Regards sur le Brésil

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Ah le Brésil ! On se doutait bien qu’en finissant notre parcours par ce grand pays, on avait peu de chance d’être déçus et que quitte à ne pas avoir envie de rentrer autant que ce soit pour de bonnes raisons ! Lesquelles me direz vous : Les plages ? La gentillesse du peuple ? La samba ? La Caipirinha ? Les strings sur Copacabana ? Le futiubol ? Le Corcovado ? Le pao de açucar (pain de sucre dans le texte) ? Et ben à peu près tout en fait !… Et pourtant on a fait que le sud en remontant des chutes d’Iguaçu jusqu’à Rio, ce qui ne représente pas grand-chose à l’échelle du pays… Pas si pire me direz-vous encore !? Effectivement pas si terrible ! D’ailleurs nous n’avons qu’un seul regret : ne pas avoir prévu plus de temps car vraiment on s’y est beaucoup plu, et ce malgré la langue qu’on ne maitrise pas, même si la connaissance de l’espagnol permet d’ouvrir quelques portes. Et l’insécurité me direz-vous ? A aucun moment nous ne l’avons ressentie et nous avons profité de tous les sites sans être plus vigilants qu’on ne l’était ailleurs. Alors on baisse sa vigilance, on prend une photo dans la favela et on voit arriver 4 molosses, pas méchants mais impressionnants et déterminés à vérifier le contenu des photos pour constater qu’aucun d’entre eux ne figure sur les clichés… Il ne faut donc pas devenir parano mais la vigilance doit rester de mise !

Les plus :

Le peuple et l’ambiance :

Rares sont les pays que nous avons traversés où le peuple et la musique semblent ne faire qu’un à tout moment. Ici on vit au rythme de la samba, de la bossa nova ou encore du chorinho (musique de partage et de lien social souvent joué sur les places publiques ou dans les bars). On a adoré cette capacité naturelle de s’amuser partout sans se soucier du regard de l’autre quelque soit la génération…on partage l’instant présent entre jeunes et plus anciens et c’est vraiment super !

Les paysages :

Après 9 mois de voyage à travers toute sorte de paysages, nous avons été moins impressionnés par les sites que nous avons visités (hormis la baie de Rio de Janeiro, qui est vraiment de toute beauté), mais les couleurs, le blanc des maisons et le bleu du ciel sont toujours un plaisir des yeux… Et puis, il faut reconnaître qu’avec un peu de recul et en regardant les images, Ilha Grande et Paraty, sont de superbes endroits où nous pourrions poser nos valises pour un peu plus longtemps qu’un voyage. Il faut dire aussi qu’après la traversée des Andes, retrouver la végétation luxuriante du Brésil est un vrai bonheur.

Les moins

La gastronomie :

Reconnaissons que nous plaçons le gastronomie dans « les moins » parce que très honnêtement, nous ne nous sommes pas vraiment régalé au Brésil des spécialités que nous avons goûtées. La feijoada, (genre de cassoulet) et le barreado (genre de ragout de bœuf à la farine de manioc), sans être mauvais ne nous ont pas franchement donné envie d’en faire une cure. Alors, on s’est quand même fait plaisir avec quelques poissons grillés sur la plage d’Ilha Grande et surtout avec les quelques Caipirinhas quand venait l’heure de l’apéritif au bord des plages de Copacabana ou d’Ilha Grande…un must !

C’est ici que s’achève notre grande et belle aventure, avec les images du Brésil qui tournent encore dans nos têtes et sur le petit écran à travers la diffusion des jeux olympiques, comme pour nous donner un peu de rab avant notre retour à une vie totalement normale.

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Regards sur l’Argentine

P6240911_2Ah! L’Argentine, la terre de feu, la pampa et Florent Pagny, Maradona et Lionel Messi… Voilà les images qui nous viennent lorsqu’on évoque ce pays… Et ben nous on n’a rien vu de tout ça ! On aurait bien ramené une photo dédicacée de Florent pour les grand-mères mais il n’était pas dispo !

On n’est pas pour autant sorti des sentiers battus dans notre parcours en faisant le nord ouest, Buenos Aires et Iguazu et comme on était certains de vouloir y revenir, on s’est gardé la terre de feu, la Peninsule Valdes la pampa et Florent Pagny pour la prochaine fois !

Et on espère bien qu’il y en aura une, de prochaine fois. Parce qu’en ayant passé un mois en Argentine on aurait pu continuer encore un peu tellement on y était bien. Nous avons adoré notre parcours à l’ouest, des vallées andines rappelant les États -Unis, aux hauts plateaux perchés à plus de 4000 mètres près du Chili et de la Bolivie, en passant par Salta et ses peñas où l’on y chante et danse la zamba . Et puis à l’est, la grande métropole de Buenos Aires et son tango emblématique, qui abrite près de 40% de la population du pays, bien trop grande pour en faire le tour en une semaine. Alors on a pris la tangente vers le pays des gauchos avant de terminer en apothéose sur les chutes d’eau les plus impressionnantes du monde (paraît-il) à Iguazu. Et bien malgré tout ça… On en reprendrait bien encore un peu !

Les plus :

Les paysages

C’est surtout vrai pour le nord-ouest puisque nous n’avons pas fait le sud ! Et non, on ne regrette pas, c’est l’hiver ici en juillet et après la Bolivie et le Pérou on ne se sentait pas de repartir vers le froid. Alors on s’est contentés du nord-ouest qui nous a offert de superbes paysages notamment dans la région de Salta, Cachi et près du Paso de Jama, la frontière en l’Argentine et le Chili. Nous espérons pouvoir un jour faire les hauts plateaux désertiques de la puna vers Tolar Grande car même si nous l’avons évoqué, cet itinéraire, absent des guides est assez difficile, et le faire seuls avec les enfants nous a paru un peu trop risqué… Mais il paraît que c’est ce qu’il y a de plus beau… C’est dire si nous il faudra revenir !

