Ca y est! La boucle est bouclée et nous sommes rentrés au bercail dans un contexte bien triste, avec ce qui s’est passé à Nice le 14 juillet. Notre seule consolation est de retrouver ceux que nous aimons, et nous allons essayer de nous focaliser sur les jolies choses et les bons sentiments… Mais pour vous, le voyage n’est pas terminé, nous avons encore deux trois récits de voyage à partager avec vous…
Nous arrivons à Buenos Aires en fin de journée et avec la circulation il nous faut 2 heures pour rejoindre notre bel hotel, parce que c’est l’anniversaire de notre grande Maé. Puis nous allons nous régaler d’une bonne viande à la parilla pour « fêter » ça… Le vrai anniversaire, nous le fêterons en France mais nous passons quand même une bonne petite soirée en attendant. Après un bon petit déjeuner dans la chambre, nous déménageons dans un appartement du quartier de Palermo pour le reste de notre séjour porteño. Nous profiterons assez tranquillement de la grande Buenos Aires pendant cette mini semaine ici, d’autant que nous tombons sur 2 jours fériés pendant lesquels certains sites à visiter sont fermés. Dans notre album souvenirs, nous mettrons le quartier de Puerto Madero, le quartier des anciens docks de Buenos Aires réhabilités, avec la visite de la frégate Sarmiento, un bateau école de la marine nationale qui a fait le tour du monde plusieurs dizaine de fois…
Puis nous marchons dans les grandes artères d’El Centro, l’Avenida 9 de Julio et son Obélisque, la Plaza de Mayo. Dans la boîte à souvenirs, nous mettons aussi le marché aux puces du dimanche, dans le joli quartier de San Telmo, ses brocanteurs, ses antiquaires et ses badauds.
C’est plein de vie, de musiciens de tango, de cafés historiques. Et puis, il y a aussi le marché, dans les belles halles, dans lequel on se promène toujours avec plaisir, même si le dimanche, tous les stands ne sont pas ouverts.
Ensuite, nous partons à la découverte de la librairie Ateneo, célèbre pour être une des 5 plus belles librairies du monde pour être installée dans un ancien théâtre. Et c’est vrai qu’on aimerait bien s’installer là et prendre le temps de bouquiner, si seulement il y avait quelques livres dans la langue de Molière…
De la capitale argentine, nous nous souviendrons longtemps du spectacle de tango qui, bien que trop court, nous a offert à voir des danseurs excellents et des musiciens de talent. Mais le tango, c’est tellement beau qu’on aurait vraiment aimé que ça dure plus longtemps et que la danse prenne un peu plus de place que la musique. Ça reste malgré tout un très bon moment. Et puis il y eu le très touristique quartier de La Boca et son fameux Caminito, qui nous a tout juste laissé un arrière-goût d’attrape-touriste dans le quel nous sommes tombés le temps d’un déjeuner avant de prendre la poudre d’escampette pour se rabattre sur la visite du prestigieux théâtre Colon.
Mais les anges n’étaient pas de notre côté ce jour-là (ils devaient être à Rio…) et on nous annonce au moment de payer que la salle principale est plongée dans le noir pour des essais lumière! On rebrousse donc chemin, en mettant un terme anticipé à cette journée ratée. Ça arrive aussi, mais c’est pas la peine d’insister dans ces cas-là, l’expérience nous l’a souvent démontré. Nous passons aussi des heures plus tranquilles, nous profitons de réveils moins matinaux et de moments de répit à regarder quelques matchs de foot, en passant de la coupe America et l’Europa Ligue .
