Regards sur le Vietnam

IMG_4903Nous avons traversé le Vietnam du sud au nord comme on ferait un voyage en montagnes russes, en alternant les hauts et les bas ! D’ailleurs le pays est envahi par les russes à tel point que tout est écrit en alphabet cyrillique à Mui Né, des devantures de magasins jusqu’aux cartes de restaurant, mais peu importe là n’est pas le souci ! Après le Cambodge que nous avions quitté à regret, nous sommes donc un peu restés sur notre faim au Vietnam, tout simplement parce que  le temps n’a pas toujours été clément avec nous…et la population non plus ! Mais voilà près d’un mois que nous avons quitté le Vietnam au moment où nous publions cet article, et les images reviennent doucement avec un peu plus de recul… Il reste alors que ce pays est très beau, qu’il est facile d’y voyager confortablement et qu’on y mange bien pour pas cher, au milieu de paysages et de scènes de vie magnifiques dont nous garderons l’essentiel.

Les plus

Les paysages :

La vie sur le delta du Mékong, les paysages de rizières ou de montagnes autour de     Hoi An, Hué, Tam Coc et la baie d’Halong, le tout agrémenté de quelques chapeaux coniques, resteront comme des estampes gravées dans nos mémoires. Nous regrettons de ne pas avoir pu visiter Sapa dans le nord pour ses rizières en terrasse en raison du mauvais temps…

La nourriture :

Même si nous nous sommes rarement régalé, nous avons toujours bien mangé au Vietnam. Hot pot (fondue) excellente à Can Tho en particulier,  rouleaux de printemps, nems et nouilles à toutes les sauces ont été nos menus. Néanmoins, l’ensemble est assez peu varié et nous a paru souvent fade, notamment les bouillons qui manquaient d’herbes fraiches et/ou de piment à notre goût…nous avons mangé de meilleurs Bo Bun, Bun Cha ou de Phô dans le 13ème à Paris ou encore à la maison…prétentieux ? Affaire de goût…

Les moins :

Le bruit et la circulation des grandes villes :

A l’image de l’Inde, si tout cela paraît folklorique et sympa au début, le bruit permanent des klaxons à Hanoï et Saigon prend un peu la tête à la longue. Quant à la circulation, la suprématie des 2 roues sur le reste du monde est assez hallucinante (4 millions de deux roues à Hanoï), sans compter que les feux sont rares et certaines avenues sont assez larges. Dans le quartier ancien, les rues sont étroites, les trottoirs sont remplis de chaises et de tables pour les restaurants et… de scooters ! Il reste donc la rue pour marcher, au milieu des… scooters qui ne s’arrêtent jamais et klaxonnent en permanence… c’est parfois sport de traverser la rue !

La culture :

Une culture marquée au fer rouge (c’est le cas de le dire) par l’ancienne domination chinoise, plus présente dans le centre et au nord, nous avons bien aimé Hué et les tombeaux des empereurs. Hormis cette période, il reste assez peu à voir (ou nous avons raté quelque chose ?), il faut dire que le pays a été lourdement bombardé pendant des années.

La communication :

Si l’anglais n’est pas parlé partout il est suffisamment bien parlé dans les hôtels et la majorité des restaurants, c’est donc l’essentiel. Le seul hic c’est que les contacts sont rares voire inexistants et que le sourire est souvent absent. On a parfois l’impression d’être transparent. Quant aux arnaques ou tentatives d’arnaques, (mentionnées dans les guides) elles sont fréquentes, et on finit par être sur la défensive en permanence. Si la somme peut paraître parfois dérisoire, c’est franchement très énervant et gâche le plaisir d’un trajet ou d’une visite dont on avait rêvé ! Vraiment dommage. Heureusement quelques personnes sont venues compenser cette vision, notamment le staff de notre hôtel à Hanoï et un guide adorable dans la baie d’ Halong. C’est mieux que rien, mais insuffisant pour que nous gardions un souvenir impérissable de nos contacts avec la population.

Au final, le Vietnam a été en dessous de nos attentes, sur le moment en tout cas, car on s’aperçoit presque à chaque fois, avec un peu de recul, que c’était bien !! Les petites arnaques et autres déceptions disparaissent toujours très vite et le meilleur prend toujours le dessus… C’est la magie du voyage ! Est-ce que la Chine confirmera la règle ? Nous verrons bien. L’heure du grand saut dans l’Empire du Milieu a sonné. Un plongeon dans l’inconnu. Nous nous jetons dans la gueule du loup, enthousiastes et fébriles à la fois. Mais ça, c’est une autre histoire…

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De Hué à Hanoï (12jours)

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Nous arrivons à Hué vers midi où l’hôtel nous prend en otage pour nous vendre les visites du coin et nous inviter pour l’apéro du jour de l’an. Nous repartons en vadrouille David et moi, et réservons dans un restaurant franco-vietnamien pour ce 31 décembre. Puis nous prenons un bateau pour traverser la rivière des Parfums et visiter la Cité Impériale de Hué.

Cité Impériale à Hué

Le site est immense, et partiellement en ruine mais les vieilles pierres et les édifices en bois rouge ne s’offusquent pas du ciel triste et bas.