La culture :

Pas de quoi s’ennuyer en Argentine de ce côté-là ! De l’histoire inca, des parcs préhistoriques, des villes coloniales, de la musique (zamba, tango, musique andine…) des musées, de l’artisanat, de la brocante… Il y en a pour tous les goûts. C’est évidemment le côté musical qui nous a sûrement le plus séduit notamment la zamba (rien à voir avec la samba) dans les peñas du nord-ouest. Ca chante et ça joue fort dans des bars où jeunes et moins jeunes reprennent en chœurs les meilleurs refrains.

Le peuple

Nous avons vraiment accroché avec les Argentins partout où nous sommes allés. Accueillants, chaleureux, disponibles, drôles et bavards quand on s’approche de Buenos Aires où les influences italiennes sont nombreuses… On parle fort, on parle avec les mains et on aime bien charrier ses voisins chiliens, brésilien ou uruguayens… Foot oblige ! Au passage on a dû tomber sur un des rares Argentins, très sympa et par avare de bons conseils par ailleurs, qui n’aime pas le tango à qui nous demandions où aller voir un spectacle… Sa réponse cinglante : « Lo siento, no me gusta el tango, es el lamento del cornudo ! » Je suis désolé, je n’aime pas le tango, c’est la lamentation du cocu ! ». On est mort de rire et on trouvera notre spectacle tout seuls !

Les moins

La nourriture :

Après l’Asie, bien sur qu’on se régale d’un bon bife de chorizo, d’un bon lomo ou d’une tira de asado au feu de bois et de bonnes frites bien chaudes… mais au bout d’un mois de voyage, c’est pas qu’on n’aime plus le bœuf mais à tous les repas ou presque, il nous en pousserait presque des cornes…(et les cornudos c’est pas nous)! A croire que les légumes ont été chassés par les Espagnols au moment de la colonisation et rares sont ceux qui ont osé remettre leurs racines dans le pays! Le légume est à l’ Argentine ce que le Chinois est au Japon, mal aimé ! Et lorsque l’on a la chance d’en apercevoir au supermarché, ils sont tellement fatigués d’être si peu désirés qu’on fini par acheter… des patates ou du riz !

Bref, vous l’aurez compris, si vous aimez le régime entrecôte frites à chaque repas… Vous allez vous régaler !

Le budget :

Il n’est pas trop difficile de se loger et de manger à des tarifs bon marché à l’ouest, nous avons trouvé partout des hébergements et de bons restos pas chers sur toute notre remontée entre Puente del Inca et le Paso de Jama. Comme nous y sommes restés 3 semaines, ça permet de compenser (très peu) le prix de la location du 4X4. En revanche, en ce qui concerne Buenos Aires, c’est une autre paire de manche !

On a longtemps cherché un logement avant de passer par airbnb et un bon plan à 60€ l’appartement tout neuf dans le quartier sympa de Palermo. Cela permet de manger sur place car les restos affichent des tarifs très européens.

Vous l’aurez compris, on a adoré l’Argentine qui restera un vrai coup de cœur pour nous tous dans ce tour du monde. Alors au moment de la quitter pour le Brésil, on a un petit pincement au cœur car c’est incontestablement en Argentine que nous nous sommes le mieux senti en Amérique du Sud. Lourde tâche pour le Brésil donc que de passer après ce beau pays, mais ça c’est une autre histoire…

 

Regards sur le Pérou

IMG_0537Nous avons abordé le Pérou avec pas mal de fatigue accumulée dans toute notre remontée des Andes depuis Santiago au Chili. Néanmoins nous étions ravis d’entrer au Pérou, pays dont nous avions rêvé depuis longtemps et qui nous promettait des altitudes plus « humaines », avec le retour d’un peu de végétation après notre traversée de l’altiplano bolivien où on aurait pu compter les arbres sur les doigts d’une main, sans compter les cactus bien sur !

Nous avons adapté notre parcours pour ménager notre monture et limiter les temps de trajet en bus. Nous avons décider de ne pas faire Arequipa et le canyon de Colca pour nous concentrer sur Cusco et sa région, ce qui nous a amplement suffit à ce moment du voyage. C’est donc une infime partie du Pérou que nous avons visitée et nous l’avons adorée tout comme le peuple et bien entendu… sa gastronomie ! Parce que depuis notre arrivée en Amérique du Sud, la nourriture c’était vraiment pas le Pérou… Alors que là, ben si !

Les plus

Les paysages :

Nous avons beaucoup aimé les paysages que nous avons traversés en particulier lors de notre journée en quad dans la vallée sacrée des incas. Cette vallée est vraiment magnifique, les monts enneigés de la cordillère au loin rajoutent à la beauté des lieux. La balade en quad augmente le plaisir, à faire également à cheval ou en randonnées…

Les sites incas :

Le Machu Picchu reste évidemment le site majeur et malgré les difficultés pour l’atteindre et la brume lors de notre passage, le site est vraiment magnifique. Même si tout le monde en connaît les images, il faut reconnaître que l’avoir devant soi, laisse sans voix. Sur les photos, on ne se rend pas toujours compte de la hauteur, alors qu’après avoir monté les quelques centaines de marches pour y arriver, on le sent bien que c’est haut !!! Autre site superbe à ne pas manquer, celui de Sacsayhuaman avec sa vue imprenable sur Cusco.

La gastronomie

Sur tout notre périple voilà le 4eme pays (avec l’Inde, le Laos et la Chine)  où nous avons toujours bien mangé, on s’est même souvent régalé ! Et oui, il faut savoir que le pays est celui qui détient le plus de restaurants étoilés du continent américain et que la plupart des restaurants dans lesquels on peut manger pour 20 euros boisson comprise, sont vraiment excellents. Au rang des découvertes culinaires, il y a eu le « cuy » (attention à la prononciation…il faut bien dire « ouille » après le « C »), qui n’est rien d’autre que du cochon d’Inde grillé… Mais pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce met de luxe et de fête péruvien. Notre grande découverte reste la viande d’alpaga, que l’on connaît davantage pour sa laine… Sa viande est excellente, plus fine et plus tendre que le bœuf à notre avis.

Les moins:

Le budget

Il faut dire que nous avons fait principalement Cusco et la région du Machu Picchu, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’addition soit plus salée qu’ailleurs puisque c’est ici qu’il y le plus de tourisme… À chacun sa tour Eiffel !

