Regards sur la Nouvelle Zélande

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Pour notre tour du monde, nombreux sont ceux qui nous ont demandé pourquoi nous ne passions pas par l’Australie. Notre réponse était que nous ne pensions pas avoir suffisamment de temps pour visiter cette « île continent » et que nous préférions découvrir une grande partie de la Nouvelle Zélande. Et bien, nous pouvons dire que nous ne regrettons pas notre choix tant nous nous sommes régalés de la beauté de ce pays. On peut même dire qu’il nous en a manqué un peu d’autant que le climat est parfois un peu capricieux et a contrecarré quelques unes de nos visites dans la région des glaciers dans l’île du Sud et une belle randonnée sur le volcan Tongariro dans l’île du Nord. Autre point à noter, c’est que l’option du voyage en camping-car après 6 mois de bus, de train et d’avion nous a permis de retrouver un mode de vie « comme à la maison » qui nous a fait du bien.

Les plus :

Les paysages et la nature évidemment !

L’île du sud, offre une palette de couleurs incroyables. Les lacs magnifiques aux eaux turquoise comme on en a vu nulle part, les sommets enneigés des glaciers rappelant nos belles Alpes, les fjords et Milford Sound tout au sud, la côte sauvage à l’ouest, au nord le parc Abel Tasman aux airs méditerranéens nous ont régalé. Sans aucun doute l’île que nous avons préférée, quel dommage de ne pas avoir pu survoler les glaciers Fox et Franz Josef en hélicoptère pour cause de mauvais temps. L’île du nord, l’île fumante est moins sauvage plus peuplée, nous a un peu échappé. Il faut dire que le must de cette île est le volcan Tongariro et là non plus, nous n’avons pas pu le voir même depuis la plaine puisqu’il était dans les nuages. Nos déboires mécaniques avec le camping-car nous ont fait annuler la visite de Coromandel au Nord qui était prévue au programme… Heureusement, nous avons beaucoup aimé Rotorua où les fumées jaillissent de partout, le site de Waiotapu est vraiment superbe et impressionnant. Cette partie nous fait penser que l’île du nord est certainement plus surprenante pour nos regards européens, mais il faudra revenir pour s’en assurer !

La facilité de voyage en camping-car:

Si la plupart du tourisme se fait en camping-car c’est que le pays s’y prête parfaitement. Les routes sont sûres et bien entretenues et on trouve partout les infrastructures (parkings, campings, points de vidange) pour garer et recharger le monstre. C’est aussi un voyage en toute liberté pour s’imprégner de l’immensité et de la beauté du pays, et pour peu qu’on ait le temps, il a de jolies pauses à faire un peu partout sur les bords des routes et des chemins de terre !

Les moins

La culture et les villes :

Nous n’avons pas spécialement aimé les villes que nous avons traversées bien qu’il y en ait eu peu. Rien de désagréable pour autant (même à Auckland), tout est propre et bien rangé à l’anglo-saxonne, mis à part la ville de Queenstown que nous avons bien aimée et dans laquelle nous aurions pu passer une semaine sans nous ennuyer, on se croirait parfois dans des décors en carton façon « Disneyland ».  Quant à la culture, on pensait ressentir la culture maori tout au long de notre parcours, mais… non ! Sans doute que le fait de voyager en camping-car isole davantage de la population locale et qu’il en aurait été autrement en logeant à l’hôtel. Avec environ 15% de la population sur l’ensemble du pays, la population maori est davantage présente sur l’île du nord. Le seul endroit où nous aurions pu la côtoyer de près était à Rotorua lors d’un diner spectacle pour touristes internationaux à prix d’or… nous avons passé notre chemin. Pour le reste, on s’approche de la culture Anglo-américano-australienne jusque dans les assiettes, avec fish and chips et hamburgers, pas mauvais pour autant… surtout pour les enfants !

Le budget :

Voilà le point qui fâche quand même un petit peu, hein ! Nous pensions qu’après avoir payé notre camping-car, le plus gros de la dépense en hébergement était faite… que nenni ! Il faut brancher le bestiau tous les 2 jours au minimum, notamment si on veut pouvoir recharger les ordinateurs pour pouvoir travailler par exemple. Pour cela, il faut donc aller au camping pour avoir une prise de courant… qui revient en moyenne à 60 € la nuit. Si vous ajouter à cela le wifi payant partout et le prix des attractions à des prix anglo-américano-australiens…on se dit qu’il fera bon retrouver des destinations à prix plus démocratiques… Prochaine étape : Tahiti ! On a vraiment rien compris !!!