Cité Impériale de Hué

Cité Impériale de Hué

Nous rentrons en cyclo-pousse puis allons boire un verre en famille avant notre petit repas du réveillon, après avoir esquiver discrètement la petite sauterie qui bat son plein au restaurant de l’hôtel, accueillant à renfort de grands cris l’arrivée de chaque nouveau client…Tout ce qu’on aime! Nous nous régalons d’un bon dîner à la française mais nos estomacs ne sont plus habitués à de telles ripailles. En attendant la nouvelle année, nous allons boire un verre dans notre QG, le Gecko, et finissons la soirée dans la chambre en pensant à vous qui devez vous être en train de vous apprêter pour festoyer…

Hué est une ville sans trop de charme, mais venant de Hoi An, on ne s’en étonnera pas. Notre quartier est plutôt sympa néanmoins, avec des petits restaurants et bars mignons, où nous avons nos habitudes. Nous prenons un taxi pour faire un petit tour aux alentours de la ville et visiter le tombeau de l’empereur Minh Mang ( le plus joli) où David papote un bon moment avec deux baroudeuses mexicaines très sympas. Comme elles connaissent la Chine, on en profite pour poser quelques questions et calmer nos inquiétudes…

Tombeau Impérial de Minh Mang

Tombeau Impérial de Minh Mang

Puis nous allons voir le tombeau de Khai Dinh, avant dernier empereur qui s’est fait ériger ce sanctuaire mastoc et bétonné au dehors et mosaïco-rococo au dedans. Un genre de Kinder avec sa statue de bronze grandeur nature (coulée à Marseille, Bonne Mère!) en guise de surprise. Il devait avoir une belle opinion de lui-même celui-là… Puis, nous passons vite fait par la pagoge de Thien Mu, sans grand intérêt à nos yeux.

Tombeau Impérial de Khai Dinh

Tombeau Impérial de Khai Dinh

La pagode Thien Mu

La rivière des Parfums

Nous prenons un avion pour Hanoï ce matin, où nous arrivons à la mi-journée. Installés dans le vieux quartier de la capitale, envahis de deux roues qui zigzaguent dans les rues étroites, nous allons manger un bout dans le coin, et nous contentons de faire le tour du lac Hoan Kiem pour commencer, où les Vietnamiens aiment se balader, et faire de l’exercice, un peu à l’écart du fourmillement de la ville.

Le lac Hoan Kiem

Les jeunes demoiselles portent leur plus jolie tunique pour poser, bien maquillées et méticuleusement coiffées, devant l’ami photographe venu, on imagine, enrichir la panoplie de clichés romantico-gnan-gnan de la belle. Où l’on frôle le roman-photo à observer ce jeune couple, nez à nez au bord du lac romantique, elle, robe longue scintillante, un bouquet de lys à la main, lui en costume militaire kaki, majestueux d’austérité, posant, sourire énamouré devant l’objectif de l’ami ou du quidam. Nous sommes samedi et dans le quartier des 36 corporations, la vie nocturne bat son plein! La musique crache un peu partout, les terrasses au ras du sol débordent et les trottoirs abandonnés au scooter laissent peu de latitude aux piétons que nous sommes! L’animation est à son comble mais ce sera sans nous cette fois…

Hanoï

Le départ pour la Chine approche et il faut réunir tous les documents pour faire la demande de visas à l’ambassade de Chine d’Hanoi. Nous partons avec David faire des photocopies de toutes les pièces demandées et il y en a pléthore. Passeports, visas vietnamiens, confirmation des vols aller et retour, itinéraire du séjour, réservations d’hôtels. Nous avons lu que les visas étaient parfois refusés pour « dossier incomplet », sans autre explication, alors nous essayons de constituer un dossier béton. Heureusement que nous sommes passés par une agence qui nous a proposé un itinéraire des plus détaillés et même si nous ne prendrons que les billets de bus et d’avion avec eux, cet itinéraire complet devrait nous être bien utile. En chemin, nous traversons le marché de rue, où tout se passe par terre, dans ces rues étriquées où tout déborde!

Quartier des 36 corporations à Hanoï

Comme s’il y avait trop de tout pour des boutiques bien petites, trop de marchandises sur les trottoirs bien minces, trop de scooters dans les rues encombrées!

Hanoï

Tout déborde, comme si les échoppes vomissaient l’excédent de camelote négligemment gardée par la marchande endormie sur son tabouret en plastique.

Hanoï

De la bouffe à n’en plus finir, allant des fruits et légumes multicolores aux pauvres tortues et autres grenouilles qui cherchent vainement à sortir des mailles du filet. Des odeurs inconnues nous cherchent des noises, et nous battons en retraite! Maigre frontière entre le pittoresque et le supportable.

Puis David et moi allons visiter le Temple de la Littérature, première université du Vietnam, vieille dame de 1000 ans et initialement dédiée au confucianisme. Mais nos jambes sont lourdes et la fatigue nous tiraille aujourd’hui.

Le Temple de la Littérature

Le Temple de la Littérature

Le Temple de la Littérature

À l’aube de 3 mois de voyage, à pieds, à vélo, en moto, en train, en tuk-tuk, en cyclo-pousse, en éléphant, en dromadaire, en avion, en bus, en bateau, nous avons comme un petit coup de moins bien, un coup de bambou, un coup de barre, le contre-coup quoi! Comme un impérieux besoin de …. faire la sieste! Puis nous allons mangé indien, dans un boui-boui presque aussi bon que là-bas, dis! Parce que le riz, les nouilles de riz, les galettes de riz, gluant, sauté, frit, vapeur, de la soupe au dessert, on en a un peu marre!