Néanmoins, si l’entrée du Machu Picchu n’est pas excessive, c’est le moyen de s’y rendre qui est vraiment délirant. Fruit du monopole de la compagnie Perurail (Orient express) il en coute 300 dollars par personne  au départ de Cusco… sinon il faut marcher près de 8 heures (aller-retour), en plus des 14 heures de bus (aller-retour) dont une bonne partie sur la « route de la mort ».

En conclusion, la petite partie du Pérou que nous avons arpentée, c’est-a-dire Cusco et ses alentours, nous a vraiment séduit en nous laissant un gout de reviens-y! Et sur la longue liste des « reviens-y », le Pérou figure en bonne place. Mais en voyant les images, vous serez sûrement d’accord avec nous, et c’est sans avoir goûté au pisco sour, au ceviche et à la gentillesse péruvienne!  Alors, imaginez un peu…

Regards sur La Bolivie

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Voilà un pays qui contrairement aux précédents ne fera pas l’unanimité dans la famille. Pas étonnant tant l’adaptation à ce pays a été différente pour chacun d’entre nous. La période d’acclimatation à l’altitude et au froid n’a pas été facile, et chacun  gardera en souvenir une ou plusieurs journées pas très agréables.

Pablo et Maé ayant été malades pendant la traversée du Sud Lipez et du Salar d’Uyuni ont passé beaucoup de temps dans le 4×4 lors de ce tour de 3 jours avec un passage chez le médecin en prime… A classer au rang des mauvais souvenirs !

Julie la frileuse, elle n’a pas bien aimé les chambres non chauffées, l’altitude et la pollution importante des villes, mais s’est malgré tout laissée charmer par les lagunes, la gentillesse du peuple bolivien et son artisanat.  Quant à moi, malgré un petit coup de moins bien à Copacabana et des nuits compliquées dues à l’altitude, la Bolivie restera une destination coup de cœur pour la beauté de ses paysages, et la gentillesse du peuple, véritable berceau de la civilisation andine.

Les plus

Les paysages :

Au moment où nous publions cet article, on se dit encore que c’était vraiment beau et on en prend encore plein les yeux en regardant les images. C’est aussi la diversité de ce que nous avons vu qui est marquante. Entre le Sud Lipez, Uyuni, la région de Sucre et le lac Titicaca, tout est différent et absolument superbe. L’altitude permet de surcroît d’avoir des ciels sans le moindre nuage… le bonheur !

Le budget :

Sans aucun doute le pays le moins cher que nous ayons traversé en Amérique du sud sans pour autant sacrifier au confort plus qu’ailleurs. Logement, transport, nourriture artisanat sont vraiment bon marché (mais y’a pas le chauffage, non plus…!).

Le peuple :

Comme dans beaucoup de pays « isolés », le contact avec la population se fait progressivement et les premiers contacts sont souvent plus réservés, certains diront timides ? Et puis, au fil du séjour,  on a vraiment aimé ce peuple accueillant, gentil et pas avare de conseils ou de commentaires sur la vie locale, politique ou historique. C’est toujours très enrichissant de confronter les avis des uns et des autres sur la vie locale ou encore sur l’omni-président « Evo Morales » dont le nom jalonne l’ensemble des murs du pays, sans pour autant faire l’unanimité !

Les moins :

Le climat et l’altitude.

On s’attendait à une adaptation plus rapide compte tenu de notre passage par l’Argentine et le Chili où nous avions déjà atteint des altitudes élevées et des températures basses. Le problème c’est que dans notre parcours, nous ne sommes quasiment jamais descendu en dessous des 3800 m d’altitude ! Alors même si on s’est acclimaté petit à petit, le mal de tête et la sensation de manquer d’air sont revenus régulièrement. Les grands sportifs que nous sommes n’ont pas non plus été friands des escaliers et des côtes de nos hôtels de La Paz et de Potosi… Quant au climat, il est très agréable en journée, le problème arrive le soir lorsque le soleil disparaît et que le chauffage est plus qu’aléatoire dans la chambre… et oui, la notion de chauffage dans les hébergements boliviens est encore au stade de concept…en voie de développement !

En conclusion, c’est un pays qui a beaucoup plu aux parents, un peu moins aux enfants, mais les petits soucis de santé y sont sans doute pour beaucoup. Ajoutez le froid, le manque d’air et une végétation proche de zéro, et le tour est joué… Pour nous les vieux, les paysages boliviens resteront indéniablement parmi les plus marquants du voyage, et  la Bolivie est de loin, le pays le plus dépaysant d’Amérique du Sud. Enfin, pour le moment…

Allez, en avant les images et un petit bol d’air pur…

Chili 2 : San Pedro de Atacama

IMG_9785Nous passons la frontière entre l’Argentine et le Chili, au Paso de Jama, à plus de 4200 m d’altitude, après avoir fait fouiller la voiture et les sacs par la douane chilienne. Nous parcourons les hauts plateaux avec les montagnes à perte de vue, quelques volcans en toile de fond et les premières neiges, encore timides.

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La route, comme infinie, est à nous seuls et c’est à peine si nous avons croisé quelques véhicules depuis notre départ de Purmamarca, en Argentine. La végétation a presque complètement disparu et le vent, que plus rien ne freine, est cinglant. Nous longeons les lagunes altiplaniques posées au beau milieu de ces terres inhospitalières et splendides! On s’arrête toutes les 5 minutes pour faire « quelques » photos de ces paysages époustouflants, sous les souffles agacés des enfants…

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Nous descendons ainsi, tranquillement, vers San Pedro de Atacama que semble surveiller l’imposant Licancabur, au cône presque parfait. Quelle merveille, ce volcan!

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Nous arrivons dans le village poussiéreux de San Pedro de Atacama, en évitant les chiens errants qui se jettent sur les voitures pour faire la course, et nous tournons un bon moment avant de trouver l’hostal.

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Nous passons 3 nuits ici, et ce n’est pas de trop tant il y a à voir et à faire dans ce désert magnifique. Il nous faut faire des choix.

