 5 plus belles librairies du monde pour être installée dans un ancien théâtre. Et c’est vrai qu’on aimerait bien s’installer là et prendre le temps de bouquiner, si seulement il y avait quelques livres dans la langue de Molière…

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De la capitale argentine, nous nous souviendrons longtemps du spectacle de tango qui, bien que trop court, nous a offert à voir des danseurs excellents et des musiciens de talent. Mais le tango, c’est tellement beau qu’on aurait vraiment aimé que ça dure plus longtemps et que la danse prenne un peu plus de place que la musique. Ça reste malgré tout un très bon moment. Et puis il y eu le très touristique quartier de La Boca et son fameux Caminito, qui nous a tout juste laissé un  arrière-goût d’attrape-touriste dans le quel nous sommes tombés le temps d’un déjeuner avant de prendre la poudre d’escampette pour se rabattre sur la visite du prestigieux théâtre Colon.

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Mais les anges n’étaient pas de notre côté ce jour-là (ils devaient être à Rio…) et on nous annonce au moment de payer que la salle principale est plongée dans le noir pour des essais lumière! On rebrousse donc chemin, en mettant un terme anticipé à cette journée ratée. Ça arrive aussi, mais c’est pas la peine d’insister dans ces cas-là, l’expérience nous l’a souvent démontré. Nous passons aussi des heures plus tranquilles, nous profitons de réveils moins matinaux et de moments de répit à regarder quelques matchs de foot, en passant de la coupe America et l’Europa Ligue .

Mais comment quitter Buenos Aires sans aller faire une petite cavalcade dans la Pampa? Nous passons donc notre derrière nuit dans une estancia de San Antonio de Areco, un bastion Gaucho, où nous attendent, dès notre arrivée, nos imposantes montures. Nos chevaux massifs, utilisés pour le travail, ne sont pas des bêtes de compétition… Aucun risque de les voir filer au triple galop à moins d’une attaque de Sioux, et encore… Mais à défaut, l’assise est confortable sur ces croupes généreuses et notre guide Cristian arrivera à nous offrir quelques secondes d’un trot très enlevé, voire élevé, et tout autant d’un galop timide! Reste que la pampa est belle, même à l’intérieur de cette belle propriété, où on se promène au bord des étangs, avec les chiens qui nous suivent comme des gardiens, et les chevaux en liberté qui viennent à notre rencontre. Encore un joli moment, à la tombée du jour qui plus est, où les couleurs sont magnifiques.

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Après quoi, nous sommes allés nous réchauffer au coin du feu, dans la grande salle à manger vitrée de l’estancia, en buvant un maté. Puis David et moi sommes allés acheter d’excellents chocolats sur les conseils d’une employée de l’estancia, avant d’aller boire un verre en amoureux  dans un café historique pour arroser les 21 ans de notre rencontre… Après une parilla en famille et une bonne nuit de sommeil, nous rejoignons Buenos Aires pour prendre l’avion qui nous emmène à Puerto Iguazu. Nous avons aimé cette ville immense qui demande du temps, et le tempérament fort et spontané des Porteños que nous avons rencontrés, notamment des chauffeurs de taxi dont on se souviendra… En route pour les chutes d’Iguazu.

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Nous passons 3 nuits à Puerto Iguazu, dans un appartement super bien situé, bien équipé et tout et tout. Le taxi que nous avons prix à l’aéroport nous propose ses services pour la visite des chutes. A quatre, c’est le même prix que le bus, donc nous embarquons avec Roque, qui est très gentil. Le premier jour, nous faisons le sentier supérieur, qui longe les chutes à peu près au leur niveau. On alterne les passages au milieu de la végétation débordante, des ponts métalliques ajourés en dessous desquels le débit de l’eau est parfois impressionnant, et des panoramas fabuleux sur les chutes qui sont grandioses. Tous les points de vue sont fascinants, mais on a pas franchement envie de se réincarner en poisson là, tout de suite… Les coatis sont de sortie, mais vu les dents de ces « gentilles » peluches, on évite de leur montrer nos sandwiches, et on préfère donner des morceaux de pain aux oiseaux, de beaux geais acahé, qui viennent chercher leur pitance directement dans notre main. Sans parler des papillons multicolores qui se posent sur nous sans crainte.

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Nous rejoignons la gorge de diable (garganta del diablo) l’immense dépression rocheuse dans laquelle se déversent 6 millions de litres d’eau à la seconde! C’est aussi fascinant qu’effrayant. La vapeur d’eau qui se dégage de là nous arrive par vagues, le bruit est assourdissant et tout autour, le cirque des 275 chutes offre un panorama unique. Les chutes d’Iguaçu sont envoûtantes! Nous reprenons le petit train pour quitter le site et nous gardons le sentier inférieur pour demain.