Allez, Chéri, tu viens, on va à l’ambassade de Chine? L’aura, l’aura pas? Suspense! On remplit très précautionneusement nos formulaires franco-chinois, et déposons le tout à la gentille dame pas-souriante-du-tout-de-derrière-la-vitre, qui récupère, vérifie, regarde, re-regarde, et finit par nous demander le relevé de compte attestant que nous sommes assez riche pour pouvoir quitter le pays à ladite date!!! On ne l’a pas! Et il nous reste une heure pour se le procurer avant la fermeture à 11:00. Après une bonne marche nordique sans les bâtons et un petit coup de stress, nous revenons avec le précieux sésame que nous remettons à la gentille Madame! Notre sort est entre ses mains. Elle nous appellera en cas de problème. Nous allons boire un bon kawa pour se remettre de nos émotions au Note Coffee, le meilleur expresso depuis notre arrivée au Vietnam, même si le café vietnamien est pas mal en comparaison de ce que nous avons trouvé avant. Nous reprenons un taxi pour rentrer, qui nous prendra le double du prix payé à l’aller, grâce à un compteur épileptique qui prend 1000 dongs au mètre parcouru!

Hanoï

L’après-midi, nous nous promenons dans l’ancien quartier colonial, en espérant découvrir un coin différent et sympa, mais non en fait! Pas grand chose de plus. Juste une cathédrale avec des litanies en vietnamien, ça change un peu, l’Opéra, et des grandes avenues sans attrait particulier. On se rend compte qu’on a prévu un peu large à Hanoï, la faute aux visas chinois qui prennent 4 jours de toute façon. Et puis Hanoï, n’est peut être pas à la hauteur de nos espérances, tout comme le reste du pays, mais chut… Reste que la baie d’Halong ne nous a pas encore livré ses trésors, et en l’attendant, nous allons en chercher un avant goût à Tam Coc, près de Ninh Binh, la baie d’Halong terrestre.

Tam Coc

Un minibus vient nous chercher pour un day-tour à Ninh Binh avec d’autres touristes. Mais nous avons choisi de ne prendre que le bus, sans excursion, et de dormir sur place pour pouvoir faire des choses à notre goût, par nous même, et à notre rythme. Pause obligatoire dans une boutique touristique où on peut acheter des tableaux, ou des portes-monnaie des fois que le notre soit décédé, et il pourrait l’être après tous ces traquenards! Puis première étape de la visite groupée avant que le bus nous dépose à Tam Coc, notre destination. Quitte à être là, nous décidons de faire la visite; le « guide » nous en demande 50000 dongs par personne. On lui donne d’abord avant de réaliser que le guide du Routard annonçait 10000 Vnd. Quand on le dit au « guide du roublard » il nous dit que non, que nos sources datent un peu, et qu’il y a 2 temples, à 50000 dongs donc, par personne! On verra bien devant le guichet, qui demande en fait 20000 dongs par personne. Le roublard nous rend les 200000 dongs, droit dans ses bottes, et marmonne un truc en vietnamien  à la guichetière qui vient de contrarier son petit business. Et nous on voit rouge…

La grotte de Jade

Bon, la visite des deux temples de Ninh Binh, à Hoa Lu, ancienne capitale du Vietnam, check… Nous quittons le groupe à Tam Coc et nous  rejoignons notre guesthouse. De là, nous empruntons 4 bicyclettes dernière génération ( bon, ok, avant-dernière…). Nous nous rendons d’abord à la grotte de Jade (Bich Dong) et ses petites pagodes, puis, toujours à biclous, nous allons voir le magnifique panorama du haut de Hang Múa, après avoir gravit les 450 marches du pain de sucre.

Hang Mua

Hang Mua

La vue vaut l’effort:  quelle merveilleux décor que cette plaine karstique où l’eau des rizières répand ses reflets irisés au pied des géants de calcaire. Puis, nous remettons nos genoux à rude épreuve pour redescendre et pédaler encore quelques kilomètres pour rejoindre notre « maison » du jour, pile-poil avant la nuit noire! Et une petite fondue vietnamienne pour conclure cette petite journée bien sympathique.

Hang Mua

Aujourd’hui, nous préférons les deux roues à moteur pour rejoindre l’embarcadère des grottes de Trang An. Nous voilà partis en barque avec notre batelier pour plus de trois heures de balade, à glisser sur la rivière qui se dandine entre tous les pains karstiques. Nous ramons à l’unisson avec notre guide, mais nous le laissons à la manœuvre pour se faufiler dans les grottes très basses et pas bien larges pour certaines, beaucoup plus praticables pour d’autres et longues de quelques centaines de mètres. Au détour de la ballade au fil de l’eau, nous visitons 2-3 pagodes, quand même, sinon on déprime… Et puis on aime bien se faire encenser au moins une fois par jour!