Il faut bien reconnaître que nous sommes tombé sous le charme de la Nouvelle Zélande. Ce pays est incontestablement parmi les plus beaux que nous ayons vus, tant il surprend par la diversité de ses deux îles, de sa végétation et de sa faune. Un pays qui vous fait prendre conscience de la puissance mais aussi de la fragilité de la nature et que l’homme n’est, durant le court instant de son passage, qu’invité à son spectacle (vous aurez noté le petit laïus « Nicolas Hulesque » en passant). Pendant 3 semaines, nous avons donc révisé la prononciation de nos voyelles…des Waouh ! Des Oh ! Des Ah ! Des Ah oui ! Sommaire comme vocabulaire ? Mais y avait-il besoin de plus ? Juste ouvrir grand ses yeux, respirer profondément et faire silence…

Alors, les amis, si vous envisagez de visiter la Nouvelle-Zélande, prévoyez large: il faudrait pouvoir attendre le soleil pour ne pas passer à côté de certains sites incontournables, pouvoir perdre son temps le long des côtes sauvages et dans les magnifiques vallées, marcher longtemps, faire des activités sportives en tout genre (canyoning, rafting, saut à l’élastique, skydive, hélicoptère…), se délecter du silence et de la solitude de ce merveilleux pays! Ici, on ne vient pas tant pour le peuple, pas plus pour la culture ou la gastronomie, on vient très clairement pour la nature dans tout ce qu’elle a d’enchanteur, et elle n’aurait pas trop de mal à nous faire rester…

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Nouvelle-Zélande: 3 semaines du Sud au Nord

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Nous posons finalement nos bagages à Auckland à minuit et nous nous écroulons  pour un tour de cadran. Au réveil, le temps est à la pluie et au vent.  Ballade un peu arrosée sur le port et dans les rues d’Auckland, le temps de voir les géants des mers de l’America’s Cup et de goûter un bon fish and ships. Le soir nous dînons dans un food court sympa avant de retourner au lit pour notre vol matinal. Difficile de s’endormir après nos 12 h de sommeil. Vers 3 heures, alors que la conscience commence tout juste à s’embrumer, nos 3 voisins avinés se chargent de nous réanimer brutalement. 2 heures plus tard le réveil sonne!!! Nous partons à l’aéroport en taxi sous un vent tempétueux. Au guichet d’enregistrement, l’hôtesse ne nous trouve pas! L’histoire dure un moment puis, à force de vérifications, David s’aperçoit sur la confirmation de vol que nous nous sommes trompés dans les dates au moment de la réservation; nous avons bien réservé le 24, mais du mois de février! C’est LA tuile! Nous sommes obligés d’acheter un autre billet, à prix d’or, pour rejoindre Chirtschurch où nous devons récupérer le camping-car aujourd’hui. Vol prévu à 14:45. Allez, c’est reparti pour 8h d’attente… La Nouvelle-Zélande, ça commence fort!

Finalement nous récupérons notre « maison » après avoir attendu le shuttle du loueur sous des trombes d’eau pendant 45 minutes ( sortez vos parapluies, ça pourrait servir pour la suite…). Après avoir pris toutes les consignes d’usage – et elles sont nombreuses – nous allons faire quelques courses (oui, mais on se gare où avec ce bastringue ?) et nous caler dans le camping du coin. Nous prenons doucement nos marques dans le camping-car ( que nous appellerons Hervé!) où il y a pas mal de choses à gérer: l’eau, le gaz, l’électricité, installer, tout ranger pour rouler, vider les eaux usées, c’est un coup à prendre, mais nous sommes encore en formation! On se met finalement en route vers le lac Tekapo et très vite les paysages deviennent assez sympas pour devenir de plus en plus beaux.

Lac Tekapo

Petite pause photo sur les bords du lac et comme l’emplacement gratuit qui se trouve juste là ne l’est plus, nous continuons un peu la route pour aller se poser pour la nuit  près du lac Alexandrina « pour une poignée de dollars ». Vu le prix des campings, il va falloir alterner les campings payants et les gratuits dans lequel il n’y a pas d’électricité pour brancher Hervé. Et on peut difficilement rester plus d’une nuit en autonomie. Nous nous posons le long de la petite rivière avec les canards qui se promènent entre les camping-cars. Maé et moi allons faire quelques photos sur la colline.