Nous consacrons notre première journée aux superbes lagunes. Tebenquiche d’abord, une très belle lagune gorgée de sel, avec cette guirlande de montagnes et de volcans qui cernent le désert d’Atacama. Cette ligne d’horizon, aux confins de la Cordillère est vraiment, vraiment superbe… Et on est tenté de penser que l’absence humaine n’est pas étrangère à la magie des lieux. Les mots manquent pour décrire tant de beauté.

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Puis nous rejoignons la lagune Chaxa, plus délicate encore, dans laquelle se reflète l’horizon et les silhouettes des flamands roses, assez rares à cette époque. La nature, dans sa plus pure expression, nous fascine, dans ce silence absolu.

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La matinée passe ainsi, au rythme de nos contemplations. Puis, nous laissons les enfants respirer un peu sans nous, à l’hostal, et allons David et moi, et quelques poignées de minibus touristiques, admirer le soleil qui se couche sur la Vallée de la Lune. Le spectacle est grandiose!

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La deuxième journée sera un peu plus fun pour les enfants, et sur les bons conseils de nos tourdumondistes rencontrés à Santiago, nous allons passer la matinée sur la dune de la Vallée de la Mort pour une séance de sandboard.

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C’est aussi fun qu’épuisant, parce que grimper la dune à plus de 3500 m d’altitude, et sous un soleil de plomb, ça décrasse les poumons, même des plus jeunes… On vous laisse imaginer l’état des vieux… On passe un super moment, dans un décor extraordinaire, avant d’aller de désensabler les portugaises et les baskets…

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Puis les enfants restent au bercail, et nos vieux poumons repartent chercher de l’air dans la Vallée de la Lune qui porte bien son nom. Les petites grimpettes sur les sommets qui dominent la vallée finissent de nous achever, mais  les panoramas en valent la peine.

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Après quelques emplettes dans le village, nous rentrons pour un pique-nique nocturne à l’hostal, avant une bonne nuit de sommeil. Demain, nous entamons notre périple en Bolivie, par 3 jours et 2 nuits dans le sud Lipez et le Salar d’Uyuni, mais ça c’est une autre histoire…

Nous quittons ici le Chili, car nous déciderons finalement de ne pas faire le parc de Lauca dans le nord, à cause de la fatigue générale et de trajets rendus trop compliqués. Nous avons vu ici des paysages fantastiques qu’il est très difficile de décrire, tout autant que le plaisir et l’émotion qu’ils nous ont procuré.


REGARDS SUR LE CHILI

Nous savions que notre arrivée en Amérique du Sud  allait marquer un tournant important dans notre rotation autour de la terre. Après tous ces mois en Asie et dans le pacifique, le Chili était la porte d’entrée dans une civilisation proche de la notre, nous permettant de nous ré-acclimater doucement, tant le dépaysement fut total jusqu’ici. Ici, la religion, les modes de vie, l’alimentation, les rites sont directement issus de nos civilisations européennes, espagnoles et portugaises notamment. Alors le dépaysement se fait différent,  plus rare, moins surprenant. Ce qui change aussi, c’est le rapport à la sécurité. Bien que nous n’ayons été confronté à aucune forme d’insécurité, les rappels à la prudence des autochtones ont été permanents à Santiago et Valparaiso, et nous ont sans doute incité à rester sur nos gardes… Souris au monde et il te sourira dit-on ! Souriants, sans doute l’étions nous un peu moins… Hormis notre passage sur l’île de Pâques, plus polynésienne que chilienne à notre avis, il faut bien admettre que nous avons été plus vigilants ici, sans tomber dans la paranoïa, même si pour acheter une bouteille de vin, le commerçant vous sert derrière des grilles… C’est vrai que le contraste avec l’Asie se pose là, derrière les barreaux!

Alors il faut s’éloigner de ces grandes villes polluées, stressées et stressantes pour atteindre les grands espaces que le pays nous offre, et là… c’est une bonne claque que l’on reçoit de plein fouet tant les paysages sont magiques, grandioses, magnifiques ; nous n’avons parcouru que le désert d’Atacama et nous avons beaucoup aimé, cela restera sûrement parmi les plus beaux paysages de notre aventure.

Difficile donc d’avoir un avis tranché sur ce pays que nous n’avons fait qu’effleurer, mais nous savons qu’il regorge encore de beautés incroyables qu’un seul voyage ne suffit pas à découvrir, du parc de Lauca au nord à Torres del Paine au sud… Il y a de la place pour plusieurs voyages au Chili. En attendant d’y reposer nos baluchons, la voix de Neruda calmera nos impatiences…

Oh Chile, largo pétalo de mar y vino y nieve, ay cuándo (…) me encontraré contigo…

Ô Chili, long pétale d’océan, de vin et de  neige, ah! quand (…) viendra l’heure des retrouvailles…

P. NERUDA

Et comme d’habitude à la fin de chaque pays, une petit résumé en images et musique…

Regards sur la Nouvelle Zélande

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Pour notre tour du monde, nombreux sont ceux qui nous ont demandé pourquoi nous ne passions pas par l’Australie. Notre réponse était que nous ne pensions pas avoir suffisamment de temps pour visiter cette « île continent » et que nous préférions découvrir une grande partie de la Nouvelle Zélande. Et bien, nous pouvons dire que nous ne regrettons pas notre choix tant nous nous sommes régalés de la beauté de ce pays. On peut même dire qu’il nous en a manqué un peu d’autant que le climat est parfois un peu capricieux et a contrecarré quelques unes de nos visites dans la région des glaciers dans l’île du Sud et une belle randonnée sur le volcan Tongariro dans l’île du Nord. Autre point à noter, c’est que l’option du voyage en camping-car après 6 mois de bus, de train et d’avion nous a permis de retrouver un mode de vie « comme à la maison » qui nous a fait du bien.

Les plus :

Les paysages et la nature évidemment !