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Les paysages sont différents puisque le circuit longe la partie basse des chutes, et de là, on se sent bien petits! On marche au pied de quelques cascades immenses, où la douche est garantie, dans un fracas incroyable. C’est génial! Nous sommes impressionnés et comblés par ce site majestueux qui mérite largement sa réputation. Nous passons notre dernière nuit à Puerto Iguazu. Les enfants rêvent d’une soirée casse-croûte à la « maison » et nous ne crachons pas sur une soirée à deux pour un dernier Bife de chorizo argentin et un petit Malbec! C’est sur cette note gourmande que nous plions bagage pour rejoindre la frontière brésilienne à quelques kilomètres d’ici. L’Argentine s’arrête ici pour nous, sur une flopées de beaux souvenirs, de paysages grandioses et de personnes marquantes. D’ ouest en est, de déserts en cataractes, de bodegas en estancias, de Salta à Buenos Aires, nous avons été emballés par ce pays plein de charme et de caractère.

 

Argentine (1ère partie) – Le Noroeste

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 Au départ de Valaparaiso, nous prenons la route vers la frontière Argentine: passage du col sous la neige à plus de 3500 m d’altitude alors que nous étions au bord de la mer 2 heures plus tôt! Puente del Inca nous accueille, où tout semble sorti d’ un décor de film. Nous arrivons dans le refuge avant de partir dans la nuit noire dîner dans un resto où les lumières s’allument  pour nous accueillir, un peu comme si on réveillait toute la famille qui s’affaire pour nous faire à manger… Et finalement on se régale d’un délicieux bife de chorizo (genre de faux filet) et frites maison pour braver le froid à 2500 m d’altitude.

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Nous dormons au refuge étriqué et sommaire mais à l’accueil agréable, faisons quelques photos du Puente del Inca, un pont naturel creusé par les eaux dans la roche. Puis nous allons dans le parc de l’Aconcagua et ses paysages magnifiques, même si le sommet du continent américain a la tête dans les nuages ce matin.

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Après ce grand bol d’air, nous reprenons notre chemin jusqu’à Upsallata, où nous déjeunons. La route est magnifique. Puis nous prenons 2 auto-stoppeurs paumés dans le désert, avant de se paumer à notre tour… Le trajet jusqu’à San Juan nous prendra plus de 6 heures du coup. Nuit étape à San Juan et dîner italien: à éviter en Argentine… Nous reprenons la route jusqu’à San Augustin de la Valle Fertil. On se pose dans un hôtel bien sympa où Mario nous donne un tas de bons conseils. Chambres avec poêle à bois, déco gaucho-andine. On fait un tour en voiture dans la quebrada de la Valle Fertil, aux abords de San Augustin. Sur la piste, nous croisons des cavaliers, passons près de fincas isolées, et traversons de petits cours d’eau, dans un décor très minéral, rocheux, parsemé d’épineux et de cactus candélabres. Dîner dans le village d’un bon bife de chorizo, parce que en dehors de la viande, il n’y a pas grand chose d’autre que de la viande!

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Ce matin les enfants sont malades. Ils ont un bon rhume tous les deux. On prend un super petit déjeuner concocté par Mario et Marisa et nous nous  remettons en route pour le parc d’Ischigualasto. On pousse d’abord un peu plus loin pour voir un grand défilé rocheux conseillé par Mario.

Puis nous visitons du parc en convoi de voitures. Le site date du triassique (230 millions d’années). La ballade dure 3:30 à slalomer dans cette vallée désolée où broutent quelques vigognes, cousines éloignées des lamas. La Vallée de la Lune est aussi belle qu’étrange et les paysages sont surprenants. Malgré le ciel plombé qui ternit les superbes couleurs du parc, nous passons un bon moment dans ce décor qui rappelle parfois l’ouest américain.

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Nous filons jusqu’à Villa Union pour la nuit et repartons vers Cafayate via Belén où nous passons la nuit. En chemin pour Cafayate nous allons visiter le musée de la Pachamama, la Terre-Mère, chère aux populations Andines.

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Puis nous allons voir les ruines Quilmes, un ancien village vieux de 1000 ans, qui fut le dernier à être pris par les conquistadores, tant le peuple a résisté.

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A Cafayate, nous posons nos sacs à notre hostal, où Rolando, nous donne plein de bons conseils. Au programme: nous faisons la Quebrada de las Conchas, un canyon encaissé dans la vallée où l’ancien océan a laissé derrière lui des formations rocheuses extravagantes pour nous offrir un défilé spectaculaire sur plusieurs dizaines de kilomètres.

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Dans un sens, puis dans l’autre, le décor change sans arrêt, c’est vraiment incroyable. De retour, nous allons déjeuner dans la belle bodega Piatelli tout en dégustant quelques vins de la région.