Trang An

Trang An

Allez, on reprend la bécane, on file sur le macadam, et on va manger des nems chez la petite vietnamienne… Non, en vrai on va manger de la chèvre parce que c’est la spécialité de Tam Coc, dans un petit restaurant très…très familial. L’aîné de 18 mois qui teste ses cordes vocales sur une mélopée à 2 syllabes, Mamie qui prend la commande, Maman qui sert avec le puîné dans les bras, et le plus grand qui fait sa crise de jalousie, le chat bien viril qui vient marquer son territoire sur le sac à dos de la touriste anglaise, c’est assez…épuisant comme repas! Le bus nous ramène à Hanoï en fin de journée. Cette escapade loin de la ville nous a fait du bien.

7:10. Les deux haut-parleurs accrochés au poteau électrique du coin de la rue, crachent, comme tous les jours, leur bafouille vietnamienne à fond les gamelles, pendant une demie-heure! La première fois, ça surprend, c’est un euphémisme, et ça peut mettre les adolescents très en colère… Mais quand on apprend que ce scénario se répète chaque  matin, on devient philosophe et…misanthrope! Allez, aujourd’hui, c’est le grand jour! On fête le 3ème moisiversaire de notre départ pour le Wonderful Worlwide Tribe Trip…et en plus, on va savoir si la Chine accepte les petits coqs gaulois que nous sommes (pour l’anecdote, nous avons appris aujourd’hui que les Chinois mangeaient de la cervelle de singe et qu’à cause de ça, il n’y a plus beaucoup de singes sur les massifs karstiques de la baie d’Halong…Mais comme c’est pas franchement le grand amour entre les Vietnamiens et les Chinois, on met tout ça au conditionnel…)(Autre parenthèse, avant de la fermer, si vous n’avez plus de nouvelles pendant notre séjour en Chine, n’allez pas vous imaginer que c’est pour la délicatesse de notre cervelle, mais plutôt pour des raisons de…discrétion. Pour la faire courte, il est probable que nous ayons quelques difficultés pour bloguer de là-bas! Pas grave, c’est comme Derrick, ça s’arrête pendant Rolland Garros…)

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Alors? Euh..ah oui! Ambassade de Chine! Ah, mais avant de savoir – suspense – tu dois aller à la banque ICBC pour payer ton dû, et faire tamponner ton papier rose. Visas Ok! Yes! Pour fêter ça, nous allons lever notre tasse au Note Coffee qui nous accueille avec amour. Nous rentrons à pieds. Déjeuner américain pour les teenagers et un bon phô bó (cette soupe de nouilles de riz au bouillon bien parfumé et aux fines tranches de boeuf juste trempées, dont nous raffolons) chez Phô 10 pour les parents (merci Minouche, pour l’adresse, c’était le meilleur du séjour!). Ce soir nous allons voir un spectacle de marionnettes sur l’eau, à ne pas manquer parait-il, mais en fait, si vous le manquez, c’est pas grave du tout, c’est mieux même!

Baie d' Halong

En route pour LA baie d’Halong, une des 7 merveilles de la nature…4 heures de mini-mini bus et sa pause traditionnelle dans une boutique pour portes-monnaie en mal d’achats. L’embarcadère de la baie d’Halong casse tout de suite le rêve. Des dizaines (la centaine n’est pas loin) de bateaux grands et petits, des centaines de touristes assis sur des chaises en plastiques, en rang d’oignons, attendent qu’on appelle leur groupe pour embarquer, et nous en sommes. Nous montrons à bord et la magie opère assez vite. Nous prenons possession de nos cabines avec vue sur les pains karstiques et le bateau lève l’ancre.

La Baie d' Halong

Le temps n’est pas franchement au beau mais ça reste magnifique et malgré l’affluence, nous nous nous délectons de contempler ce paysage depuis le pont. Le décor change sans cesse, au détour d’un pain de sucre… Nous déjeunons à bord, un vrai festin, longeant les pains karstiques de près, très près. Le capitaine devait manger lui aussi quand le bateau a cogné la roche, et que nous nous sommes tous demandés si on allait finir comme dans le Titanic. Vite fait, j’ai regardé autour de moi, à la recherche de Leonardo Di Caprio, mais je n’ai trouvé qu’un grand russe roux frisé, et j’ai compris alors que tout allait bien se passer… Ce fût le cas! Un peu plus tard, l’annexe nous emmène à la grotte de la Surprise, aussi grande que fréquentée mais elle est assez impressionnante. Plusieurs salles se succèdent, des stalactites partout et des plafonds où le clapotis des vagues a creusé d’harmonieuses alvéoles. A la sortie, joli point de vue sur la baie.

La Baie d'Halong

Nous retournons à bord avant de retrouver tous les convives autour du verre de bienvenue et de dîner. Heureusement, le karaoké prévu n’aura aucun succès ce soir là, la croisière s’amuse, mais quand même…! Nous discutons un peu avec des écossais et un jeune couple d’espagnols, tout en pêchant des calamars à la ligne, en vain!