L’île du sud, offre une palette de couleurs incroyables. Les lacs magnifiques aux eaux turquoise comme on en a vu nulle part, les sommets enneigés des glaciers rappelant nos belles Alpes, les fjords et Milford Sound tout au sud, la côte sauvage à l’ouest, au nord le parc Abel Tasman aux airs méditerranéens nous ont régalé. Sans aucun doute l’île que nous avons préférée, quel dommage de ne pas avoir pu survoler les glaciers Fox et Franz Josef en hélicoptère pour cause de mauvais temps. L’île du nord, l’île fumante est moins sauvage plus peuplée, nous a un peu échappé. Il faut dire que le must de cette île est le volcan Tongariro et là non plus, nous n’avons pas pu le voir même depuis la plaine puisqu’il était dans les nuages. Nos déboires mécaniques avec le camping-car nous ont fait annuler la visite de Coromandel au Nord qui était prévue au programme… Heureusement, nous avons beaucoup aimé Rotorua où les fumées jaillissent de partout, le site de Waiotapu est vraiment superbe et impressionnant. Cette partie nous fait penser que l’île du nord est certainement plus surprenante pour nos regards européens, mais il faudra revenir pour s’en assurer !

La facilité de voyage en camping-car:

Si la plupart du tourisme se fait en camping-car c’est que le pays s’y prête parfaitement. Les routes sont sûres et bien entretenues et on trouve partout les infrastructures (parkings, campings, points de vidange) pour garer et recharger le monstre. C’est aussi un voyage en toute liberté pour s’imprégner de l’immensité et de la beauté du pays, et pour peu qu’on ait le temps, il a de jolies pauses à faire un peu partout sur les bords des routes et des chemins de terre !

Les moins

La culture et les villes :

Nous n’avons pas spécialement aimé les villes que nous avons traversées bien qu’il y en ait eu peu. Rien de désagréable pour autant (même à Auckland), tout est propre et bien rangé à l’anglo-saxonne, mis à part la ville de Queenstown que nous avons bien aimée et dans laquelle nous aurions pu passer une semaine sans nous ennuyer, on se croirait parfois dans des décors en carton façon « Disneyland ».  Quant à la culture, on pensait ressentir la culture maori tout au long de notre parcours, mais… non ! Sans doute que le fait de voyager en camping-car isole davantage de la population locale et qu’il en aurait été autrement en logeant à l’hôtel. Avec environ 15% de la population sur l’ensemble du pays, la population maori est davantage présente sur l’île du nord. Le seul endroit où nous aurions pu la côtoyer de près était à Rotorua lors d’un diner spectacle pour touristes internationaux à prix d’or… nous avons passé notre chemin. Pour le reste, on s’approche de la culture Anglo-américano-australienne jusque dans les assiettes, avec fish and chips et hamburgers, pas mauvais pour autant… surtout pour les enfants !

Le budget :

Voilà le point qui fâche quand même un petit peu, hein ! Nous pensions qu’après avoir payé notre camping-car, le plus gros de la dépense en hébergement était faite… que nenni ! Il faut brancher le bestiau tous les 2 jours au minimum, notamment si on veut pouvoir recharger les ordinateurs pour pouvoir travailler par exemple. Pour cela, il faut donc aller au camping pour avoir une prise de courant… qui revient en moyenne à 60 € la nuit. Si vous ajouter à cela le wifi payant partout et le prix des attractions à des prix anglo-américano-australiens…on se dit qu’il fera bon retrouver des destinations à prix plus démocratiques… Prochaine étape : Tahiti ! On a vraiment rien compris !!!

Il faut bien reconnaître que nous sommes tombé sous le charme de la Nouvelle Zélande. Ce pays est incontestablement parmi les plus beaux que nous ayons vus, tant il surprend par la diversité de ses deux îles, de sa végétation et de sa faune. Un pays qui vous fait prendre conscience de la puissance mais aussi de la fragilité de la nature et que l’homme n’est, durant le court instant de son passage, qu’invité à son spectacle (vous aurez noté le petit laïus « Nicolas Hulesque » en passant). Pendant 3 semaines, nous avons donc révisé la prononciation de nos voyelles…des Waouh ! Des Oh ! Des Ah ! Des Ah oui ! Sommaire comme vocabulaire ? Mais y avait-il besoin de plus ? Juste ouvrir grand ses yeux, respirer profondément et faire silence…

Alors, les amis, si vous envisagez de visiter la Nouvelle-Zélande, prévoyez large: il faudrait pouvoir attendre le soleil pour ne pas passer à côté de certains sites incontournables, pouvoir perdre son temps le long des côtes sauvages et dans les magnifiques vallées, marcher longtemps, faire des activités sportives en tout genre (canyoning, rafting, saut à l’élastique, skydive, hélicoptère…), se délecter du silence et de la solitude de ce merveilleux pays! Ici, on ne vient pas tant pour le peuple, pas plus pour la culture ou la gastronomie, on vient très clairement pour la nature dans tout ce qu’elle a d’enchanteur, et elle n’aurait pas trop de mal à nous faire rester…

Regards sur Bali – Indonésie

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Aaaah Bali ! On en dit tellement de bien ! Alors qui n’a pas rêvé un jour d’y poser ses valises ? Il faut dire que cette petite île indonésienne possède à peu près tout ce qui permet de passer de superbes vacances exotiques, dépaysantes et confortables à un prix tout doux (sans compter le billet d’avion) ! Ses plages aux eaux turquoises pour surfer ou simplement bronzer, ses spots de plongée ou de snorkeling. Et puis cette terre de volcans, de rizières et sa végétation tropicale  sont d’une rare beauté ! Rajoutez à tout ça un bel artisanat (tissus et sculpture sur bois) et des balinais adorables, accueillants, souriants, pratiquant paisiblement leur hindouisme  et s’adonnant aux offrandes quotidiennes, et vous obtenez un vrai  dépaysement et  un voyage réussi ! Mais tout cela n’est-il pas comme un soit disant bon film dont on fait les choux gras et qui s’avère décevant une fois calé devant son écran ? Bah… Peut être un peu ! Quoique…? Il y a toujours mieux ou au moins aussi bien ailleurs évidemment… Paysages, culture, gastronomie, gentillesse du peuple; mais posséder autant d’atouts et de diversités sur un si petit espace… Voilà qui est très rare et qui justifie amplement le déplacement  !