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La route continue pour Cachi. Nous reprenons la mythique route 40, qui se transforme en piste entre Cafayate et Cachi. Nous traversons les vallées Calchaquiès. Paysages irréels faits de lacs disparus, d’océans contrariés par le soulèvement des Andes invincibles. Décor minéral où la roche semble tendre la main au ciel, presque à la verticale.  Et puis de temps en temps, à la faveur d’un fleuve acharné, un ruban de verdure s’étire dans la vallée, interlude de fraîcheur dans ces terres hostiles.

IMG_9342 IMG_9332 IMG_9356Alors surgissent comme des apparitions, des villages fantômes, et leurs maisons en adobe (brique à base de terre et de paille), où l’on devine la vie sans jamais la voir, à l’ombre d’une église, ou aux couleurs inattendues du linge immobile sur le fil. Et quand d’aventure quelqu’un paraît, il vous salue d’une main haute et le regard franc, qui semble vouloir dire « bienvenidos ».

Nous déjeunons à Molinos avant d’aller visiter la bodega Colomé. On trouve ici le plus ancien vignoble argentin, et surtout les plus hautes vignes du monde, entre 2500 et 3000 mètres d’altitude.

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Nous passons la nuit à Cachi, avec un bon petit resto pour finir la journée en beauté. Nous reprenons la route vers Salta le lendemain matin après un passage rapide par la gomeria,  pas pour acheter des gommes mais pour changer le pneu creuvé…

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Nous franchissons le col de la piedra Molino à 3350 m. Magnifique vue au dessus des nuages. On en prend plein les yeux tout le long de la descente qui longe le parc national de los Cardones, vallée verdoyante, fertile, et même fleurie. On se croirait dans un autre pays, dans ces vertes contrées, quand nous étions, 1 heure plus tôt, dans un désert aride. Nous voguons en plein contrastes et nous n’en revenons pas!!!

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Pause déjeuner à El Carril avec la télé à fond, une habitude locale à laquelle on ne s’habitue décidément pas! Nous arrivons à Salta – la linda – où nous passerons 2 nuits, le temps de travailler un peu, de se promener dans cette jolie ville, de dîner dans le quartier des peñas, ces restaurants où se produisent des musiciens typiquement argentins, et de visiter le musée archéologique, très intéressant pour comprendre les coutumes incas, et où est exposée, à tour de rôle et pour 6 mois,  une des 3 momies d’enfant ( 5, 6 et 15 ans) que les Incas sacrifiaient en offrande à la Pachamama. Les momies ont été retrouvées à plus de 6000 m d’altitude.

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Nous reprenons notre chemin vers Purmamarca, en traversant une vaste forêt fleurie, improbable au cœur de ces terres hostiles. Nous arrivons à Purmamarca, notre dernière étape dans le nord ouest de l’Argentine. Nous allons dîner dans un restaurant où il n’y a pas de carte! Gabriel, qui tient les lieux, nous propose un menu  sur mesure: délicieuse salade de quinoa ( fromage de chèvre, roquette, tomate, avocat), raviolis à la viande de lama, ragoût de lama à la strogonoff et un gâteau à la farine de coca et dulce de leche (confiture de lait) excellent!!! Vous l’avez compris, nous nous sommes régalés, et pour vraiment pas grand chose. Sur les conseils de Gabriel, nous reviendrons le lendemain pour goûter sa spécialité: les raviolis de quinoa, mais aussi des aubergines au fromage de chèvre et des steaks de lama parfaitement cuits à la plancha. Et en plus de ces découvertes culinaires, nous avons bien accroché avec Gabriel, un gars simple et généreux. Une belle expérience.

Sinon, à part manger, nous avons traverser la Quebrada de Humahuaca, moins impressionnante que la Quebrada de las Conchas,  à notre avis; nous avons découvert le village de Humahuaca, vite fait; nous sommes montés voir la montagne de Hornocal, qui offre une incroyable palette de couleur à 4350 m d’altitude!

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De retour à Purmamarca, nous faisons un tour de la colline aux 7 couleurs et du marché artisanal qui se tient tous les jours sur la place, histoire de trouver une calebasse et une paille à maté, cette herbe pleine de vertus. Allez en route pour le Chili. Direction San Perdro de Atacama.

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Nous montons jusqu’au col à 4170 m. Avant de redescendre vers Salinas Grandes, le plus grand salar d’Argentine et sa maison construite tout en sel! Puis on poursuit sur la route 52, au travers de l’immensité ponctuée, d’autres salars qui apparaissent comme des mirages, dans les plaines andines fouettés par les vents où seules résistent quelques herbes dorées qui semblent suffire aux troupeaux de gracieuses vigognes. Les mots manquent pour décrire l’immense et le merveilleux. Regardez plutôt!

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L’Argentine, c’est fini, enfin, pour le moment et avant même de découvrir Buenos Aires, les fincas et les chutes d’Iguazu, nous sommes déjà conquis par ce pays aux contrées hostiles et au peuple charmant.