Lacs Tekapo et Alexandrina

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Nous reprenons la route vers le lac Pukaki ce matin. Nous faisons un crochet par le mont st John pour voir le panorama sur le lac Tekapo. C’est très beau malgré le ciel gris. Puis le lac Pukaki se dévoile, majestueux et d’une beauté incroyable! Nous sommes tous émerveillés devant ses eaux turquoises et le manteau blanc du Mont Cook qui se dresse à son extrémité. On est tous d’accord pour dire que c’est le plus beau lac que nous ayons jamais vu!

Lac Pukaki

Lac Pukaki

On en profite pour acheter du saumon pour ce soir (un délice) et pique-niquer dans ce décor fabuleux (je sens que les superlatifs vont vite manquer pour décrire les paysages néo-zélandais!). Puis nous reprenons notre chemin vers le mont Cook en longeant les rives de ce grand lac incroyable. Nous nous posons dans un camping à Glentanner au pied du mont Cook pour la nuit.

Glentanner

Nous sommes encerclés par de belles montagnes, et le lac est tout proche. On apprécie tous une bonne vraie douche au camping! Avant de reprendre notre chemin, nous allons voir le glacier Tasman qui recule d’années en années. Il est bien petit de là où nous sommes, pour ne pas dire inexistant, mais la petite marche est agréable.

Vers le glacier Tasman

Tasman Glacier

En route pour Queenstown, nous ne résistons pas à la tentation de revenir casser la croûte au bord du lac Pukaki, et de racheter du saumon au passage!!!  Bon, entre temps, on a pété le marche-pied d’ Hervé, qu’on avait oublié de rentrer! Ça, c’est fait! Arrivés à bon port, nous nous exilons un peu à l’écart de la ville compte tenu des tarifs exorbitants des campings de Queenstown. Nous passons la nuit dans un cadre merveilleux, au bord du lac Wakatipu, en autonomie, c’est à dire sans électricité.

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Il fait un peu frais au réveil, alors David et moi allons nous réchauffer les baskets pendant que les enfants travaillent. Nous faisons une petite marche de deux heures de 12 Miles Delta à Bob’s Cove en longeant le lac bordé de montagnes pelées, ou en passant dans les jolis sous-bois frais et humides. C’est toujours aussi beau!

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Un peu plus tard, nous roulons le long du lac sur la superbe route qui mène jusqu’à Glennorchy, à la pointe nord du lac Wakatipu. Nous nous arrêtons plusieurs fois, tant les paysages sont grandioses. Puis nous revenons sur Queenstown, en quête d’un nouveau camping pour la nuit. Nous allons nous balader dans Queenstown où nous dînons.

IMG_7535 Vers Glennorchie

Aujourd’hui, nous roulons tranquillement, sous la pluie et le vent, jusqu’à Te Anau, point d’entrée dans les Fiordlands. Les paysages sont beaux, même par mauvais temps, et nous donnent à voir chèvres, moutons, Black Angus et cerfs d’élevage, pâturer dans les collines et dans les près. Tout n’est que contraste entre la terre et le ciel, le végétal et l’animal qui complètent la palette de couleurs. Nous nous posons à Te Anau assez tôt et nous en profitons pour satisfaire un peu à nos obligations et réserver la virée en bateau dans les Fiordlands, à Milford Sound.

Au boulot IMG_7541

La virée nous prend la journée entre le trajet en bus et la croisière en bateau dans le Fiord. Là encore, nous en prenons plein la vue, entre les nombreux arrêts que nous faisons en chemin: les Mirror Lakes dans lesquels les paysages se reflètent à la perfection, les forêts sombres et humides qui semblent sortir d’une histoire de Contes et Légendes, la rivière limpide qui coule dans les prairies dorées, d’où semble s’échapper la brume matinale, la descente dans le cirque de Milford Sound où la nature nous rappelle à notre petitesse…

IMG_7544 IMG_7560 IMG_7578 IMG_7588 En route pour Milford Sound

Puis nous embarquons finalement sur le bateau, qui reste à taille humaine, et naviguons pendant deux heures dans le fiord de Milford Sound, sous un soleil radieux (il tombe ici 9 mètres de pluie par an ).  Que dire de Mitre Peak, qui domine le fiord à plus de 1600 mètres d’altitude, des cascades vertigineuses, des eaux sombres et profondes de cette merveille de la nature? Rien! Surtout ne rien dire et juste regarder, respirer, ressentir…

IMG_7605 IMG_7613 IMG_7623 IMG_7631 Milford Sound

Nous retrouvons notre maison à Te Anau pour la nuit avant de repartir vers Wanaka demain.