Les plus :
Les paysages :
Tout est beau à Bali ou presque ! Mise à part la propreté des plages loin d’être au top, il n’y a rien à jeter.  Selon nous, l’intérieur de l’île est même plus beau que le littoral notamment au nord, près du volcan et du lac Batur . C’est aussi à l’intérieur de l’île que l’on a le plus de chance de rencontrer la gentillesse des balinais, loin du tourisme de masse qui sévit du côté de Kuta. Des rizières en terrasse de toute beauté un peu partout au milieu d’une végétation tropicale exubérante et des temples en pierre de lave, superbe ! Nous avons également passé quelques jours sur l’île de Gili Air (Lombok) où il est bien agréable de se poser pour profiter d’une île au calme en cette saison,  sans voiture, avec du sable blanc, de l’eau turquoise et des petits poissons. Pas grandiose à notre goût (surtout après les Philippines) et assez touristique mais cependant très sympa.

Le peuple et sa culture :
Bien que non-croyants, allez savoir pourquoi on aime bien visiter les lieux de cultes, de quelque confession que ce soit ? A Bali, nous avons eu la chance d’être là à un moment crucial du calendrier balinais puisqu’il s’agissait de leur nouvel an « niepy » et des défilés de ogoh ogoh qui le précédent. Nous avons pu chasser les mauvais esprits de notre hôtel près de Munduk et porter la tenue traditionnelle. Folklorique me direz vous, sans doute ! Mais tellement singulier pour des occidentaux et authentique et généreux de la part des Balinais. Nous avons partout été accueilli comme si nous étions « des amis ». Au début cela peut même surprendre et on se demande si c’est pas un peu « too much » mais quand cela devient une constante, alors là on se dit que cela fait tout simplement partie d’eux même et c’est bien agréable. L’artisanat est également de qualité et nous n’avons pas résisté à l’appel de quelques batiks et de quelques masques sculptés dans du crocodile wood.

Le budget :
La vie sur place n’est vraiment pas chère  ! Mais Il faut dire que nous y étions en basse saison et que les prix flambent en juillet-Août. On se déplace en taxi ou en bateau pour quelques roupies. On peut manger pour 5 euros boissons comprises et se loger simplement mais confortablement pour une trentaine d’euros avec clim, piscine et vue mer… Si on s’enfonce un peu dans les terres ou à l’écart des centres villes, les tarifs baissent encore… de quoi se faire plaisir pour quelques jours avec une vue magnifique sur des rizières en terrasses.

Les moins :
La gastronomie
On classe la gastronomie dans « les moins » et pourtant on n’y mange pas mal et on a même suivi un cours de cuisine…En effet, on mange globalement bien à Bali mais il faut reconnaître qu’on a vite fait le tour des recettes locales. Nasi goreng (riz sauté),  mi goreng (nouilles sautées) et toutes les recettes à base de sauce saté (cacahuète) et vous avez à peu près fait le tour de la question. C’est bon sans être inoubliable et on se réfugie rapidement sur un red snaper au barbecue ou un curry… Plutôt thaï que balinais (moins relevé et moins parfumé à notre goût) !

Nous nous sommes bien régalé à Bali notamment à l’intérieur de l’île. Nous avons moins apprécié Gili Air (Lombok) et Nusa Lembogan, plus touristiques et moins surprenantes que le coeur de l’ile de Bali. Le fait que Jaime nous ait rejoint pour ce séjour a rajouté au plaisir du séjour et nous avons donc eu la réelle sensation d’être en vacances, comme une parenthèse dans notre tour du monde, et il faut reconnaître que c’était super ! Ce serait avec un grand plaisir que nous reviendrions dans ce petit coin d’Indonésie, cette fois en passant par Java et ses volcans et en poussant un peu plus à l’est…vers Lombok, Flores et Komodo et y croiser les dragons… Qui sait ?

Regards sur Les Philippines

Coron Island

Après la Chine et les températures polaires, nous étions impatients d’arriver aux Philippines, et de surcroit, à la meilleure saison pour en profiter… Tout du moins au niveau du climat. Nous avons plusieurs fois hésité sur notre parcours ici, sachant que nous ne pourrions pas tout voir, et que nous souhaitions limiter, voire éviter, les déplacements en bateaux pas toujours très sûrs ; mais aussi bouger un peu moins pour nous poser dans un endroit de rêve et… ne rien faire ou presque ! Cebu ? Bohol ? Palawan ? Luzon ? Negros ? Nous avons finalement décidé de poser vos valises à Palawan, réputée un peu moins touristique que Cebu, bien que sa fréquentation ait augmenté depuis le tournage d’un Koh Lanta… pas mal de Français donc !

Une fois de plus, il nous a fallu un temps d’adaptation à notre arrivée à Puerto Princesa. Il faut reconnaître qu’après la modernité et le confort de 6 jours passés à Hong Kong, on est retombé d’un cran ! Passés ces petits désagréments, l’île de Palawan et sa population nous ont livré ce qu’ils avaient de meilleur à nous offrir : TOUT ou presque !

Les plus

Les paysages :

C’est souvent pour cela qu’on se rend aux Philippines. Les images de carte postale, les plages de sable blanc aux eaux cristallines à 30°, ses spots de plongée ou de snorkeling pour y découvrir ses superbes fonds marins, des campagnes, des montagnes et des massifs karstiques recouverts d’une « jungle » impénétrable. Evidemment, Palawan regorge d’endroits paradisiaques tels que ceux-là, où l’on peut tomber rapidement dans la robinsonnade et prendre un risque terrible : celui de prendre une noix de coco sur la tête ! Ces petits coins de paradis risquent de changer assez rapidement et il ne faut pas trop tarder à y aller. Port Barton et Pamuayan notamment, que nous avons particulièrement aimés seront bientôt raccordées au monde par une route entièrement goudronnée et un projet d’aéroport est en cours dans la ville proche de San Vicente. Espérons que le béton et les hordes de touristes ne viendront pas envahir et dénaturer cet espace paradisiaque encore préservé.