Crevettes vapeur à la vodka sur le bateau

Aujourd’hui, nous partons tous les 4 faire du kayaking dans une autre partie de la baie avec un autre bateau rien que pour nous et nous passons dans des petites grottes. Il n’y a pas beaucoup de monde dans ce coin-là et nous passons un super moment même si Pablo et Maé se « chaouatent » un peu sur leur kayak. Bon, c’est vrai qu’on ressemble un peu à Bob l’éponge dans nos gilets de sauvetage…

La Baie d'Halong

Kayaking dans la Baie

Nous sommes tous les 4 sur ce bateau, la pluie tombe par moment, mais cette autre partie de la baie est moins fréquentée et très belle aussi. Puis, nous  retournons sur le bateau principal avec un nouveau groupe et un petit karaoke que nous entendons de notre cabine. Ça fait peur! Il pleut toute la nuit et nous essayons de profiter encore un peu de la baie entre deux averses. Mais ce matin le décor a un peu changé, il y a beaucoup plus de bateaux mais il y a surtout, partout où nos yeux se posent, des déchets…La baie est une vraie poubelle par endroits, c’est incroyable…!

La Baie d'Halong

Nous avons quand même passé deux très belles journées, un peu hors du temps, sur cette baie merveilleuse, qui le restera longtemps, espérons-le. En début d’après-midi, le bus nous ramène vers Hanoï, où nous passerons une dernière journée tranquille, avant le grand saut dans l’Empire du Milieu. Le séjour au Vietnam est passé assez vite finalement, c’est comme si le temps n’avait de cesse d’accélérer depuis notre départ. Et même si le bilan est mitigé, nous avons passé de très bons moments ici. Maintenant, à nous Pékin, la Grande Muraille, la Cité Interdite et….le froid!

Vietnam Sud: de Can Tho à Hoi An (11 jours)

Hoi An

Nous nous levons tôt pour prendre un minibus jusqu’à la frontière entre le Cambodge et le Vietnam, avant de rejoindre Chau Doc en bateau sur le Mékong. De là, nous prendrons un second bus jusqu’à notre destination du jour, Can Tho, dans le delta du Mékong au sud Vietnam. Le trajet doit durer 7 heures, plus ou moins.

Can Tho

Le minibus récupère 2 autres couples à leur hôtel respectif, puis nous dépose tous sur une grande barge-restaurant d’où partent les bateaux sur le Mékong. Les deux couples embarquent et on nous demande d’attendre un peu pour notre bus. Puis, un gars propose à David de faire le trajet en bateau, beaucoup plus sympa, moyennant 5 $ de plus par personne. David refuse, sauf si c’est au même prix. 20 minutes plus tard, le gars revient et dit à David : ok, vous pouvez monter dans le bateau, sans supplément… Presque bon prince! Nous embarquons dans un petit bateau lent et bruyant, pour arriver à Chau Doc à 16h! Quand le même trajet en bus ne devait durer que 4 heures. Mais il faut attendre encore 1 heure pour prendre le bus pour Can Tho. Encore 4 heures de route avec la climatisation à fond, comme la musique locale d’ailleurs, puis la diffusion d’un spectacle « comique » qui durera jusqu’à l’arrivée. Sous les applaudissements, le « sound system » du bus est au bord de la rupture, et nos nerfs n’en sont pas loin non plus!  Bilan des courses: 14 heures porte à porte pour arriver à Can Tho… Juste le temps de déposer nos sacs à l’hôtel, et nous ressortons pour essayer de trouver un restaurant qui sert encore. Le seul qui nous accepte alors qu’il commençait à fermer est une « pizzeria » tout ce qu’il y a de plus vietnamien, qui a ouvert ses portes… aujourd’hui! Et oui, c’est la journée de la guigne!! Heureusement que le sourire et la gentillesse du serveur nous font oublier le goût de la pizza. On est loin du gastro mais pas loin de la gastro…

Ballade sur le Mékong

Ce matin, pas de stress. Nous allons nous promener sur les bords du Mékong, et ne faudra pas longtemps pour qu’une femme nous propose un petit tour d’une heure en barque à moteur sur le Mékong et ses canaux. On accepte puisque de toute façon il est trop tard pour le marché flottant que nous reportons à demain. Petite ballade sympa, même si le temps est très couvert. Les plus petits bateaux circulent entre les plus gros, et ici l’activité sur le Mékong ne s’arrête jamais.

En famille avec Sa

Depuis que nous le suivons, au nord du Laos, il est devenu de plus en plus actif au fur que à mesure que nous descendions vers le Sud. Sur les  canaux, des petites maisons sur pilotis et une barque devant chacune d’elles, pour seul moyen de locomotion. Dans le fleuve, on fait la vaisselle, on lave son linge… Les enfants nous disent « Hello » et Sà, notre batelière, nous apprend quelques mots de vietnamien, et c’est pas facile du tout!!! Retour sur la terre ferme et rendez-vous avec Sà demain matin, à 5h30 pour le marché flottant de Cái Rang.

Sà

Nous allons déjeuner sur les bords du Mékong, avant de retourner à l’hôtel pour une après-midi à travailler sur le blog et le programme des prochains jours. Puis nous allons dîner sous la pluie. David teste le serpent, pas mal, et moi la fondue vietnamienne, un bouillon brûlant bien parfumé dans lequel on fait cuire de petits morceaux de viande et de poisson, avec des plein d’herbes fraîches, des fleurs de courgettes… Et ensuite on verse un peu de tout ce délicat méli-mélo sur les nouilles de riz. C’est un vrai régal.