IMG_7678 Te Anau

En chemin pour Wanaka, nous faisons une halte à Queenstown pour vérifier si les burgers de Ferg sont vraiment les meilleurs de Nouvelle-Zélande voire du monde. Pas trop d’attente pour nous (la queue devant Ferg burger est généralement impressionnante, à toute heure de la journée). Verdict: les burgers sont très bons et vraiment généreux, mais les meilleurs du monde…pas sûr! Nous reprenons la route repus, pour arriver à Wanaka où nous nous posons au camping. La pluie est prévue pour demain et la randonnée sur le Roy’s Peak qui surplombe Wanaka et le lac est incertaine.

Wanaka

Il pleut toute la nuit. Nous renonçons à la randonnée qui dure près de 7 heures; Nous essayons de trouver un garage pour faire réparer le marche-pied mais les garages sont pleins. Pour occuper cet après-midi pluvieux, nous allons à Puzzling World, où il y a toutes sortes d’animations amusantes, illusions d’optiques, décor penché, jeux de réflexion, casses-tête, etc, et un labyrinthe extérieur. Finalement, nous passons un très bon moment ici, on a même du mal à décoller tant les jeux mis à disposition sont addictifs!

Puzzling World IMG_7702 IMG_7708

Nous quittons Wanaka un peu déçus de ne pas avoir pu profiter des randonnées à faire ici, mais nous n’avons pas le temps d’attendre le soleil. Nous allons faire quelques photos du lac avant de se remettre en route pour la région des glaciers. La route est longue et pas très confort à l’arrière du camping-car mais les paysages sont tellement beaux, partout, tout le temps. Entre les immenses lacs, les nuages blancs accrochés au sommet des montagnes, les vertes vallées où paissent moutons, cerfs d’élevage, et Black Angus, les rivières aux eaux vives, les forêts pleine de mystère, l’océan tumultueux… Les paysages se succèdent sans jamais se ressembler. C’est magique! Nous nous arrêtons au pied du Fox Glacier, mais la randonnée d’une heure ne nous rapprochera pas beaucoup du glacier, donc nous ne la faisons pas, et nous continuons vers Franz Josef Glacier où nous trouvons un camping pour la nuit et David réserve un tour d’hélicoptère pour demain, pour une dépose sur le glacier.

Il pleut encore une bonne partie de la nuit, tout le monde se prépare pour le grand moment, (pour ma part, je décide de rester  à terre…). Mais le vol est reporté à la fin de la matinée à cause du temps. Nous en profitons pour travailler et avancer sur le blog. Finalement, le vol est annulé, et nous reprenons la route, déçus, encore … Direction la côte ouest. 5 heures de route un peu fatigantes mais toujours au milieu d’un merveilleux tableau, malgré le temps maussade. Nous entamons la Great Coast Road à l’heure où le jour décline, mais nous devinons encore la beauté de cette côte sauvage, où le pacifique vient terminer sa danse mouvementée. Nous en profiterons mieux demain, après une nuit à Punakaiki.

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Avant de nous remettre en route, nous descendons à pied avec David voir Truman Cove, une jolie anse accessible en traversant une merveilleuse forêt humide… En arrivant sur le chemin damé, nous voyons un kiwi en train de picorer. Le temps d’armer l’appareil photo calmement, un couple de marcheurs arrivent au pas de course, et notre kiwi se carapate dans les buissons! Pas de photos donc! Puis nous allons découvrir les célèbres Pancake Rocks et leurs blow holes: des trous creusés dans la roche par la puissance des vagues, et qui recrachent le trop plein dans un souffle puissant. L’endroit est aussi beau qu’impressionnant.

IMG_7748 Pancake Rocks

Le bruit et la puissance des vagues, c’est fascinant! Puis nous continuons à longer la côte qui est vraiment splendide, et nous cassons la croûte dans le camping-car, face à une immense plage balayée par les vagues. 

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Mais la route est encore longue jusqu’à Motueka, au pied du parc national Abel Tasman, où nous passons deux nuits. Ce matin, nous allons retenter notre chance pour faire réparer Hervé, mais cela nous vaudra juste un petit billet de 50$ pour…rien! Ils n’ont pas réussi à réparer. Nous rejoignons Marahau à quelques kilomètres pour prendre le bateau-taxi qui nous débarque à Anchorage, une grande et belle baie un peu plus au nord.

Anchorage

Et nous voilà partis pour une belle randonnée de 12,5 km dans le superbe parc Abel Tasman. Entre panoramas sur la mer et la forêt et ses rivières, les 4 heures de marche passent finalement assez vite, et nous rejoignons Hervé, fatigués et heureux.