La communication :

Il est vraiment facile de communiquer aux Philippines, tout le monde parle bien l’anglais. Tout est écrit en anglais partout, il est donc très facile de se repérer, se déplacer dans le pays ou commander au restaurant… contrairement à la Chine (pour ceux qui nous suivent 🙂 ! De plus, ce peuple est absolument adorable et parmi les plus souriants que nous ayons rencontré depuis le début du voyage. Il suffit de sortir des villes en 2 minutes de scooter pour croiser des Philippins dans leur cabanes en bambou avec un large sourire, prompts à rendre service, vous renseigner ou vous venir en aide en cas de pépin, ce qui fut notre cas. En revanche ce qui est moins simple, c’est de rester connecté avec le reste du monde ! Lorsque l’on est en voyage pour longtemps comme nous, il est appréciable de pouvoir communiquer avec nos familles, envoyer les devoirs des enfants au CNED, nous occuper du blog ou tout simplement pouvoir réserver une chambre pour la prochaine destination. Le Wifi est à peu près catastrophique partout, voire inexistant, c’est donc parfois… je cherche le mot : énervant ?

Le budget :

Voilà un pays où l’on peut voyager facilement et se faire plaisir sans se ruiner sur des activités, des restaurants ou des hôtels avec vue imprenable sur le large, le tout pour des sommes dérisoires pour nos portefeuilles européens. Manger pour moins de 5 € par personne et trouver une chambre au confort simple mais suffisant, à moins de 20€ avec vue sur le paradis n’est pas très compliqué à trouver. Les déplacements en tricycle à l’intérieur des villes sont super pratiques et vraiment pas chers, le chauffeur vous attend même devant le resto pour vous ramener à l’hôtel ! Pour les grands trajets, nous n’avons pas essayé les déplacements en Jeepney (les bus locaux), vraiment bon marché et plus typiques, car les trajets en mini-vans plus confortables étaient vraiment accessibles.

Les moins :

La culture :

Qui a dit qu’on voyageait pour se cultiver ? Personne ! En tout cas, c’est loin d’être une obligation. Effectivement on ne se rend pas aux Philippines pour ses richesses archéologiques, ses cathédrales ou ses châteaux ! On vient pour sa nature et son peuple tout aussi généreux l’un que l’autre. Néanmoins, pour être un peu tatillon, il nous a « peut-être » manqué le coté culturellement, comment dire…dépaysant, exotique, mystique d’un temple bouddhiste ou hindouiste voire d’une ruine en vieilles pierres. Mais ici on est majoritairement chrétien et les quelques « Iglesia ni cristo » rencontrées en chemin ne nous ont pas fait descendre de nos mobs !

La nourriture :

On ne peut pas dire que l’on mange mal aux Philippines. Mais on ne peut pas dire qu’on mange bien non plus…Disons qu’on y mange globalement moins bien que dans les autres pays du sud-est asiatique. On se régale évidemment d’un poisson fraîchement péché sur un barbecue lors d’une sortie en mer mais cela n’a rien de vraiment étonnant sous ces latitudes. Une fois dégustée une recette de poulet « adobo » (recette à base de vinaigre et de sauce soja) , on a donc vite fait de retomber dans une cuisine internationale ou de reprendre un poisson grillé… c’est excellent et c’est bon pour la ligne !

Vous l’aurez compris, on a donc adoré les Philippines, même si la qualité des hébergements et le confort général étaient en deçà de ce que nous avions eu jusqu’ici. Il faut aussi reconnaître que les tarifs étaient plus doux, et malgré cela les enfants classent même le pays sur la plus haute marche du podium depuis le début du voyage ! C’est dire… Plages, snorkeling, moto, bateau, barbecues sur la plage, des vacances comme beaucoup en rêvent et que nous avons eu la chance de passer ici… What else ?

Comme d’habitude, un petit résumé en images et musique pour rêver encore un peu…

Regards sur le Vietnam

IMG_4903Nous avons traversé le Vietnam du sud au nord comme on ferait un voyage en montagnes russes, en alternant les hauts et les bas ! D’ailleurs le pays est envahi par les russes à tel point que tout est écrit en alphabet cyrillique à Mui Né, des devantures de magasins jusqu’aux cartes de restaurant, mais peu importe là n’est pas le souci ! Après le Cambodge que nous avions quitté à regret, nous sommes donc un peu restés sur notre faim au Vietnam, tout simplement parce que  le temps n’a pas toujours été clément avec nous…et la population non plus ! Mais voilà près d’un mois que nous avons quitté le Vietnam au moment où nous publions cet article, et les images reviennent doucement avec un peu plus de recul… Il reste alors que ce pays est très beau, qu’il est facile d’y voyager confortablement et qu’on y mange bien pour pas cher, au milieu de paysages et de scènes de vie magnifiques dont nous garderons l’essentiel.

Les plus

Les paysages :

La vie sur le delta du Mékong, les paysages de rizières ou de montagnes autour de     Hoi An, Hué, Tam Coc et la baie d’Halong, le tout agrémenté de quelques chapeaux coniques, resteront comme des estampes gravées dans nos mémoires. Nous regrettons de ne pas avoir pu visiter Sapa dans le nord pour ses rizières en terrasse en raison du mauvais temps…

La nourriture :

Même si nous nous sommes rarement régalé, nous avons toujours bien mangé au Vietnam. Hot pot (fondue) excellente à Can Tho en particulier,  rouleaux de printemps, nems et nouilles à toutes les sauces ont été nos menus. Néanmoins, l’ensemble est assez peu varié et nous a paru souvent fade, notamment les bouillons qui manquaient d’herbes fraiches et/ou de piment à notre goût…nous avons mangé de meilleurs Bo Bun, Bun Cha ou de Phô dans le 13ème à Paris ou encore à la maison…prétentieux ? Affaire de goût…

Les moins :

Le bruit et la circulation des grandes villes :

A l’image de l’Inde, si tout cela paraît folklorique et sympa au début, le bruit permanent des klaxons à Hanoï et Saigon prend un peu la tête à la longue. Quant à la circulation, la suprématie des 2 roues sur le reste du monde est assez hallucinante (4 millions de deux roues à Hanoï), sans compter que les feux sont rares et certaines avenues sont assez larges. Dans le quartier ancien, les rues sont étroites, les trottoirs sont remplis de chaises et de tables pour les restaurants et… de scooters ! Il reste donc la rue pour marcher, au milieu des… scooters qui ne s’arrêtent jamais et klaxonnent en permanence… c’est parfois sport de traverser la rue !