Le réveil sonne à 5h30. Ça pique! David et moi nous préparons doucement pour ne pas réveiller les enfants, puis nous descendons pour retrouver Sà, mais il pleut. Je décide de ne pas faire la balade pour éviter d’attraper mal encore une fois. David lui ne renonce pas et va visiter le marché flottant sous la flotte. Puis après un petit déjeuner tous les 4 devant l’élection de Miss Monde, nous remballons doucement nos affaires avant d’aller prendre notre bus frigorifique avec de la bonne variété vietnamienne, pour Ho Chi Minh City (3h30).

Ho Chi Minh

Nous nous posons dans le quartier routard de Pham Ngū Lão. La ville est immense et le flot perpétuel des deux roues est hallucinant. Comme nous ne restons que 2 nuits, nous avons choisi ce quartier « facile » bien que très occidentalisé, façon Khaosan Road à Bangkok avec les scooters en plus et quelques bars filles. A la nuit tombée, nous décidons d’aller au 50ème étage de la Bitexo Financial Tower (emblème s’il en est de la nouvelle prospérité vietnamienne) pour une vue à 360º sur cette ville gigantesque. Les enfants sont ravis, c’était un peu le but d’ailleurs. En redescendant, une machine crache de la mousse pour simuler la neige sur le grand sapin qui trône au pied du building. Chacun y va de son selfie, et au vu de la population, on sent tout suite que nous sommes dans les beaux quartiers. Ensuite, nous nous baladons sur les Champs-Élysées de Saïgon, l’avenue Nguyen Huê, pétaradante de couleurs et bordée de boutiques et d’hôtels de luxe. Il y a un monde fou. Puis nous allons dîner et rentrons en taxi sous la pluie.

Ho Chi Minh

Réveil tranquille ce matin. Nous décidons de trouver un centre commercial ou quelque chose qui y ressemble pour trouver un petit cadeau aux enfants, histoire de marquer le coup. Nous allons vers Saigon Square (conseillé par l’hôtel) en traversant d’abord rapidement le marché Bên Thành, parce les enfants ne raffolent pas de ce genre de visite. Arrivés à Saïgon Square, nous nous retrouvons dans une espèce de marché couvert où on ne vend que des vêtements comment dire, « locaux » et nous rebroussons chemin aussitôt. Nous retournons sur les « Champs-Élysées », où nous allons dans un autre centre commercial très bling bling, très cher et très vide! Nous sommes très…déçus! Déjeuner et retour à l’hôtel parce qu’il faudrait peut-être travailler un peu. Mais avant, on s’échauffe les baskets, on s’agite les mirettes, parce qu’ici à Saïgon, traverser la rue est un sport extrême dans lequel David s’est illustré, non sans une certaine témérité… Mais pour la médaille, il manque encore un peu d’entraînement! Il faut juste savoir que les scooters ne s’arrêtent jamais, au mieux ils slaloment entre les piétons mais c’est plus souvent le contraire! Ouf, on y est arrivé… En fin de journée, on va boire un verre dans le quartier avant d’aller dîner dans un tout petit resto extra: le Bun Cha. Mae craque finalement sur une paire de baskets. Joyeux Noël ma douce.

Ce matin, les yeux des enfants ont du mal à s’ouvrir. Nous n’insistons pas trop et allons prendre le petit-déjeuner sans eux. Nous somme le 24 décembre, et l’hôtel nous offre un breakfast Deluxe dans un hôtel du même groupe, au bord d’une jolie piscine. Le buffet est généreux et le service adorable, la journée commence bien, c’est déjà Nöel! Dommage que les enfants ne soient pas venus. Puis, le temps de faire les sacs, nous rejoignons le bus qui nous emmène à Mui Ne, en bord de mer. Et là, surprise! C’est un bus couchette ( il est 11h du matin) avec une banquette inclinée pour chaque passager. Bouteille d’eau et lingette rafraîchissante, s’il vous plaît! Le voyage s’annonce  déjà merveilleux… Et c’est pas fini: il y a le wifi, oui Madame! Le rêve quoi, Noel continue. Du coup, nous avons profiter du trajet (4h) pour réserver nos prochains hôtels.

Bus couchette

Notre déjeuner de Noël a consisté en un sandwich vietnamien, plein de choses difficilement identifiables à l’exception du concombre et de la coriandre. Sur nous quatre, 50% s’en sont contentés, on vous laisse deviner qui?!  Bananes et pamplemousse ont complété ce déjeuner exotique, dans notre bus top confort. Nous sommes arrivés à Mui Ne, gentille station balnéaire où les vagues pourraient presque frapper à la porte de notre chambre.

Mui Ne

Le courant est fort et les voiles des kitesurf virevoltent au-dessus de la mer agitée. Avec David, nous nous mettons en quête d’un endroit sympa pour « réveillonner » ce soir. C’est Noël quand même, et ce soir nos proches nous manquent encore plus que d’habitude. Nous irons dans un restaurant au bord de l’eau, avec barbecue à volonté. En attendant, nous buvons une bière en amoureux, avec le soleil couchant en toile de fond (c’est romantique, hein?). Puis nous allons réveillonner tous les quatre,  autour d’un repas pas terrible arrosé d’un mauvais vin. Vers 22h30, nous rejoignons Morphée, en laissant derrière nous ce Noël qui n’en avait que le nom.