IMG_7835 IMG_7854 IMG_7864 Abel Tasman

Nous passons notre dernière nuit sur l’île du sud, avec des images plein la tête, et prenons la route pour Picton où nous prenons le ferry qui nous emmène sur l’île du Nord.

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L’île du Nord va nous passer un peu sous le nez, la faute à pas de chance et à ce foutu marche-pieds qu’il faut absolument réparer si on veut éviter de payer la franchise de 2500 $… Mouah-ah-ah!

Arrivés à Wellington, nous allons au camping plus que bof de Porirua… Ce qui nous vaudra une petite embrouille de bon matin avec un ours mal léché qui ne veut pas partager son point de vidange… Et ça, c’était avant qu’on (David – je dis « on » par solidarité…) inonde le camping-car pour bien le nettoyer: remarque, c’est vrai qu’il était propre après!! On éponge, un peu, beaucoup, à la folie et on recommence, avant de s’arrêter à Levin pour essayer de faire réparer la patte folle du semi-remorque… Ils ont la pièce, mais un autre modèle, et comme ils ne peuvent pas le monter, on préfère éviter une autre déconvenue… ( pièce qu’on a vue plus tard sur des cousins d’Hervé, la greffe avait marché donc!)

Bref, on fait une pause à Wanganui et passons la nuit au pied du parc national de Tongariro où nous réservons la rando de 7 h sur le Tongariro pour le lendemain. C’était juste pour vous faire croire qu’on était sportifs car là encore, tout est annulé à cause de la pluie !

On part pour le lac Taupo et sa ville, essayons de réparer Hervé !!! Ils n’ont pas la pièce! Ca devient pas drôle!

On s’arrête à  Taupo, mais c’est pas top, voilà le topo ! Nous filons droit jusqu’à Rotorua où nous passons la nuit. Le camping, comme toute la ville, est au milieu des sources d’eau chaude, et partout de la vapeur d’eau s’échappe de la terre. Nous en profitions pour aller faire un plouf dans les hot pools du campings, à 40°C, pour quelques minutes seulement, avant de ressortir complètement cassés, étourdis…

Le lendemain, nous visitons Wai-O-Tapu  et ses curiosités géothermiques. Le site est incroyable, fumeroles, lacs pétillants, odeurs de souffre, eaux chargées en cyanure, arsenic et autres douceurs, c’est juste génial!

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Partout, le long des routes, des nuages de vapeur s’échappent des bosquets, et en tendant un peu l’oreille, on peut écouter le frémissement de l’eau. C’est incroyable! En sortant, nous allons voir les Mud Pools, petites piscines de boue en ébullition. Les sons qui s’échappent de là  sont digne de la scène du chewing-gum dans « Rabbi Jacob ». Je ne me lasse pas de ce spectacle!

Mud Pool

Puis nous trouvons, grâce à un guide téléchargeable en anglais, une petite chute d’eau chaude quasi secrète, dans laquelle nous nous baignons avec David, les enfants ne le sentent pas… Le pied! 

Rviière Chut

Nous garons Hervé sur le parking gratuit pour les campervan, en face du Polynesian Spa, où nous n’irons spa!! Nous nous réveillerons avec les pukekos, ces beaux oiseaux noirs et bleus que nous aimons bien…

Pukeko

Ce matin, départ pour Matamata et Hobitton, la maison du hobbit dans le « Seigneur des Anneaux ». A 80 dollars par tête, on préfère garder nos économies pour la prothèse d’Hervé. Et nous allons poser nos pneus sur le camping de Raglan, pour notre dernière nuit, où nos voisins octogénaires se feront une joie de nous espionner… Ce matin, nous rejoignons Hamilton pour faire opérer Hervé… Ouf, c’est fait!

Bye Bye Hervé

Voilà, le moment est venu de remonter vers Auckland. Nous passons la dernière nuit à Manukau, tout près de l’aéroport, pour rassembler toutes nos affaires et passer notre dernière soirée en camping-car! La Nouvelle-Zélande est passée à toute vitesse, et même si nous repartons avec le sentiment d’être un peu passés à côté de l’île du nord, des glaciers et des plus belles randonnées (autant dire de pas mal de choses…) le pays a répondu à toutes nos attentes. Nous rejoignons l’aéroport pour nous envoler vers la Polynésie et rajeunir de quelques heures au passage. Et qui sait, quand on sera vieux, on viendra peut-être taper la causette avec les moutons, pendant un an ou deux…Si mon ours est d’accord…Et c’est pas gagné!