La culture :

Une culture marquée au fer rouge (c’est le cas de le dire) par l’ancienne domination chinoise, plus présente dans le centre et au nord, nous avons bien aimé Hué et les tombeaux des empereurs. Hormis cette période, il reste assez peu à voir (ou nous avons raté quelque chose ?), il faut dire que le pays a été lourdement bombardé pendant des années.

La communication :

Si l’anglais n’est pas parlé partout il est suffisamment bien parlé dans les hôtels et la majorité des restaurants, c’est donc l’essentiel. Le seul hic c’est que les contacts sont rares voire inexistants et que le sourire est souvent absent. On a parfois l’impression d’être transparent. Quant aux arnaques ou tentatives d’arnaques, (mentionnées dans les guides) elles sont fréquentes, et on finit par être sur la défensive en permanence. Si la somme peut paraître parfois dérisoire, c’est franchement très énervant et gâche le plaisir d’un trajet ou d’une visite dont on avait rêvé ! Vraiment dommage. Heureusement quelques personnes sont venues compenser cette vision, notamment le staff de notre hôtel à Hanoï et un guide adorable dans la baie d’ Halong. C’est mieux que rien, mais insuffisant pour que nous gardions un souvenir impérissable de nos contacts avec la population.

Au final, le Vietnam a été en dessous de nos attentes, sur le moment en tout cas, car on s’aperçoit presque à chaque fois, avec un peu de recul, que c’était bien !! Les petites arnaques et autres déceptions disparaissent toujours très vite et le meilleur prend toujours le dessus… C’est la magie du voyage ! Est-ce que la Chine confirmera la règle ? Nous verrons bien. L’heure du grand saut dans l’Empire du Milieu a sonné. Un plongeon dans l’inconnu. Nous nous jetons dans la gueule du loup, enthousiastes et fébriles à la fois. Mais ça, c’est une autre histoire…

Regards sur le Cambodge

IMG_4117Autant le dire tout de suite, on a beaucoup aimé le Cambodge bien que nous n’ayons fait que le traverser sur notre trajet pour le Vietnam. Bien sûr, nous avions prévu de passer par là car nous ne concevions pas de faire un tour du monde sans passer par Angkor. Et bien entendu le site est à la hauteur de nos attentes voire davantage, tant nous en avions sous-estimé la beauté et l’étendue. Les villes ne nous ont pas particulièrement séduits, les paysages sont beaux sans être époustouflants…Mais ce peuple nous a profondément touché par son accueil et sa gentillesse, lui qui s’est entretué pendant les années Pol Pot semble prendre petit à petit les rennes de son destin avec un large sourire tourné vers l’avenir et la solidarité.

Les plus :

Le peuple : c’est incontestablement pour lui que nous pensons y revenir un jour, pour le découvrir encore davantage et sortir des sentiers battus. L’école de Mr Ross à Siem reap, le réseau de restaurants Friends, le cirque Phare sont autant de structures à destination des enfants orphelins ou démunis qui ont jalonné notre parcours et nous ont donné quelques « leçons de vie ». On dit que si la Thaïlande est le pays du sourire alors le Cambodge est celui du sourire contagieux. Pas faux !

La culture : bien sûr Angkor ! Angkor et Angkor…Et ça continue d’accord, d’accord ! Z’avez vu la notre, de culture ??? Evidemment l’art Khmer et la période angkorienne sont l’essentiel de la culture cambodgienne… Mais on a adoré, en particulier Banteay Srei, à l’écart d’Angkor Wat et de Bayon, très beaux mais surfréquentés, même à l’aube.

La nourriture : la vrai spécialité est l’amok, poisson ou poulet cuit dans une feuille de bananier au curry et lait de coco. Mais n’oublions pas le bœuf Loc Lac, et autres currys. Les fruits frais ont aussi la part belle! Autrement, la cuisine cambodgienne est très proche de la thaïlandaise, nous nous sommes donc régalés. Nous avons également adoré cette chaîne de restauration « Friends » qui sort les enfants de la rue en les formant à un vrai métier. Le service est toujours impeccable, la cuisine inventive et de bonne qualité. Et en plus de se régaler, cela participe d’une bonne action…Bravo !

Les moins:

Touristique? Evidemment à Siem Reap mais rien de plus logique, et il faut sortir de Pub Street et du centre ville si on veut ne pas avoir l’impression d’être en Europe. Phnom Penh ne présente pas un grand intérêt et est assez sale, bien qu’il ne soit pas désagréable de se promener le long du Mékong pour y diner sur une des nombreuses terrasses.

Budget:

Nous avons tout suite senti la différence après l’Inde et la Birmanie! Même si on est loin des tarifs européens sur la nourriture et l’hébergement, on s’en approche parfois pour les visites notamment. Ici on parle et on compte en dollars (« dalla » avec l’accent local)… Alors quand une roupie devient un dollar, ça fait vite des trous dans les poches du short ! Enfin, s’il est logique de payer un droit d’entrée pour Angkor, certains lieux ont compris le filon et en abusent…Comme par exemple le village de Kompong Phluk sur le lac Tonlé Sap. C’est beau certes, mais on s’est fait carrément pigeonner.

Ce pays nous aura marqué et notre dernière journée à la prison S21 est venue nous saisir encore un peu plus. Nous quittons donc le Cambodge sur le grand fleuve Mékong en l’accompagnant jusqu’à la fin de sa course dans le sud du Vietnam, avec un petit pincement au cœur mais avec une forte envie de revenir.

Déjà les embarcations changent, l’agitation sur le fleuve se fait plus intense, l’atmosphère se fait plus lourde et plus moite, nous sommes au sud du Vietnam dans le delta du Mékong, près à remonter jusqu’à l’extrême nord… mais ça c’est une autre histoire.