Mui Ne

A 6h30, la mer nous chante sa douce chanson, et nous ne résistons pas. Alors que les enfants dorment, David et moi enfilons nos maillots pour aller piquer une tête. Il faut d’abord descendre la digue bétonnée qui protège les hôtels (construits bien trop près de l’eau, c’est ahurissant)  des vagues puissantes. À marée basse, la digue pentue est couverte d’algues super glissantes mais le temps d’avertir David du danger, je l’entends pousser un petit cri , et je le vois dégringoler toute la pente sur le cul, juste au moment où un touriste passait justement par là. David fait bonne figure en rigolant devant le gars, et moi je suis pétée de rire de mon côté… J’ai mis 10 minutes à m’en remettre et j’en pleure en l’écrivant! C’est pas drôle, il s’est fait mal mon chéri, maintenant il est tout tordu du dos et moi de rire…!

La baignade matinale est vraiment agréable, on voit des hommes et des femmes qui s’affairent à ramasser les coquillages avec leur petite charrette à brasser le sable, pendant que la mer est basse et encore calme. Mui Ne est un spot de windsurf et surtout de kitesurf, et l’après-midi, la mer s’agite vraiment et les voiles colorées flottent à l’horizon. Après la petite baignade, nous marchons un peu sur la plage, puis nous retrouvons les enfants pour un petit déjeuner en famille. Nous passons le reste de la journée au calme, avec un peu de travail au programme. Le soir, nous sommes allés manger dans un resto du bord de mer, un parmi tant d’autres qui semblait plus fréquenté. Le concept est simple: sur le trottoir, on choisit dans les viviers, poissons, crevettes, langoustes, clams, calamars ou pour les plus aventuriers, crocodile, tortue, grenouille qui sont préparés au barbecue. Tous les restaurants de la rue principale font la même chose, et si le concept est bon le service de celui-ci est à pleurer…

Ce matin, je réveille Maé pour une petite baignade matinale. On se régale. David en profite pour aller à la petite agence de voyage d’en face pour réserver les billets de train, un peu plus compliqué que prévu car nous n’avions pas anticipé qu’il fallait 13 heures pour aller à Hoi An, notre prochaine destination. Le prix lui non plus (40€/personne) n’était pas vraiment prévu! Bref, David réserve donc. Ensuite nous louons deux mobs pour aller un peu explorer les alentours. Direction le village de Mui Ne, où nous trouvons difficilement un endroit pour déjeuner au bord de l’eau (oui, on a beaucoup de problèmes ;-)).

Mui Ne

Après quoi nous allons piquer une tête dans les vagues sur une plage complètement déserte, avant de reprendre nos bécanes, jusqu’aux dunes de Mui Ne. A peine nous nous arrêtons sur le bord de la route qu’une horde de gamines nous harcèlent pour nous louer un grand morceau de plastique semi-rigide qui fait office de luge pour dévaler les pentes ensablées. Nous nous garons, et la meute revient à l’assaut, malgré notre refus. Certaines nous suivent même dans la montée dans l’espoir de nous voir changer d’avis…

Les dunes de Mui Ne

C’est beau, ces jolies dunes orangées, qui font face au rivage. C’est pas le Pyla non plus, mais c’est assez surprenant de voir ça ici, au Vietnam. Les enfants s’éclatent dans le sable, roulé-boulé et course poursuite, j’adore!

Les Dunes de Mui Ne

Ensuite, nous filons vers la Fontaine de la Fée, un genre de petit canyon creusé dans les dunes, où coule un petit cours d’eau verdoyant que l’on remonte les pieds dans l’eau. Rien d’extraordinaire, mais la ballade est très agréable, et peu fréquentée. On discute, on blague, on se chamaille, on passe un bon moment.

Fairy stream

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Un peu plus tard, nous allons dîner dans le restaurant attenant au minigolf. Le cadre est le repas sont parfaits! Puis nous faisons une partie de minigolf, dans un très beau jardin tropical. Excellente dernière soirée à Mui Ne.

Le train Mui Ne - Hoi An

Nous nous retrouvons à 7h30 au petit déjeuner. Un gars de l’agence de voyage nous dépose les billets de train et nous voilà partis en taxi pour la gare. En regardant les billets, David s’étonne que les numéros de sièges (de couchettes en fait) ne soit pas consécutifs. Puis, il voit qu’il est inscrit hard sleeper (comprenez banquette dure) alors que nous avions réservé des soft (plus confortables, quoi!). Ça sent bizarre, là! Je regarde les billets à mon tour, j’essaye de voir ce qui se cache sous ce gros feutre noir qui renâcle la dissimulation. C’est en fait une petite étiquette coloriée au feutre. Et en soulevant, surprise, c’est comme les tickets de tacOtac, tu vois la somme que tu aurais pu gagner! Nous on voit la somme qu’on aurait dû payer, 2 fois moins cher que ce que nous avons donné à ce bandit. Tout devient plus clair: on a payé le double du prix, pour des banquettes pourries dans des compartiments séparés et en plus, le train arrive à 35 kilomètres de Hoi An. Comment vous dire que ce sentiment d’être pris pour un pigeon est insupportable, surtout que nous nous étions renseignés dans une autre agence avant, qui était au même prix. Comme quoi la pratique est courante, et c’est très très énervant. Nous essayons de changer de catégorie à la gare, mais sans succès.  Nous montons dans le train, David et Pablo dans une cabine de 6 couchettes, et Mae et moi dans celle d’à côté. Un couple de Vietnamiens mal léchés arrivent, dans la cabine, nous bousculent pour déposer tous leurs sacs, avec un regard noir. Maé et moi nous grimpons comme nous pouvons, à l’aide d’un pauvre cale-pied par étage, jusqu’à notre couche, au dernier niveau, le pire! Nous nous allongeons sur notre planche de bois généreusement garnie d’un « matelas » de 2cm d’épaisseur, puisque nous ne tenons pas assises. Il y a environ 30cm entre notre front et le plafond, d’où jaillit l’intarissable source d’air froid, qui vient se nicher là, juste dans le cou!