Mais comment quitter Buenos Aires sans aller faire une petite cavalcade dans la Pampa? Nous passons donc notre derrière nuit dans une estancia de San Antonio de Areco, un bastion Gaucho, où nous attendent, dès notre arrivée, nos imposantes montures. Nos chevaux massifs, utilisés pour le travail, ne sont pas des bêtes de compétition… Aucun risque de les voir filer au triple galop à moins d’une attaque de Sioux, et encore… Mais à défaut, l’assise est confortable sur ces croupes généreuses et notre guide Cristian arrivera à nous offrir quelques secondes d’un trot très enlevé, voire élevé, et tout autant d’un galop timide! Reste que la pampa est belle, même à l’intérieur de cette belle propriété, où on se promène au bord des étangs, avec les chiens qui nous suivent comme des gardiens, et les chevaux en liberté qui viennent à notre rencontre. Encore un joli moment, à la tombée du jour qui plus est, où les couleurs sont magnifiques.
Après quoi, nous sommes allés nous réchauffer au coin du feu, dans la grande salle à manger vitrée de l’estancia, en buvant un maté. Puis David et moi sommes allés acheter d’excellents chocolats sur les conseils d’une employée de l’estancia, avant d’aller boire un verre en amoureux dans un café historique pour arroser les 21 ans de notre rencontre… Après une parilla en famille et une bonne nuit de sommeil, nous rejoignons Buenos Aires pour prendre l’avion qui nous emmène à Puerto Iguazu. Nous avons aimé cette ville immense qui demande du temps, et le tempérament fort et spontané des Porteños que nous avons rencontrés, notamment des chauffeurs de taxi dont on se souviendra… En route pour les chutes d’Iguazu.
Nous passons 3 nuits à Puerto Iguazu, dans un appartement super bien situé, bien équipé et tout et tout. Le taxi que nous avons prix à l’aéroport nous propose ses services pour la visite des chutes. A quatre, c’est le même prix que le bus, donc nous embarquons avec Roque, qui est très gentil. Le premier jour, nous faisons le sentier supérieur, qui longe les chutes à peu près au leur niveau. On alterne les passages au milieu de la végétation débordante, des ponts métalliques ajourés en dessous desquels le débit de l’eau est parfois impressionnant, et des panoramas fabuleux sur les chutes qui sont grandioses. Tous les points de vue sont fascinants, mais on a pas franchement envie de se réincarner en poisson là, tout de suite… Les coatis sont de sortie, mais vu les dents de ces « gentilles » peluches, on évite de leur montrer nos sandwiches, et on préfère donner des morceaux de pain aux oiseaux, de beaux geais acahé, qui viennent chercher leur pitance directement dans notre main. Sans parler des papillons multicolores qui se posent sur nous sans crainte.
Nous rejoignons la gorge de diable (garganta del diablo) l’immense dépression rocheuse dans laquelle se déversent 6 millions de litres d’eau à la seconde! C’est aussi fascinant qu’effrayant. La vapeur d’eau qui se dégage de là nous arrive par vagues, le bruit est assourdissant et tout autour, le cirque des 275 chutes offre un panorama unique. Les chutes d’Iguaçu sont envoûtantes! Nous reprenons le petit train pour quitter le site et nous gardons le sentier inférieur pour demain.
Les paysages sont différents puisque le circuit longe la partie basse des chutes, et de là, on se sent bien petits! On marche au pied de quelques cascades immenses, où la douche est garantie, dans un fracas incroyable. C’est génial! Nous sommes impressionnés et comblés par ce site majestueux qui mérite largement sa réputation. Nous passons notre dernière nuit à Puerto Iguazu. Les enfants rêvent d’une soirée casse-croûte à la « maison » et nous ne crachons pas sur une soirée à deux pour un dernier Bife de chorizo argentin et un petit Malbec! C’est sur cette note gourmande que nous plions bagage pour rejoindre la frontière brésilienne à quelques kilomètres d’ici. L’Argentine s’arrête ici pour nous, sur une flopées de beaux souvenirs, de paysages grandioses et de personnes marquantes. D’ ouest en est, de déserts en cataractes, de bodegas en estancias, de Salta à Buenos Aires, nous avons été emballés par ce pays plein de charme et de caractère.