Chili (1ère partie): Île de Pâques, Santiago et Valparaiso

 

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Notre parcours en Amérique du Sud est un peu compliqué, avec une arrivée au Chili à Santiago, (après l’Ile de Pâques), puis un passage en Argentine pour remonter tout au Nord, à la frontière argentino-boliviano-chilienne, pour repasser au ChiliSan Pedro de Atacama), puis filer vers la Bolivie, avant de revenir vers le Nord Chili (peut-être…), passer au Pérou, prendre un vol pour Buenos Aires et terminer au Brésil… En résumé, ça donne: Chili-Argentine-Chili-Bolivie-Chili?- Pérou-Argentine-Brésil. Ca va, vous suivez?? Bon! Tout ça pour vous dire que nous avons coupé les articles du Chili  et de l’Argentine en deux parties pour respecter la chronologie des évènements. Allez, on y va? Adelante!

A la sortie du petit aéroport de Rapa Nui, Felipe, le gérant de nos cabañas, nous attend avec un joli collier de fleurs, et se propose de nous emmener acheter notre ticket d’entrée pour visiter les différents sites Moais disséminés un peu partout sur l’île. Un peu plus tard, nous faisons 3 courses dans le minuscule village d’ Hanga Roa, pour nous faire à manger dans la cuisine commune des cabañas. Ce sera l’occasion de faire la connaissance de Pascal, un baroudeur au long cours, avec qui nous passons un bout de soirée, à causer…voyages!

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Nous louons une petite voiture pour visiter l’île et parcourir les différents sites où trônent, majestueux, les impressionnants Moais qui veillent et protegent l’île, dos à l’océan, lorsqu’ils sont montés sur les socles et face à lui, lorsqu’ils sont enterrés.

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Empreints de mystère, les gardiens de Rapa Nui fascinent. Ces monstres de pierre taillés dans la roche d’un seul bloc posent bien des questions. Qui les a construits, comment ont-ils été déplacés, hissés, dans quel but? Autant de questions qui restent sans réponse, et c’est sans doute ce mystère qui rend l’île plus belle encore.

Et pourtant, Dieu sait si elle est belle cette île… Ses côtes déchiquetées où viennent claquer les vagues, brutalement contrariées dans leur course folle, quelque part dans l’immensité.

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Les chevaux sauvages qui peuplent l’île au point que l’on pourrait imaginer qu’ils sont les seuls habitants ici.

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Les cratères volcaniques qui aussi différents soient-ils sont particulièrement beaux…

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On ressent vraiment sur l’Ile de Pâques, la nature sauvage, le mystère, l’infinité de l’océan, et l’isolement de Rapa Nui, la deuxième île habitée la plus éloignée de toute terre!

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Pour le reste, nous avons dégusté nos premières empanadas, ces délicieux chaussons fourrés de viande ou de tout plein d’autres choses, car oui, nous sommes déjà au Chili! Et puis, pour finir en beauté, nous avons assisté au spectacle de musique et de danse Maori du groupe Kari Kari. Et quel pied nous avons pris à regarder danser ces hommes et ces femmes dans leurs costumes traditionnels, entre les démonstrations de virilité masculine et les déhanchés langoureux des femmes, à écouter ces rythmes tribaux, tambour battant et ukulele agité, réveillant en nous un je-ne-sais quoi d’animal, comme une réminiscence de nos origines les plus lointaines… Bref, une heure de pur bonheur!!! Enfin, nous avons fait une dernière virée, avant de nous envoler vers le Chili, et faire la rencontre de Sébastien, à l’aéroport, qui nous a donné des conseils précieux sur l’Amérique du Sud. C’était un peu court ces 3 nuits à l’Ile de Pâques, mais nous avons beaucoup aimé.

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Nous arrivons tardivement à Santiago où nous prenons possession de notre petit appartement pour 3 nuits. Nous visitons le quartier Bellavista où nous mangeons et (re)croisons une famille de Français en tour du monde. On discute un peu et on échange nos adresses mail. Peut-être qu’on se recroisera un peu plus tard en Amérique latine. On prend le funiculaire jusqu’au sommet du cerro San Cristobal et sa vierge qui domine la ville. La vue est plombée par la pollution. Nous redescendons à pied, puis traversons à nouveau le quartier de Bellavista, et le Parque Forestal. Les jours suivants nous avons arpenté le quartier Santa Lucia, puis déambulé pour voir el Palacio de la Moneda, et la Plaza de Armas, la Cathédrale et l’église San Francisco.

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Après avoir un peu galéré pour trouver un 4×4 que l’on pourrait restituer à San Pedro de Atacama en passant par l’Argentine, nous quittons Santiago sans trop de regrets car nous ne lui avons pas trouvé grand intérêt.

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Valparaiso en revanche, est beaucoup plus originale et colorée. Construite à flanc de collines autour du grand port commercial, la vielle ville est très originale et donne envie de se perdre dans le dédale des ses rues escarpées. Et ce que nous faisons, toujours surpris par les peintures qui décorent chaque façade du quartier historique des cerros Concepcion et Alegre.

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On se délecte des meilleures empanadas de la ville à Las Deliciosas, juste en bas de l’appartement. Et allons visiter La Sebastiana, une des 3 maisons chiliennes de Pablo Neruda. La maison a été réhabilitée après avoir été saccagée au moment du putsch de Pinochet. La maison offre une vue imprenable sur Valparaiso et sa baie et elle a une âme bien a elle, pleine des objets de ce grand poète. Et le soir, nous nous endormons à la lecture de sa Centaine d’amour, 100 sonnets plein d’amour pour sa femme Matilde. La première partie de notre séjour chilien s’arrête sur ces jolies notes colorées et poétiques… Ah non! Avant de se mettre en route vers l’Argentine, nous passons par la case « policia municipal  » pour payer notre papillon… On ne va pas se quitter sur ce mauvais souvenir, mais plutôt sur une note d’amour et de poésie, parce qu’on en manque cruellement, non?

 

Mathilde, nom de plante ou de pierre ou de vin,
nom de ce qui est né de la terre, et qui dure,
la croissance d’un mot a fait lever le jour,
dans l’été de ton nom éclatent les citrons.

Sur ce nom vont courant les navires de bois
entourés par l’essaim bleu marine du feu,
les lettres de ton nom sont l’eau d’une rivière
qui viendrait se jeter en mon coeur calciné.

Oh ce nom découvert sous un volubilis,
nom semblable à l’entrée d’un tunnel inconnu
qui communique avec tous les parfums du monde !

Oh-envahis moi de ta bouche qui me brûle,
cherche en moi, si tu veux, de tes yeux de nuit, mais
laisse-moi naviguer et dormir sur ton nom.

 
                                  Pablo NERUDA (1904 – 1973 )

                                        ( La Centaine d’amour )

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