Le train Mui Ne - Hoi An

Les 13 heures de train vont passer très lentement, de petits sommes, en wagon « restaurant » où tous les employés se retrouvent pour manger en buvant du whisky et en fumant des clopes. On se demande presque si les passagers ont le droit d’être là… Nous passerons finalement une bonne moitié du trajet dans les wagons classiques, avec des sièges, après avoir arpenté la rame en long et en large, et avoir vu toutes les catégories du train – où les inégalités sociales ne sont que trop criantes – et s’être rendu compte que nos couchettes, en fait, c’est le grand luxe!

Le train Mui Ne-Hoi An

Pablo lui récupère  tout le sommeil qu’il a en retard, et manifestement, il est vraiment dans les choux. Juste avant d’arriver, en voulant prendre les billets de train en photo pour vous montrer la grossière dissimulation du bandit, je vois qu’une faute s’est glissé dans le nom de Pablo, ce qui nous donne: David Patpo! Ça se pause là! C’est sur qu’en pot, on a fait mieux! Allez, demain, tout ira mieux…

Pas de pot

Le réveil est un peu dur ce matin. Mais on se motive. Nous prenons des vélos à l’hôtel et partons à la conquête de Hoi An, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous garons nos biclous pour découvrir la ville à pied. Nous faisons un petit tour au marché,  et déambulons dans cette belle ville basse, où se mélangent le bois et la ville pierre.

Marché

Hoi An

De l’influence chinoise, il reste pas mal de maisons anciennes en bois sculpté que nous visitons pour certaines. L’architecture de Hoi An est très agréable et colorée, mais il n’est pas toujours facile de faire abstraction de la foule de touristes et de la ribambelle de boutiques qui s’y rapportent… C’est la rançon du succès, comme toujours…

Hoi An

Hoi An

Nous repérons un coiffeur local, où Pablo va se faire couper les douilles après le déjeuner. Nous faisons quelques boutiques de cuir pendant ce temps avant de retrouver un Pablo, tout nouveau, tout beau! Nous retournons à l’hôtel pour retrouver nous petits camarades de classe, Apple et Asus.

La coupe vietnamienne

Hoi AnRetour en ville, chaussures sur mesures et dîner au Bazar café dans un joli cadre. Au réveil, il pleut. Nous en profitions pour travailler, réserver les billets de bus et les  hôtels, puis nous déjeunons sur les quais sous la pluie.

Hoi An à vélo
Hoi An à vélo

Nous profitons d’une petite accalmie pour pédaler jusqu’à la plage. En chemin, nous faisons la rencontre de Michel et Yvette, un couple de français venus s’installer ici il y a 4 ans. Ils se proposent de nous faire visiter le coin en vélo, jusqu’à la plage.

Hoi An

Hoi An

Hoi An

Hoi An

Nous traversons des rizières, des élevages de crevettes, avant d’arriver à la plage qui n’existe plus vraiment de ce côté là, la mer a gagné la bataille contre la terre où quelques resorts ont du fermé boutique pour avoir construit bien trop près du rivage. Alors que la nuit commence à tomber, Michel et Yvette nous emmène sur le marché où ils ont leurs habitudes. Ils nous emmène manger un morceau d’ananas frais chez Mama Li, leur maraîchère préférée. Puis nous leur offrons un verre avant de nous séparer. Encore une de ces jolies rencontres que le hasard dépose incognito sur le chemin. Le soir, après dîner, nous rentrons à l’hôtel sous la pluie en riant, ce genre de petites scènes qui ressortent plus vivement sur le patchwork des souvenirs.

Hoi An

Ce matin, nous dormons un peu plus que d’habitude. Nous faisons un petit saut à Hoi An pour aller à la poste, faire un peu  de shopping et déjeuner près du pont Japonais. Puis les enfants restent à l’hôtel et nous repartons, toujours en vélo, vers le port de Cua Dai en vélo avec David.

Port de Cua Dai

Port de Cua Dai

Ce petit village de pêcheurs est tout mignon, et nous nous perdons dans les petites rues où un Vietnamien tient à nous montrer ses crabes, dans un dialogue de sourd. Sur le chemin du retour, nous faisons une petite pause au bord de la rivière. Demain, nous partons pour Hué et sa cité impériale.